Chapitre 1 | Rentrée banale (1)

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C'est assez paradoxal. A la fois j'aime la rentrée scolaire, mais à la fois je la déteste. Je la déteste pour une raison bien évidente : je préfère dormir sur les plages de la Côte-d'Azur, plutôt que de me prêter à la même activité, mais au fond de la classe. Mais la raison qui fait que j'aime tout de même la rentrée scolaire, c'est être le centre de l'attention. Cela peut paraître très narcissique, dit ainsi, mais croyez-moi, une fois qu'on y a goûté, c'est difficile de s'en passer !

Dans mon lycée, je tiens le rôle de la Queen B, sans être imbuvable pour autant. Les filles me prennent comme référence en matière de mode et les garçons ne rêvent que de sortir avec moi. Je pense que c'est ici que réside la grande différence entre les films et la réalité : la « populaire » du lycée n'est pas forcément une Blair Waldorf.

Les films n'ont raison que sur un seul point, la Queen B sort avec le plus beau gars du lycée. Je n'en fais pas exception, Lisandro est incontestablement le plus beau garçon du lycée et a aussi la chance d'être mon petit-ami ! Cela va faire deux ans que nous sommes en couple. Nous nous sommes rencontrés en classe de seconde et depuis, on file le parfait amour. Je suis réellement reconnaissante au bon Dieu de m'avoir fait connaître l'amour aussi rapidement. Lorsque je vois que des femmes ne trouvent jamais leur âme sœur, je me sens un peu coupable d'avoir la mienne, alors que je ne rentre qu'en terminale.

—Cassandra, appelle ma mère depuis le rez-de-chaussée. Tu vas être en retard !

—J'arrive Maman !

J'attrape mon sac, rajuste ma robe rose pâle et dépose ma chevelure blonde de part et d'autre de mon visage. Tout simplement parfaite. Ma peau aborde encore mon bronzage doré, mettant mes yeux bleus, naturellement en valeur. Je descends avec prudence les escaliers, puis rejoins ma mère dans la voiture, sans oublier de saluer mon père au passage.

—Ce sont tes nouveaux talons, remarque ma mère. Ils vont bien avec ta robe.

—Merci Maman.

Sur ce, ma mère démarre la voiture et m'accompagne jusqu'au lycée, qui ne se trouve qu'à cinq minutes de chez moi.

Sur le chemin, nous profitons pour avoir une discussion mère-fille :

—Alors, commence ma mère, tu n'angoisses pas trop ?

—Non, je sais que tout va parfaitement bien se passer, comme d'habitude.

—J'espère bien.

Je tiens mon optimisme de mon père, ce qui est une énigme pour ma mère qui voit toujours les risques dans chaque situation. Je préfère pour ma part me concentrer sur les côtés positifs de la vie et de profiter à fond. « Carpe diem », telle est ma devise.

Aux abords du lycée, j'ai le plaisir de retrouver des têtes qui me sont familières. Tout le monde semble avoir bonne mine et heureux de se retrouver.

Ma mère s'arrête devant le portail du lycée, afin que je puisse descendre. A peine je pose un pied hors de la voiture, que des dizaines de personnes me saluent. Je leur souris, puis me tourne vers ma mère :

—Merci pour le voyage.

—De rien. Bonne journée.

Je lui fais un signe de la main, avant qu'elle ne s'en aille.

Je me retourne, tâchant de bien faire bouger ma longue chevelure blonde et entre dans l'enceinte du lycée. Tout le monde court dans tous les sens, à la recherche de leurs amis, afin de leur raconter leurs superbes vacances. Tout le monde semble être parti au soleil, il n'y a qu'à voir leur bronzage.

—Salut Cassandra ! Tu es superbe.

Je remercie le garçon qui m'a complimentée, par un sourire, sachant pertinemment qu'il ne sera pas le dernier. Finalement, c'est près de l'entrée de la cafétéria que je retrouve Ambre et Naomie, mes deux meilleures amies.

Les flammes de la passion | 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant