Chapitre 19 | Première discorde (1)

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J'avoue bien apprécier ma nouvelle routine, qui consiste à mener une double vie. Je me sens un peu comme Clark Kent : la journée je suis la Cassandra Perret que tout le monde connaît, mais le soir je deviens la Cassandra de Thomas. Il y a une réelle différence entre ces deux Cassandra. La première est celle qui a toujours existée, à savoir la Queen B du lycée qui se fait draguer à chaque fois qu'elle croise un gars, celle qui vient de se séparer de Lisandro et qui mène une vie de célibataire fière.

Cependant, on est loin de la Cassandra que je suis en présence de Thomas Ricci. Avec lui, je me sens à la fois désarmée, mais aussi protégée. Depuis l'histoire d'Hugo, je me suis beaucoup refermée sur moi-même et mon entourage a appris à vivre avec. Mais l'arrivée de Thomas a bouleversé la donne. Dès que je l'ai vu entrer dans la salle de classe, j'ai ressenti quelque chose d'inhabituel. Quelque chose de nouveau. Ce garçon me fascinait étrangement. Je me suis obligée d'ignorer tout cela, mais cela ne faisait qu'accentuer ces sensations, qui se sont finalement concrétisées lorsqu'il m'a embrassée. Jamais je n'oserai avouer cet attachement fort que j'ai pour lui, je suis trop pudique sur mes sentiments. D'autant plus, que j'ai l'impression que tout cela va s'écrouler d'un moment à un autre. Thomas ne semble pas aussi engagé que moi dans cette relation et j'ai peur de refaire des mauvais choix.

Depuis que nous avons commencé cette histoire, je ne cesse de me creuser la tête, à la recherche de réponses. J'ai beaucoup trop de questions en suspens et le fait d'avancer vers l'inconnu me tétanise. Si le passé se répétait, serai-je assez forte pour le surmonter de nouveau ? Ou serait-ce le coup fatal ?

J'ouvre les yeux et me redresse sur mon lit. Cela fait quelques nuits que je songe ainsi et que je me demande si j'ai bien fait de changer mon destin. Au moins, avec Lisandro, je savais où est-ce que j'allais, mais avec Thomas j'avance à l'aveugle. C'est à la fois excitant et effrayant. Au fond de moi, je souhaite croire en notre histoire, mais un pressentiment me dit que tout cela va bientôt se terminer...

***

Aujourd'hui c'est samedi, donc Thomas m'a proposé de passer la journée chez lui. J'arrive de bon matin, avec des croissants et toque à sa porte.

—Hello, chantonné-je.

Thomas bâille et s'étire en poussant un petit cri. Je profite de cet instant pour admirer sa belle musculature qui s'étend. Je me mords inconsciemment la lèvre inférieure, sans remarquer que Thomas me fixe.

—Je suis si beau que ça ? demande-t-il l'air taquin.

—Peut mieux faire...

Je ricane et entre dans sa maison. J'ai pris l'habitude d'enlever mes chaussures en entrant chez Thomas, puis me dirige dans le salon et dépose les viennoiseries sur la table basse.

Thomas saute sur le canapé et m'attire contre lui. Il enfonce son nez dans ma longue chevelure blonde et respire calmement.

—Tu sens bon, déclare-t-il dans un murmure.

Je souris et l'embrasse tendrement sur la tempe. Je m'éloigne doucement et admire le visage de mon amant. Chacun de ses traits est parfait. Quelques tâches de rousseurs sont visibles sur ses pommettes, ce que je trouve adorable. J'écarte doucement une de ses mèches brunes, tombée entre ses deux sourcils, puis du bout du pouce, je caresse doucement ses paupières fermées.

—C'est incroyablement agréable, souffle Thomas apaisée par mon geste. Où est-ce que t'as appris à faire ça ?

—Je ne sais pas...

—Tu faisais ça à Lisandro ?

Je m'arrête un instant, déstabilisée par l'énonciation de mon ex. Je reprends rapidement mes caresses, tentant de ne pas laisser paraître mon désarroi :

—Non. A vrai dire, je ne suis pas quelqu'un de très tactile...

Thomas rigole et rouvre les yeux. Il plonge son regard dans le mien et à partir de ce moment, il m'est impossible de distinguer autre chose ou de penser à quoique ce soit.

—Tu n'es pas tactile ?

Je secoue négativement la tête, en souriant pour masquer ma gêne. Thomas constate :

—Pourtant, depuis qu'on se connaît, tu m'avais l'air très à l'aise avec cela...

Doucement, Thomas dépose sa main près de l'origine de ma cuisse, me mettant totalement hors contrôle. Je tente de garder mon sang-froid en rétorquant :

—Peut-être... En fait, avec toi je suis naturelle.

Thomas sourit en coin et soulève sa main de ma cuisse, me permettant enfin de reprendre ma respiration.

Nous restons ainsi, à nous dévorer du regard, pendant quelques minutes. Nous détaillons chacun les prunelles de l'autre, sans masquer cette flamme qui danse dans nos yeux.

Cependant, une question me brûle les lèvres et je sais pertinemment que si je la pose, ce jeu de regard entre Thomas et moi se terminera.

***

Hello ! Comment ça va ?

📌Vos réactions sur le chapitre ?

📌Aimez-vous la relation Cassandra-Thomas ?

📌Préfériez-vous la relation Cassandra-Lisandro ? Pourquoi ?

📌Quelle peut bien être cette question qui brûle les lèvres de Cassandra ?

N'oubliez pas de voter et commenter !

A demain.

xoxo❤️

Les flammes de la passion | 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant