Chapitre 21 | Craintes (1)

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Pour la première fois depuis très longtemps, je ne bouge pas durant les vacances scolaires. En général, à la Toussaint je pars avec mes parents dans un pays Européen, mais cette année, mon père est retenu à son travail et ma mère n'a pas posé de vacances. Seulement, j'ai l'impression que ce ne sont que des excuses.

Ce matin, à mon réveil, je rejoins mes parents dans la cuisine, où nous partageons le petit-déjeuner.

—Bonjour, salué-je.

Ma mère vient me prendre dans ses bras en prenant de mes nouvelles :

—Bonjour ma puce. As-tu bien dormi ?

Je hoche la tête en guise de réponse et vais embrasser mon père.

—Coucou, dit-il entre deux bouchées de tartine.

Je me sers un verre de jus de pomme et me prépare une tartine de confiture. Je prends ensuite place sur l'ilot central de la cuisine, entre mon père et ma mère.

Le repas est exceptionnellement calme. En temps normal, mon père est une vraie pipelette et ne cesse d'animer nos conversations. Mais pas aujourd'hui.

—Tout va bien ? demandé-je en masquant mon inquiétude.

Mon père repose sa tasse et s'efforce de sourire, avant de jeter un regard à ma mère. Cette dernière me répond sur un ton rassurant :

—Oui ma puce. Pourquoi dis-tu cela ?

—Je ne sais pas... C'est la première fois que nous prenons notre petit-déjeuner dans un tel silence.

Ma mère se mord l'intérieur de la joue, pour camoufler son tracas. Je le sais, j'adopte exactement la même technique lorsque j'en ai besoin.

Mon père se lève de sa chaise et se poste derrière moi, puis dépose ses mains sur mes épaules.

—Désolé ma chérie, dit-il doucement. C'est à cause de mon boulot, j'ai un projet assez stressant.

Ma mère rejoint notre câlin et promet :

—Pardonnes nous. Nous tâcherons de ne plus ramener le stress du travail à la maison.

Nous nous serrons dans les bras, puis mon père part au travail, suivi de peu par ma mère.

Moi qui pensais me débarrasser de cette psychose à propos de ce que mes parents pourraient me cacher, cette discussion n'a fait qu'accentuer mes doutes.

***

Je me suis préparée rapidement, avant de filer chez Thomas. Tout comme moi, Thomas ne part pas en vacances, ce qui nous permettra de passer un peu plus de temps ensemble.

Lorsque j'arrive chez lui, il est à peine dix heures passées. Je sonne à sa porte et n'ai pas besoin d'attendre longtemps, avant que Thomas vienne m'ouvrir.

—Salut, dit-il encore endormi.

—Hey. Je te réveille ?

Thomas secoue négativement la tête, avant de m'attirer vers lui. Il dépose ses lèvres sur le haut de mon crâne, tandis que je l'enlace.

Il m'invite ensuite à entrer chez lui.

—Ça va ? me demande-t-il après s'être étiré au milieu du salon.

Je hoche la tête, sans grande conviction, puis m'assoie sur son canapé et tire la couverture sur moi.

Thomas ne semble pas croire ma réponse et perçois sûrement que je ne suis pas dans mon bol aujourd'hui. Seulement, je ne veux pas gâcher notre journée en me plaignant à propos de craintes sur un possible secret que me cache mes parents. De plus, je me trompe sur toute la ligne et que rien d'anormal se passe.

Avant que Thomas ne pose encore plus de questions sur mon état, je m'empresse de changer de sujet :

—Bon, qu'allons-nous faire aujourd'hui ?

Thomas sourit, puis me rejoint sur le canapé. Il jette un coup d'œil par la fenêtre avant de grimacer :

—Le temps est assez couvert, je pense que nous allons rester ici...

—Pas de soucis.

—Après, on peut regarder un film ?

Je fais la moue. Je souhaitais passer du temps avec lui, à le découvrir, à me rapprocher de lui. Je voulais apprendre à le connaître et à le cerner davantage. Thomas est très mystérieux. La seule fois où il s'est réellement ouvert à moi, c'est lorsqu'il m'a parlé de sa famille, mais sinon, je ne sais absolument rien à son sujet.

Me voyant pas très enjouée par cette proposition, il me propose autre chose :

—Autrement, on peut discuter ?

Cette fois, j'esquisse un petit rictus sur le coin de mes lèvres.

Alors que je m'apprête à poser la première question, Thomas s'empresse de poser celle qui lui brûle les lèvres depuis mon arrivée :

—Dis-moi, qu'est-ce qui ne va pas ?

Je tente de calmer mes tremblements qui deviennent de plus en plus intenses, à cause de cette crainte qui m'habite depuis ce matin. J'essaye tant bien que mal de ma calmer et de rester forte. Je n'ai pas le droit de craquer devant les autres. C'est un signe de faiblesse. Je ne suis pas faible. Je ne le suis plus.

***

Bonjour !

Comment allez-vous ?

📌Vos avis sur le chapitre ?

📌Les parents de Cassandra lui cachent-ils quelque chose selon vous ?

📌Comment trouvez-vous Thomas vis-à-vis de Cassandra ?

📌Que se passera-t-il ensuite ?

N'oubliez pas de voter et commenter ! Et je vous dis à demain.

xoxo❤️

Les flammes de la passion | 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant