Les flammes de la passion | 1

Chapitre 28 | Concurrence (1)

Seule Ambre me soutient à cent pour cent dans mon histoire avec Thomas. Naomie, elle, ne m'adresse que rarement la parole et je ne parle même pas de Lisandro, qui multiplie les apparitions avec Eugénie sous mes yeux. Heureusement qu'il y a le week-end. Cela va créer une coupure et j'espère que cela permettra à Naomie de prendre le temps de réfléchir et qu'après ça, elle et moi pourrons redevenir amies.

Cela fait plusieurs minutes que je suis allongée dans mon lit, les yeux rivés au plafond, en train de songer à toute cette histoire. Je n'aurais pas cru que cette nouvelle ferait une telle vague autour de mon entourage. Malheureusement, cet épisode me rappelle celui d'Hugo, quelques années auparavant.

Dès que je finis de me torturer l'esprit, je décide de descendre au rez-de-chaussée, histoire de remplir le ventre, car je n'ai pas réussi à avaler quelque chose depuis hier midi. Cette histoire m'angoisse plus qu'elle ne le devrait et ce n'est pas normal. Je devrais plutôt être super heureuse d'être avec l'homme qui fait battre mon cœur, plus fort qu'il n'a jamais battu. Cependant, il y a une dimension étrange dans tout ça. Peut-être que ce que je pense ressentir envers Thomas n'est pas aussi bon que je ne l'aurais cru. Cela me détruit sûrement de l'intérieur, sans que je ne m'en rende compte. Un mal de crâne me revient et je me tape la tête afin de chasser ces doutes de mes pensées.

—Bonjour Cassandra, me lance ma mère dès que j'arrive dans la cuisine. Je dois me dépêcher, je travaille aujourd'hui. Ton père est déjà parti.

J'acquiesce et vais embrasser ma mère, avant de m'assoir devant mon petit-déjeuner, prêt. En appuyant ma tête sur ma main, je regarde mon repas du matin et essaye de me convaincre qu'il faut que j'avale quelque chose. Seulement, je ne ressens aucune envie de manger. Trop de choses me travaillent l'esprit, me coupant net la faim.

Finalement, j'arrive à m'obliger d'avaler mon bol de céréale, ainsi que mon jus de fruit, puis je saisis mon téléphone et envoie un message à Thomas, lui demandant si je peux venir chez lui.

En attendant sa réponse, je monte à l'étage me doucher et profite de l'absence de mes parents, pour mettre la musique à fond dans la salle-de-bain. Lorsque je ressors, habillée, de la salle-de-bain, je constate que Thomas m'a répondu. Malheureusement, il ne s'agit pas du « Oui ! » que j'espérais. Dans sa réponse, il me paraît assez distant. Il accepte ma requête, mais m'annonce qu'il y a quelqu'un chez lui, donc qu'il comprendrait si je ne souhaite pas venir.

—Non, mais à quoi il joue ? m'interrogé-je à haute voix.

Qu'il y ait quelqu'un d'autre ou non, je viendrai lui rendre visite. D'un coup, je me mets à imaginer une option pas très joyeuse : et s'il y avait une autre fille dans l'histoire ? Cela expliquerait pourquoi il ne veut pas s'engager et aussi la raison pour laquelle, il ne veut pas que je crie sur les toits notre couple. Cette idée me saisit le ventre et me le retourne.

Je me dépêche donc de partir de chez moi, afin d'arriver le plus tôt possible chez Thomas. Si jamais il y a une seconde fille, je préfère la surprendre et découvrir son identité.

***

Plus je me rapproche de la maison de Thomas, moins mon pas est assuré. A vrai dire, je redoute la vérité. Si je ne me trompe pas et que cette fille est bien réelle, je me demande si je la connais. Cependant, une partie de moi reste convaincue que Thomas est un mec bien et qu'il ne pourrait pas me faire une chose pareille.

J'arrive devant la porte et frappe avec hésitation. La porte ne tarde pas à s'ouvrir, mais au lieu de trouver Thomas sur le pas de la porte, je découvre son sosie, cependant avec les cheveux plus longs.

—Euh, tremblé-je. Bonjour...

Le garçon m'offre un sourire charmeur, identique à celui de mon copain, puis se retourne vers la maison et crie :