«le monde ou rien»

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Prier le ciel de sortir du tunnel

Vendredi, showcase très sale. Un putain de publique et durant une seule minute, j'ai admiré le spectacle face à moi. J'en suis fière. Frérot m'a plusieurs fois reproché de faire de PNL ma priorité. Et franchement c'est la vérité. J'ai sué de mes couilles pour ces millions qu'on gagne aujourd'hui. J'ai rencontré des putains de bâtards qui ne cherchaient qu'à profiter de nous, j'ai perdu mon intimité et la totalité de mes « potos » sauf la qlf. Trop de putes me font la bise et me chauffent, trop de soirées et trop d'argent. Ça m'est monté à la tête et je suis redescendu immédiatement. Parce que 'est pas moi mais le rap oui. Seul le rap compte après ma miff et la Qlf. Seul sortir ma famille de la misère comptait sauf que j'en veux toujours plus, je ne veux plus m'arrêter. Je ne m'arrêterais pas temps que je peux. Je sors du show case et Nabil me suit. 

-Tu as vu ce putain de publique, ils étaient archi chauds en plus y avait des go fraiches

 -Tu fais attention qu'à ça sale bâtard

-Ta gueule t'as le seum c'est tout mais bon je comprends, 28 ans et encore célibataire, c'est chaud ma gueule heureusement y'a pas de ménopause pour nous.

 -Fait pas le fou, ton frère est frais et encore jeune. 

-Ouais c'est ça. 

Je lui fous une tape derrière le coup et on continue à se chamailler jusqu'à arriver à notre loge.

Après les shows, on va récupérer nos affaires dans la loge et putain. Il y a une catin qui a réussi à passer la sécurité. Elle va encore me casser les couilles avec sa voix, quoique j'aimerais bien un petit coup, j'en ai besoin. Nabil déteste ça, il hait ce genre de fille. Il les hait quand elles ouvrent leurs bouches par contre quand elles ouvrent leurs jambes, là tu l'entends plus. Il est pire que moi. 

 « -Tu es qui toi? »

La fille se retourne et putain de sa mère. C'est quoi ce bail encore? D'où elle sort? Pas de tenue vulgaire, bien au contraire, tout est couvert et pourtant elle est belle (bonne). Des yeux marrons noisette, une bouche pulpeuse et de beaux cheveux bruns. Elle a un truc, je suis sur que c'est une arabe, peut-être même une algérienne.

    « -Bonsoir

    -Comment t'es rentré? »

La fille sur le point de répondre, est interrompue par un gamin de 10 ans à tout casser qui vient secouer mon tee-shirt. Il est son portrait craché.

    « -Salut mowgli, je m'appel Anas, je pourrais avoir un autographe?

    -T'es qui gamin?

    -Comme il l'a dit, il s'appel Anas et non gamin. Quant à comment on est rentré, notre père est le gérant du club.

    -Ahmed c'est ton père?

    -Oui

    -Il est au courant que sa fille c'est une pute? »

A cet instant, j'ai jamais vu une fille regarder aussi mal mon frère et je la comprend. C'est un batard à lui parler comme ça. Elle se baisse, me laissant une belle vue sur son boule et colle son front à celui de son frère.

    « -Oumri, tu veux vraiment cet autographe?

    -Oui Lily.

    -Bien. Elle se releva et se pose face à mon frère, la tête haute. Sans prendre en compte votre insulte à mon égard, je vous demande, pour ce petit bout de chou, de signer un autographe et nous nous en irons.

    -Non, j'aime pas tes manières de bourgeoise. »

Bien que je sois rester en retrait durant cette discussion, je décide d'intervenir.

    « -Ta gueule Nabil. Donne moi ton stylo Anas, t'auras au moins un autographe sur deux. »

Nabil se casse en claquant fortement la porte. Inconsciemment je serre les poings parce qu'il sait très bien que je déteste quand il fait ça, c'est un manque de respect, je vais le remettre à sa place la prochaine fois que je le vois. La fille soupire, comme si sa colère redescendais. Elle lève la tête et me regard pour m'exprimer sa reconnaissance.

    « -Merci.

    - On se reverra. »

Je me casse et cherche mon frère sans le trouver. Re-bonjour à ma putain de solitude, mon éternelle solitude.Je ne sais pas pourquoi j'ai dis ça mais j'en étais certain. C'était une intuition qui j'espère est vraie. Elle me plaît, son corps, sa voix, ses yeux. Tout. Il faut que je la revois, je sais pas comment mais je crois en le destin.

Une semaine plus tard me re-voilà dans le même club que la dernière fois sauf que là il est 15 heure et que je suis là pour négocier mon cachet. Ahmed commence sérieusement à me casser les couilles. C'est soit il me donne ce que je lui demande, soit il ne me reverra jamais. 


Coeurs sur vous. 

Tu signes si je saigne?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant