«Autre monde»

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T'es pas qui t'aurais voulu être, dommage la vie est mal faite. Comme ton ennemi qui vit ton rêve le jour de ta fête.

Je sens l'adrénaline couler dans mon sang, ce putain de batard. Une telle haine monte en moi, je n'ai jamais ressentis une chose pareille. Ce fils de pute, ce psychopathe. Les poings serrés, la mâchoire serrés, si mon regard pouvait tuer, il serait mort de la pire des façons possible.

-Je me disais bien que j'avais reconnu ta voix cher Tarik, t'as bien vieillit depuis le temps.

Je ne réponds pas mais sent le regard insistant de Leina sur moi. Même si je venais à lever la main sur lui, ce qui ne saurait pas tard, je ne veux surtout pas qu'elle assiste à ça. Je ne suis pas prêt à ce qu'elle voit la facette animal, violente, de ma personne. Nabil débarque dans la salle, d'ailleurs je penses que c'est là où les gens prélèvent du sang.

-Putain de merde, qu'est ce que tu fais sale psychopathe? Ta première leçon ne t'a pas suffit?

-Oh j'ai carrément les deux frères, je suis ravi de vous revoir, vous m'avez laisser de très beau souvenirs.

-Ta gueule, regard Tarik, il est à deux doigts d'exploser, t'as intérêt à te casser et ne plus jamais revenir.

-Je vais m'en aller cette fois mais t'auras beau la protéger Tarik, je l'aurais un jour ou l'autre, je ne lâcherais rien.

-Oeil pour oeil et bouche sur gland, n'oubli pas.

Je lui avais dis cette phrase lorsque je l'avais tabasser. Normalement, la prison remet les gens dans le droit chemin, leur permet de se retrouver, de réfléchir d'avantage sur leurs actes et ça été le cas pour moi. Mais lui...c'est un sac psychopathe. Je sais que ce qu'il a fait à Leina n'est plus que grave mais là, ce n'est plus de la haine, c'est bien que ça. Il mérite de mourir. Il mérite de passer des siècles et des siècles à brûler en enfer et Dieu sait à quel point je ne souhaite très rarement du mal aux gens. J'ai du mal à contrôler ma haine mais je ne penses qu'au corps tremblant qui s'accroche à moi comme si j'étais une bouée. Je penses que je ne pourrais jamais la voir d'avantage vulnérable que maintenant.

-Vous pensez pouvoir me saisir comme la dernière fois mais cette fois, j'ai un bataillon, les deux frère Andrieu ne m'auront pas. Et c'est encore moins la salope qui se cache derrière toi comme une lâche qui me fera peur. Hein ma petite chérie? Je pensais qu'en te battant ton frère et toi j'aurais pu vous endurcir mais finalement une est une pute et l'autre est encastrer entre quatre mur dans un hôpital. Oh et le pire c'est ce qui me servait un moment de femme qui aujourd'hui se fait baiser par un sale arabe comme une putain des Bois de Boulogne.

Soudainement je ne sens plus Leina derrière moi. Elle accourt vers son père, lui saute dessus et lui fait une prise de je ne sais quel sport de combat. Elle est agile et souple, sa force à elle c'est pas ces poings mais la vitesse. Le batard n'a même pas le temps de réagir qu'il se retrouve au sol et un craquement d'os se fait entendre dans l'habitacle. Elle vient lui casser le bras et un cris de rage et de douleur sort de la bouche du suceur.

-Tu veux m'insulter, fait toi plaisir, je m'en bat les couilles, tu es juste ridicule, comme un homme qui crie sur un sourd et un muet de ferme sa gueule. Mais je te jure sur Allah que si tu sors ne serait-ce qu'une fois le nom de ma mère ou le nom de mon frère que cette fois je ne t'enverrais pas en taule mais en enfer. J'ai été beaucoup trop clémentes avec toi, met toi bien dans la tête que j'ai peur de personne et certainement pas d'un lâche. Oubli mon existence, oubli celle de ma famille qui n'est plus la tienne parce que tu n'en a jamais fait partie, oubli ces frères. Enfuit toi parce que les renforts que tu as postés dehors ne te seront d'aucune aide.

Elle le lâche et il se tortille de douleur. Elle lui fout encore un coup de pied en pleine cotes et lui jette un regard dédaigneux.

-On y va. Les aigles ne se rabaissant jamais au niveau des pigeons. Tu n'es qu'un pièce dans l'échiquier Alejandro. Ils vont t'utiliser pour m'atteindre, te donner l'impression de me toucher, puis te lâcher comme ce que tu es, une merde.

-Va te faire foutre gamine. Je t'aurais au péril de ma vie.

-Ta (un coup)- gueule (un coup). Tarik, Nabil, on s'en va.

Je lui attrape la main et on quitte la pièce sous les gémissements de ce chien. Je constate cependant que la main de Leïna tremble dans la mienne. Elle a fait bonne figure devant lui mais je sais que c'est que l'adrénaline. Nabil sent que j'ai besoin d'un moment intime avec elle.

-Ton frère est dans quelle chambre? Je vais aller lui tenir compagnie.

-Chambre 342. Merci Nabil.

Elle le prend dans ces bras et cette fois c'est lui qui lui chuchote quelque chose dans son oreille. Elle se tourne vers moi, le regard perdu et désespéré. Elle a besoin que je prenne de son poids sur mes épaules. Elle se jette dans mes bras et fond en larmes. J'ai pas pitié d'elle mais je compatis, j'ai mal au coeur pour elle. Elle pleure pendant au moins dix minutes en s'accrochant désespérément à moi, je lui caresse tendrement les cheveux. Elle est dans cet état alors qu'elle sait même pas comment moi-même je le connais et je sais qu'elle voudra le savoir. Je me dois de lui dire mais j'hésite énormément parce qu'elle est déjà détruite par cette situation et je penses que ça lui suffit amplement pour l'instant. J'attrape son visage en coupe et la force à me regarder, son maquillage a couler et si je ne connaissais pas sa beauté naturelle j'aurais certainement pris mes jambes à mon cou.

-Calme toi bella, il ne mérite pas tes larmes.

Elle hoche la tête, je sais qu'elle en ait consciente mais j'imagine que tout ça a du remonter des souvenirs pour lesquels elle a pris du temps à oublier.

-Je sais mais j'ai peur et...je veux plus...il va détruire ma famille...

-Il va rien détruire du tout. Il court à sa perte Leina, j'ai des contacts et toi aussi. On unira nos forces et on va le détruire.

-Je veux juste qu'il sorte de ma vie à tout jamais. Je veux juste...putain c'est un cauchemar Tarik? Est ce que je vais me réveiller dans pas longtemps?

-Non bella, c'est bien la vraie vie et tu as été extrêmement courageuse. Je suis fière de toi ok? Tu dois pas le laisser te faire du mal. Il t'en a déjà fait avant, ne lui laisse pas une seconde chance pour détruire ce que tu as pris du temps à construire.

-J'ai peur.

Si seulement elle savait à quel point elle peut avoir peur de ce psychopathe...

Tu signes si je saigne?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant