Enchaîné, enfermé
J'angoisse de la réalité
Faut-il que je vous dise
Que se réalise ma hantise ?
Celle de disparaître ici-bas
Sans tonnerre, ni fracas
Je voulais vous apporter
Un magnifique jubilé
Ce sera finalement
Nettement moins trépidant
Sonne, sonne le tocsin
Présagerait-il ma fin ?
Les coups sur le tambour
Agitent ces mille vautours
Vont-ils en juges se poser
Pour venir me condamner ?
S'il faut faire mon procès,
Soyez en donc les jurés
Il n'y a qu'auprès de vous
Que l'on saura tout
J'ai bien quelques défauts
Mais pas celui d'être faux
À vous, j'ai tout dit
Je me souviens, je l'ai écrit
Vous connaissez cette aventure
Sous toutes ses coutures
Sonne, sonne le tocsin
Présagerait-il ma fin ?
Maudite soit cette batterie
Qui amènent ces pies
Que cessent leurs jacassements
Je refuse ce traitement
L'arrogance et le mépris
Vous l'aurez vite compris
Étaient mon apanage
Si je n'étais point été sage
Je crois m'être repris
Au cours de ce récit
Alors, mes amis, diriez-vous
Que je persiste en voyou
À me moquer de tout,
À me moquer de vous ?
Sonne, sonne le tocsin
Présagerait-il ma fin ?
Tristes notes au piano
Attirent ici les corbeaux
Est-ce mon enterrement
Pour de tels croassements ?
Quel en sera le verdict ?
Dois-je accepter cette vindicte
Moi qui ai tout donné
Afin d'être pardonné ?
D'abord, ce chemin de croix
Pour vous redonner un roi
Avant de serrer la main
D'abominables nains
C'est dire quelle est ma peine
Devrais-je parler de veine ?
Sonne, sonne le tocsin
Présagerait-il ma fin ?
Serait-ce un violoncelle
Pour toutes ces hirondelles ?
Ma foi, l'heure semble venue
Ai-je gagné ou bien perdu ?
Dîtes, suis-je maudit
Ou au contraire béni ?
Car un jour, j'ai croisé
Cette éminente beauté
Son châtiment fut grand
Mais je n'étais qu'un enfant
Aujourd'hui, j'ai grandi
Je crois m'être repenti
C'est l'âme légère que j'avance
Vers cette ultime audience...
Sonne, sonne le tocsin
Ça y est, c'est la fin
Entendez cet écho
Volez, splendides oiseaux
Comme moi, vous avez gagné
Ce mot, qu'on appelle liberté !
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La Compagnie d'Aector
FantasyJe vous salue tous humblement, vils voleurs, voyeurs et autres rebuts de notre royaume étêté. Je vous mets en garde, vous ne devriez pas lire ce journal, celui de votre illustre serviteur, j'ai nommé le grand Aëmys. L'avoir dérobé vous en coûtera la...
