«Le vide me hante»

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J'ouvre la porte de l'Audi ou de l'enfer.

Je ne trouve pas le sommeil. J'ai beau fumer, tourner en rond, je n'y arrive pas. Il est 4h du matin et Leina ne veut pas sortir de mes pensées. Je vous l'ai dis, c'est la putain de merde. Nique sa race ma fierté.
Je suis devant son appart et ma main tremble tellement ma fierté m'empêche de toquer. Si je le fais j'ai peur de le regretter et si je le fais pas j'ai peur de me faire passer pour un lache. Un homme doit savoir mettre sa fierté de côté, c'est la ou on voit où sont les vraies couilles. Une sonnerie, pas une de moi, pas une de plus. Si elle ne répond pas, je me casse. J'en ai déjà fais beaucoup. Je restes quelques minutes jusqu'à entendre un bruit derrière la porte et un glissement. J'ai compris qu'elle était juste derrière la porte, assise au sol en train d'attendre que je m'en aille.
-Leïna, ouvre cette putain de porte.
Elle finit par ouvrir et je la retrouves. Un chignon tout pétés sur la tête et des cernes aussi sombre que mon âme. Elle est dans le même état que moi.
-Pourquoi tu m'as pas ouvert tout de suite?
Elle hausse les épaules l'entourant le dos, se dirigeant vers sa chambre. Elle croit que je vais la suivre? Elle à bien raison. Elle s'assoit sur son lit et me regard attendant que je parle.
-Je répète, pourquoi t'as pa ouvert tout de suite?
-Je sais pas si je suis prête à parler.
-Si t'es prête? T'en fais trop Leina.
-Non, je veux pas être une source de conflits entre ta famille et toi.
-C'est qu'une dispute putain, il en font un plat parce que j'ai jamais été ainsi avec une racli.
-Tu crois qu'un jour ils vont m'accepter?
-J'ai encore du mal à t'accepter Leina. Laisse le temps au temps.
-Comment ça tu as du mal à m'accepter?
-Tu te rends pas compte Leina mais...putain je sais pas comment dire. Je connais ton passé, eux ils te voient comme une personne trop parfaite pour penser à moi.
-C'est toi tu te rends pas compte de ça.
Elle pose sa main sur mon coeur et je ferme les yeux un instant, le temps d'assimiler ces paroles mais surtout son touché.
-Tu dois arrêter de croire que l'on se mérite pas mutuellement parce que si Allah nous a réunis, c'est pour une raison.
-Je le sais. Je t'expliques simplement le ressentis de mes frères. Mais Nabil t'aime beaucoup tandis que à Kenza, il lui faisait la misère, convaincu que c'est une grosse pute et il avait bien raison.
-J'aime beaucoup ton frère. Il a toujours le sourire.
-Ouais, ce batard est attachant et crois moi que lui aussi il t'aime bien. Ne t'inquiète pas ça va s'arranger.
-Désole d'être parti aussi précipitamment.
-T'inquiète, je comprends. Viens là.
Je lui ouvre mes bras ayant un besoin irreprecif  de la prendre dans mes bras histoire de la rassurer et me rassurer également. On finit par s'allonger et sa tête repose sur mon pec. Les femmes aiment bien cet endroit chez les gars. Je restes les yeux ouvert, mes pensée bousculée dans mon cerveau. On va bientôt commencer le taff pour le prochain album avec Nabil et la team sombre. Je commence à m'endormir mais refuses de dormir avec elle, je suis pas prêt et j'ai peur de pas savoir me contrôler. Sait-elle seulement à quel point elle me fait de l'effet? Je ne penses pas. Je me dégage délicatement d'elle et l'installe plus confortablement sur son lit, la recouvre et m'en vais dormir dans la chambre d'amis. Finalement, c'est à 5H00 du matin que je m'en dors le sourire au lèvre grâce à cette fin paisible.
Une main me caresse doucement ma barbe et je sais que c'est Leina, putain je veux pas me réveiller. Je gardes les yeux fermés, voulant que ce moment continu éternellement. Elle dirige sa main vers mes cheveux et des frissons me parcourent dans le dos, est-ce qu'elle sait? Elle arrêt et je sens qu'elle s'en va.
-Continu.
-Ah je savais que t'étais réveiller. Aller lève toi sale m3gez.
Elle se met sur le lit et commence à sauter sur le lit. Je retire ce que j'ai dis, j'ai envie de l'étrangler, la ressusciter et la tuer à nouveau. Elle chante du Edith Piaf à tue-tête, la vie en rose je penses. Et même si elle me casse les couilles, je sais qu'au fond elle me fait rire parce qu'elle connait à peine les paroles.
-Allez Tarik! Allez Tarik!
-Putain Leina, je vais te tuer, ta gueule!
-Aller Tigrou, lève toi! C'est un nouveau jour!
-Nari nari, dans quoi je me suis embarqué.
Elle finit par s'avachir près de moi et me regard, la lèvre inferieur pliée. Olala, elle s'est vexée.
-Tu veux plus de moi?
-Mais arrêt Leina, je rigolais.
Je me lève à moitié pour l'attraper la tirer au près de moi. D'un coup, la petit elle me tire et me pousse de l'autre coté du lit, donc mon cul se retrouve sur le parquet. Elle rigole et s'empresse de sortir de ma chambre en courant, ni une ni deux je la suis lui courant après, un sourire sur les lèvres. La petite gamine, elle a crue qu'elle allait m'échapper, putain même en fou rire, elle court vite. Je finis la l'attraper par derrière et commence à la chatouiller. Elle arrive plus à respirer tellement elle rigole.
-Ah maintenant, tu fais moins la maligne hein?
-Nan s'il te plait bébé, arrêt j'en peux plus mdr.
-Tu m'as appeler comment là?
J'arrêt de la chatouiller et elle rougis salement. Mdr, elle est top hnina.
-Tu m'as appelé comment là?
-Hein? Moi? Bah je t'ai appelé par ton prénom voyons.
-Leina, me cherche pas. Répète si t'as les couilles.
-Ok c'est bon, je t'ai appelé bébé, c'est comme ça qu'on appel son copain nan?
-T'es trop hnina.
Je lui fait un bisou sur le front et m'en vais me doucher. L'eau coule sur mon corps et ca me fait un bien fou. Je suis bien. Je suis putain de bien. Je finis et trouve encore une fois des habilles posée devant la porte, toujours aussi prévenante la petite. Survêtement du PSG et une casquette blanche, je suis bien. Je la retrouves à la cuisine en train de préparer le petit déjeuner.
-Bssha la douche Tarik.
-Allah y 3tik Saha.
-J'ai préparé le petit déjeuner. On mange sur la terrasse?
-Ça marche. Passe moi je vais t'aider.
-Merci
Je porte le plateau et m'assoir sur le transat de sa terrasse. Elle est enroulée dans sa couverture tellement il fait froid, et je l'attrape la dépose sur mes genoux pour mettre également la couverture sur moi.
-J'ai froid aussi
-Mais oui c'est ça, prend le comme excuse pour me mettre sur tes genoux.
-Mmh Ouais peut être un petit peu. Vas y j'ai faim. Passe moi une tartine de Nutella.
-Mais qu'il est lourd, mais qu'il est lourd ah oula oulala!
-Tu te fous de ma gueule! T'écoute nos sons?
-Bien sûr que oui. Je suis votre première fan. Depuis la rue. Depuis Que La Famille, je suis derrière vous.
-Donc je suis avec une fan?
-Bah oui mon petit.
-C'est quoi ton son préféré de Que La famille?
-Mes trois préférés c'est Obligés de prendre, petit voix et recherche du bonheur.
-Je vois le genre. Je les écoute encore aujourd'hui. Et dans le monde chico?
-Tempête c'est mon préféré. Quand tu démarres ton couplet, j'en ai des frissons.
-Et dans « dans la légende »
-C'est trop compliqué de choisir, c'était de loin le meilleur album que j'ai jamais entendu de ma vie. Tous les sons sont bien, pas un seul défaut. Mais j'aime Uranus, Naha et Tu sais pas.
-On a charbonné comme jamais pour cet album, surtout Nabil, il est plus dans les paroles et moi dans la rage.
-Ouais, il est comme la glace qui casse et toi le feu qui brule. Vous devriez faire un thème de ce genre.
-Je retiens.
-T'as des regrets?
-Ceux qui disent qu'ils n'en ont pas vivent simplement dans le déni.
-Je le penses aussi. On apprend pas à éviter les coups durs de la vie mais seulement à les encaisser et les regrets en font partis. T'en as pour votre carrière?
-Honnêtement? Aucun. On a fait ce qu'il fallait. Et même si ma conscience n'est pas tranquil, ma famille l'ai et c'est ce qui compte.
-T'es beau.

Tu signes si je saigne?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant