Sur la route plane et sereine,
Longue et lassante,
Ne se croisent qu'âmes en peine,
Que rien n'enchante.
C'est ainsi que l'ennui,
Me lance et je chante
Inspiré par cette nuit
Que mon compagnon rend glaçante.Aector, quel complice !
Ton éternel mutisme
Fait de ce trajet un supplice,
Qui brise jusqu'à mon héroïsme...Sur la route brune et jaunie,
Froide et terne,
S'agglutinent les feuilles meurtries
D'un automne en berne.
Pour réchauffer cette atmosphère,
Je me jette à l'eau,
Mais rien sur cette terre,
Ne saurait lui faire piper mot.Aector, quel têtu !
Quels que soient mes palabres,
Dans le silence tu t'évertues,
Prônant un air macabre.Sur la route à l'étrange tracé,
Escarpée et sinueuse,
Moins de visages émaciés,
Rendent cette étape chaleureuse.
C'est alors qu'enfin,
Sa langue se délie,
Suppléant mes alexandrins,
Apportant un zeste de vie.Aector, quel ténor !
Motivé par les pins,
Leur souffle te rend fort,
Éloignant mon chagrin.Sur la route sylvestre,
Belle et millénaire,
Te voilà redevenu maître
De la chose militaire.
Cela froisse ton égo,
Or pour accomplir notre quête,
Un elfe il nous faut,
Qui est ton honneur en tête.Aector, quel cachotier !
En ce village d'oreilles pointues,
Tu t'es fait d'un elfe un allié,
Ce n'est pas moi qui l'aurait cru !
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La Compagnie d'Aector
FantasíaJe vous salue tous humblement, vils voleurs, voyeurs et autres rebuts de notre royaume étêté. Je vous mets en garde, vous ne devriez pas lire ce journal, celui de votre illustre serviteur, j'ai nommé le grand Aëmys. L'avoir dérobé vous en coûtera la...