Mes gouttes de sueurs ont l'odeur de l'enfer.
-Tu as fais le bon choix Tarik, Wallah.
-Tout comme toi alors.
-C'est différent, c'était mon père, mon propre sang. Ces hommes que tu as tabasser le mérite plus que tout.
-Je sais mais depuis j'ai appris à me contrôler. Il le faut, j'étais trop violent, beaucoup trop même.
-C'est pas toi qui est trop violent, c'est le monde qui nous entoure.
-Peut-être mais n'est ce pas toi qui m'a dis la dernière fois que c'était à nous d'apprendre à répondre par de l'amour à la haine?
-C'est le cas aujourd'hui avec du recul mais quand t'es entourer que de haine, c'est impossible. Et maintenant dans ta vie, tu es comblé?
-Maintenant, oui.
Elle me souris comprenant certainement le sous entendu que j'ai fais. Je penses sincèrement que grâce à elle, je peux guérir, je peux enfin putain de vivre. Le dîner continue et finalement, on parle de sujet plus léger, plus détendu. Elle me pose des questions sur certains sons et je lui pose des questions sur sa façon de voir les choses en tant que créatrice artistique. Elle sait ce qu'elle fait et elle a une capacité à toujours s'adapter au client qu'elle a en face d'elle. Sa voix m'hypnotise et je pourrais rester là, assis, à l'écouter parler durant des heures, des années. Arrive au désert je prend mes couilles à deux mains et rentre dans le vive du sujet.
-Leïna.
-Oui?
-T'es à moi et à personne d'autre t'as compris?
-Je suis pas ton objet Tarik.
-Nan t'es ma femme.
Ouais je le dis haut et fort, cette meuf elle est à moi et si je l'ai pas pour la vie, personne ne l'aura.
-Tu signes si je saignes?
-Pour la vie Leïna.
Elle me regard avec les yeux toujours aussi sincère et une envie insoutenable de l'embrasser me prit. Je le ferais mais pas maintenant, je veux pas qu'elle fuit.
-Si je suis à toi, tu es aussi à moi.
-C'est le cas. Je te vois avec un mec, je t'envoie en l'air.
-Je te vois avec une femme, je t'envoie chez Allah.
Je souris et lui tend ma main, comme si je signais un contract et mine de rien, c'est le cas. On signe pour le meilleur et pour le pire. Pour nos côtés bons comme nos côtés les plus sombres. Elle l'a serrée comme un bonhomme mais j'aperçois une pointe d'amusement dans ces yeux. On vient de signer l'exclusivité, je verrais plus aucune meuf si ce n'est elle, dans tous les cas aucune ne lui arrive ne sait-ce qu'à la cheville. On finit nos déserts et on démarre vers l'arène pour le concert qui commence dans une demi heure. Je dirais pas que je stress mais j'ai hâte avec une pointe de pression mais c'est positif.
-Tarik, et si mon père il revient?
-Je serais là pour te protéger.
-J'ai peur.
On est en plein feux rouge et je vois bien dans ces yeux qu'elle est terrifiée. Je ne l'ai jamais vu comme ça et ça me semblais impossible qu'un jour, elle dépose les armes. Je l'ai fais mais elle jamais. Alors j'attrapes sa nuque pour déposer un baiser long et tendre sur son front, lui témoignant de mon loyal soutien. Si ce fils de pute se pointe, j'hésiterais pas à le défoncer à mort. Qu'il ose toucher à ma bella.
-Tout ira bien Inchallah.
Je me rassois et démarre à cause des klaxons incessants des voitures derrière nous. Qu'est ce que les gens cassent les couilles dans ce bled!
On arrive dans l'arena et en me stationnant, j'entends déjà les cris du publique. J'ai hâte mais en même temps j'aurais voulu que cette soirée avec Leina ne s'arrête pas.
-Y'aura Nader, reste près de lui tout le concert.
-Pourquoi? Il y a Issam nan?
-Oui il y est mais je veux pas que tu restes seule avec lui. Crois moi qu'il y a pas que de l'amitié de son côté.
-Tu dis n'importe quoi Tarik, on se connaît depuis tout petit.
-Y'a une différence entre avoir une fille en face de lui et avoir une femme aussi belle que toi.
-D'accord mais tu vas pas m'interdire de lui parler. Je suis censé dire que voila...
Je vois qu'elle rougit et comprends immédiatement de quoi elle parle, mais laissons la petite parler.
-Censer dire quoi?
-Fin...tu sais...toi et moi?
-Mdr, Leina fait des phrase s'il te plaît. Je suis pas talentueux pour déchiffrer les mots.
-Arrêt de te moquer de moi Tarik! Tu sais très bien de quoi je parles!
-Dis le.
-Non c'est toi dis le ou sinon je colle Issam toute la soirée.
-Vas y fais le mais ça sera de ta faute si un des membres de ma QLF fait connaissance avec mon poing.
-C'est bon, je rigole, pas la peine de parler tout de suite de violence. Est ce que je suis censé assumer notre relation?
-C'est simple, si on ne te demande pas, tu te tais. Si on te demande, tu dis haut et fort que tu m'appartiens.
-Mais je t'appartient pas, on est ensemble.
-Oui oui c'est ca.
On descend sous son rire moquer. Elle cherche quoi elle? Mdr. On s'enfonce dans les couilles pour enfin apercevoir la scène. C'est du putain de travail, je suis choqué. Je savais qu'elle est talentueuse mais la...putain. Je ne peux m'empêcher de l'attraper dans mes bras en admirant son travail. C'est beau.
-C'est putain de beau.
-Merci Tigrou.
-Tigrou? T'as cru que je suis une pédale?
-Je sors pas avec les pédales moi.
-Mmh c'est ça rattrape toi.
Elle me colle un bisou sur le début de ma mâchoire me procurant ainsi des frissons. J'ai jamais été tactile meme que je déteste ça. J'ai du prendre ma famille dans mes bras quatre, cinq fois au maximum. J'aime pas ça, j'aime pas le touché. Mais le sien, putain, c'est mieux qu'une drogue douce. Nabil nous voit et arrive vers nous.
-Enfin la mif, vous êtes grave beau ensemble.
-Merci Nabil.
Elle le prend dans ces bras et lui ébouriffe les cheveux lui gâchant sa coupe. Il lui fait une prise pour la stabiliser mais Leïna ne cesse de rigoler.
-T'es sur Nabil tu veux te gratter à moi? La dernière fois ne t'as pas suffit chou?
-Ok ok c'est bon, t'as gagné la bataille mais pas la guerre.Elle rigole et il la lâche, je souris, j'aurais pu faire une crise de jalousie mais vas-y c'est mon frère et je sens que c'est le cas aussi pour elle. Au contraire, ça me fait plaisir qu'ils s'entendent bien. Le concert se passe parfaitement bien, putain qu'est ce que j'aime le publique en face de moi. Je me permet enfin de souffler, de me dire que j'ai accomplie toute cette merde. Et même si avant, je faisais davantage m'ambiance, aujourd'hui je sens que Nabil se sent plus à l'aise alors je le laisse faire. Certain son, on a même pas besoin de les chanter, ils le font à notre place. J'ai vu des gars, des filles, des vieux, des handicapés, des salopes, des filles avec le hijab. Notre publique n'a aucune limite, aucune base et c'est ça que l'on voulait. On est pas la que pour parler de shit, de la rue ou même de raclis. Écoute nos sons, écoute nos coeurs, écoute notre douleur.
Pendant le show, je n'ai cessé de surveiller Leina que j'apercevais assise près de Nader dans les coulisses. Elle me regardait avec insistance même avec admiration mais à un moment je l'ai vu discuter avec Nader tout en fronçant les sourcils. Qu'est-ce qu'il lui disait ce batard? J'aime mon frère mais il a tendance à trop vouloir me protéger, voyant le mal partout, même là ou il n'y en a pas. Je vois que le ton commence à monter et je m'inquiète, heureusement que c'est Nabil qui chante son couplet. Je ne sais pas quoi faire mais tente de rester concentrer sur le concert jusqu'au moment ou je la vois se lever subitement pour sortir. Je dois me faire violence pour ne pas quitter la scène pour la suivre. Putain! Je prends rapidement mon téléphone et envoi un message à mon cousin pour vérifier qu'il ne lui arrive rien. Sur le coup, j'ai vraiment envie de foutre un coup à Nader, je lui ai demander une seule chose et il a été incapable de le faire. Putain de merde, mais qu'est ce qu'il lui a encore dit ce batard?
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Tu signes si je saigne?
De TodoMettez vous dans la peau d'un rappeur qui pour la première fois, voit la lumière du jour. Et cette lumière le mènera au paradis comme en enfer. Point de vue exclusivement masculin. Coeurs sur vous.