(28 septembre 2020) On est à deux doigts, ou plutôt un chapitre de la fin :) J'espère que vous aimerez ce chapitre !
En théorie, libérer Mærochem devait être d'une simplicité enfantine selon le livre d'Incantation de Sali. Il suffisait d'effacer tout ou partie du Pentacle originel.
Le problème était que ce Pentacle, Sali l'avait gravé dans le sol de sa chambre. Dur de l'effacer dans ces circonstances.
D'autant que ce jour-là, dans l'après-midi, leur projet de libérer le démon se heurta à un obstacle majeur : la migraine de Sali était en fait un début de fièvre qui ne fit que s'aggraver. Il devint vite évident que le bras de la jeune fille, loin de guérir, s'infectait.
N'ayant pas d'autre solution, Jordan prit donc l'initiative d'emmener l'adolescente à l'hôpital. Là, Sali raconta qu'elle avait été attaquée par les fauteurs de troubles -comprendre ici, démons- qui avaient sévi dans la ville ces derniers jours. Le père de Sali fut prévenu par téléphone, quant à Sali, elle fut gardée la nuit et opérée à jeun le lendemain.
On lui prescrivit un traitement antibiotique et du repos pour quelques jours. Après quoi, elle serait tout à fait en mesure de retourner au lycée.
Le lycée.
Sali n'y avait pas songé depuis des jours. Elle avait manqué des tas de cours alors que le baccalauréat l'attendait à la fin de l'année. Et il lui restait ses inscriptions post-bac à valider. Ce quotidien d'humaine banale lui semblait si lointain ...
Comme le père de Sali avait décidé de rentrer sur le champ, il fut décidé que Parc, Adama et Mærochem séjourneraient, au moins temporairement, dans la maison vide qu'occupait Jordan quand il se rendait au lycée.
*
Sali se retrouva donc seule pour expliquer la situation à son paternel. Elle n'eut bien sûr d'autre choix que de mentir. Elle raconta qu'elle s'était fait agresser en rentrant des cours, quant à la mère, elle était restée en état de choc après avoir vu les créatures qui rôdaient dans la ville. Elle n'avait pas prononcé un mot depuis et Sali ne savait vraiment pas ce qui avait pu provoquer cet état léthargique.
Si le père ne crut pas sa fille, il n'en souffla pas mot. Il appela les urgences et sur leur conseil, il y emmena sa femme pour qu'elle se fasse examiner. A l'issu de ce passage à l'hôpital, il fut décidé que la mère serait internée dans un établissement de santé mentale jusqu'à ce que son état s'améliore.
Fort attristé, le père de Sali n'en avait pas moins un travail à gérer et des factures à payer. Il régla donc la paperasse concernant l'arrêt de travail de sa femme puis il annonça à sa fille qu'ils allaient devoir se serrer les coudes pendant quelques temps. Il énonça qu'à dix-sept ans on était assez âgée pour se prendre un minimum en main et il lui expliqua qu'elle devrait désormais se débrouiller seule pendant la semaine. Il rentrerait les weekends mais il attendait d'elle du sérieux dans ses études et de la rigueur dans sa prise de repas.
Sali écouta tout ce discours sans broncher. En son for intérieur elle ignorait si elle devait paniquer ou se réjouir.
Le père prit quelques jours de congé pendant lesquels il passa voir la mère plusieurs fois. Quand Sali dut reprendre le lycée, il décida qu'il était temps pour lui de se remettre au travail.
La première chose que fit Sali, quand le père eut claqué la porte, fut d'envoyer un texto à Parc.
Le vampire ne perdit pas une minute, il sauta dans le premier bus et une heure plus tard, il sonnait au palier.
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Sang perdu
VampireEnfant unique dans une famille modeste, fille d'une mère psychorigide et d'un VRP qui ne compte pas ses heures, il n'y a pas grand chose à envier à Sali ...surtout pas son goût immodéré pour le surnaturel et encore moins la créature qui vit au fond...