Madame la juge, c'est la faute au zoo.
On arrive à l'appartement de bella.
-T'as besoin d'aide frérot?
-Nan t'inquiete, je vais m'occuper d'elle. Dis merci à tous les gars. Je t'appel plus tard.
-Vas-y igo.
Je sors avec bella dans mes bras, elle semble si faible que je sais par intuition qu'elle serait incapable de tenir sur ces jambes. Je montes et sors les clefs que Onizuka à donner à Nabil pour que je puisses rentrer même si ils ne sont pas à l'intérieur. Mon premier réflexe est de vouloir la nourrir mais pas elle me chuchote d'une voix cassée:
-Bain.
Elle est bien mignonne mais je vais quand même pas la mettre à nu. Je peux pas mais je vais le faire, je suis plus un gosse, je saurais me contrôler. Je l'emmène dans la salle de bain et lui enlève ces habilles mais la laisse en lingerie, une dentelle noir, putain. Respires Tarik, c'est pas le moment de faire ton chien de la casse. Je la porte dans la baignoire et la pose doucement dans l'eau chaude, elle grimace encore à cause de la douleur. Ces fils de pute ne l'ont pas raté, elle a des bleus dans les cottes, le dos, les cuisses, des brulures aussi. Je serre les poings pour tenté de contrôler la rage qui monte en moi. Je prend l'essuie et le remplie de son gel douche, le passe partout dans son corps, doucement. Elle a le regard vide, choqué mais triste.
-Lâche tout bella, y'a que moi.
Au début je pensais qu'elle ne m'entendais pas mais des torrents de larmes finissent par couler sur ces joues. Elle reste silencieuse, regardant droit devant elle.
-Sort némir, j'ai besoin de rester seule.
-Jamais.
-S'il te plait.
Son ton est suppliant et je sais qu'elle ne fera rien. Alors je sors et m'assois juste en face de la salle de bain, mes oreilles surveillant un quelconque bruit suspect. J'entend le jet d'eau et je comprends qu'elle voulait simplement de l'intimité. Elle reste des minutes, des heures, je ne saurais pas dire, dans la salle de bain. La buée sort de l'embrasure de la porte et je commence à sérieusement m'inquiéter jusqu'à ce que j'entend l'eau couper. Elle sort, enroulée dans un gros peignoir. Elle trace pour aller dans son dressing pour s'habiller, je m'installe sur son lit, l'attendant patiemment. J'aurais été elle, j'aurais péter un câble mais elle reste calme, silencieuse, encaissant les coups sans rechigner. Encore une fois elle me prouve son courage et j'admire ce petit bout de femme. Pendant qu'elle se change, je prends le temps d'appeler le Uber pour qu'il nous ramene un macdo, elle doit manger et secrètement j'espère que ça va lui redonner le sourire.
Elle ressort dans son pyjama en soie et je sais qu'elle n'a aucun artifice sur elle et bien que le fait qu'elle prenne soin d'elle me plait, la voir au naturel me donne l'impression qu'elle met son âme à nue face à moi. Et putain, qu'est-ce qu'elle est belle, seulement belle. Elle me regard, les yeux brillants, la mine fatiguée, les mains tremblantes. Je ne sais pas quoi faire alors j'ouvre mes bras, seul chose que je peux faire. Elle hésite et finit par s'y réfugier. Elle sanglote, doucement.
-Un macro arrive bébé.
Elle embrasse simplement mon épaule. Elle sent bon et assis comme ça elle dans mes bras je me dis putain. Je vis. J'ai fais le gars pendant des années avec des sentiments froids à croire que seul les strings pouvaient me faire fondre mais non. Je la mérite pas, je le sais. Mais je vais faire l'égoïste parce que elle est consentante. Si je tombes, je l'enterrerais dans ma chute mais c'est pas le genre de femme qui ont besoin qu'on les dorlote, qu'on les arnaques avec de belles paroles. Elle sait que je suis un batard et qu'il y a de fortes chances que je lui fasse du mal un jour, mais je restes persuader tout comme elle, que la chose qui peut nous faire du mal, c'est notre séparation. Son mal, mon mal. Ces fils de putes ne savent pas à qui ils s'attaquent. Je ne sais pas si je l'aime, je ne sais même pas ce que c'est qu'aimer. Cependant, je sais que quiconque osera encore la toucher, mourra.
-Merci némir.
Elle lève la tête vers moi et s'assoit sur mes genoux, en face de moi, provoquant le réveil du monstre. Je contrôle pas. Elle pose son front sur le mien et ferme les yeux et à ce moment, je sais qu'elle puise de la force de chez moi. Une main est posée sur sa hanche, l'autre caresse doucement ces longs cheveux.
-Tu veux en parler?
-Après avoir manger mon Macdo, j'ai plus d'énergie.
-Toujours aussi sauvage.
-Pas de ma faute si pendant 48h, j'ai bu qu'un verre d'eau.
-C'est des fils de putes.
-Le mot est faible. Juste prend moi dans tes bras.
-Tu y es déjà bella.
-Tu vas t'enfuir?
-Pardon?
-Tu vas partir et me laisser.
-Si j'aurais voulu, je l'aurais fais depuis longtemps. Je suis là bella.
On reste dans les bras l'un dans les autres pendant au moins dix minutes jusqu'à qu'enfin, le Macdo arrive. Elle se lève, tape dans ces mains comme si elle avait vu la rédemption face à elle.
-Oui!
-T'es plus contente de voir un macdo que de me voir moi.
-Désolé bébé mais la nourriture, ça restera à jamais mon premier amour.
Retour de son sourire malicieux. Comment elle fait pour se relever aussi rapidement? Je suis content mais je trouve ça louche. Peut-être que je l'ai sous-estimés? Même si je penses que ce n'est pas le cas. Je lui sourit et paye le gars rapidement avant qu'elle ne commence à me casser les couilles pour payer. Elle se jette littéralement sur moi, pas pour m'embrasser,non, pour le macdo que je porte dans mes mains. Elle l'attrape comme si c'était la chose la plus précieuse sur terre.
-Oh mon bébé, tu m'avais tellement manqué!
-T'es vraiment une salope mdr.
Elle me sourit pour s'excuser et s'installe sur le sofa. J'allume la télé et met un film quelconque, le temps que l'on mange. Elle installe tout sur la table, me prépare mes sauces comme je les aimes et tapote la place près d'elle. Elle pose ces jambes sur mes genoux et m'embrasse, rapidement, et malgré cela, ça me fait de l'effet. C'est triste d'être un homme.
-Tu joues avec mes nerfs bella.
-T'attend que je m'excuse de t'embrasser?
-Je veux que tu continue.
-Mmh on verra peut-être après le macdo.
-Y'a pas de "on verra".
On mange doucement en regardant le film. Elle a déglinguée deux menus avec une boîte de neufs de nuggets. Je préfère qu'elle soit plus contente de voir de la bouffe que de voir un autre raclo que moi. Elle finit par venir s'assoir sur moi en califourchon mais j'ai besoin de fumer. Alors je la porte, mes mains à la limite de son boule et ses jambes autour de ma taille. Me demandez pas comment je fais pour me contrôler, moi-meme je ne sais pas.
-Tu vas où?
-Fumer un joint.
-Moi aussi je veux fumer. T'as des camels?
-Ouais mais j'aime pas quand tu fumes.
-J'en ai bien besoin bébé.
Je l'installes sur moi, je plus prêt possible de moi. Je veux la sentir près de moi, en moi. Je veux plus jamais ressentir le manque que j'ai ressenti ces deux jours. Plus jamais.
-Je t'ai manqué Némir?
-Oui. Beaucoup même.
-J'ai rêvé de toi. Ça m'a aidé à tenir.
-T'es courageuse bella, t'as besoin de personne.
-Si j'ai besoin de ta force. J'ai besoin de toi.
Coeur qui palpite. De l'oxygène vient de rentrer dans mes poumons, après gants d'années à m'étouffer avec mes propres démons. Enfin...
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Tu signes si je saigne?
De TodoMettez vous dans la peau d'un rappeur qui pour la première fois, voit la lumière du jour. Et cette lumière le mènera au paradis comme en enfer. Point de vue exclusivement masculin. Coeurs sur vous.