Les flammes de la passion | 1

Chapitre 35 | Révélations (1)

J'appréhende ces révélations. J'ignore comment Thomas peut réagir à tout ce que je vais lui raconter. Et s'il me voyait autrement après ?

Je prends une profonde inspiration et débute mon récit, en me replongeant deux ans auparavant :

—Bon, tout commence durant l'année de la seconde. Je m'étais mise en couple avec Lisandro et tout allait pour le meilleur. Ma cote de popularité était au plus haut point, tout le monde m'admirait et m'enviait pour mon couple avec Lisandro. J'étais au centre de toutes les attentions. Cela peut sembler sympa, mais cela représente énormément de pression au quotidien. Tout le monde épie le moindre de tes faits et geste sans arrêt. Aux vacances de Noël, j'ai fait une sorte de burn-out. Je ne voulais plus sortir de chez moi, de peur de subir cette pression de nouveau.

En racontant ces souvenirs à haute voix, les émotions de ce temps me reviennent aussi. Je me rappelle mon stress qui me paralysait du matin au soir. A aucun moment je n'avais de répit. Devant mes camarades, je faisais semblant que tout allait bien, mais au fond je souffrais. Je me rends compte, que je commençais déjà à porter mon masque. Jamais je n'aurais cru qu'il allait devenir ma carapace pour les année à suivre.

—Nathan avait organisé la soirée du Nouvel an cette année-là, continué-je. J'y suis arrivée avec Lisandro, qui ne se doutait absolument pas que je n'allais pas bien. Lui, il était seulement là pour se pavaner à mon bras et faire la fête avec ses potes. Ambre et Naomie n'étaient malheureusement pas là, donc autant te dire que je me suis ennuyée à mourir durant cette soirée.

—Tu n'es pas restée avec Lisandro ? m'interroge Thomas.

Je secoue négativement la tête. La vérité est que Lisandro ne voulait pas avoir sa copine dans les pattes pendant la soirée. Il a bu comme un trou et fumé à se tuer les poumons à cette soirée.

Je poursuis :

—Je suis montée à l'étage de la maison, n'ayant pas la tête à faire la fête. Les gens invités, je ne les connaissais que de vue. Au fond, je n'ai pas beaucoup d'amis au lycée. Je me suis alors posée dans la chambre de Nathan, en attendant que Lisandro vienne me chercher pour qu'on parte de cette fichue fête.

Thomas me regarde avec inquiétude. Cela me touche de voir qu'il est plus présent pour moi que Lisandro ne l'a été. Je tente de sourire, mais rien que le fait de penser à la suite de cette histoire, me fait perdre le sourire.

—Bref, alors que j'étais tranquille sur le lit de Nathan, en train de me plaindre par message à mes amies, quelqu'un entre dans la pièce...

—Pardon, souffle le garçon qui vient d'entrer.

—Ce n'est rien, rétorqué-je. Je m'ennuie seulement.

Le garçon ricane, puis referme la porte derrière lui. Il me demande :

—Puis-je me joindre à vous, mademoiselle ?

Je souris et lui laisse une place sur le matelas de Nathan. Lorsqu'il arrive à mon niveau, je le détaille. Il s'agit d'un grand brun au regard brun. Rien de spécial, cependant il a un charme et une présence fous. Il est assez grand et baraqué. A chaque pas, les boucles de sa veste en cuir tintent. Il dégage quelque chose d'incroyable. Je ne saurais l'expliquer. Mais une chose est certaine, il ne peut passer inaperçu. Il semble être le cliché du bad-boy, que l'on peut apercevoir dans les comédies américaines. Ce grand brun ténébreux qui fait fondre toutes les filles. Cela m'étonne de ne l'avoir jamais remarqué auparavant.

—Cassandra ? C'est ça ? tente le garçon.

—Oui, c'est moi.

—Ravi de rencontrer enfin la grande reine du lycée !

Je rigole, assez gêné de cette situation, qui m'arrive bien plus souvent qu'il ne le faudrait.

Le garçon me tend sa main et se présente :

—Hugo.

Je la lui serre. Cet Hugo m'a l'air sympa. Espérons qu'il va tenir compagnie encore un bout de temps.

—Et que fais-tu ici, Hugo ? Tu ne profites pas de la dernière fête de l'année ?

—C'est ma copine qui m'a amené ici. Autrement je serai chez moi, sur ma console.

Je ricane. Moi aussi j'aimerai être autre part à ce moment.

—Et toi Cassandra, tu n'es pas avec ton Lisandro chéri ?

Je n'arrive pas à savoir s'il s'agissait d'une pique ou non. Quoi qu'il en soit, je réponds :

—Non, il préfère se défoncer avec ses potes.

—Alors qu'il est avec une aussi belle fille que toi ? Etrange comme gars.

Je rigole, très gênée de sa remarque, mais d'un autre côté, cela me fait du bien. Disons que Lisandro est assez avare de compliments. Cela flatte mon égo.

—Sinon, poursuit Hugo, tout va bien ? Je veux dire, ça n'a pas l'air de rouler pour toi...

Wow. Ce gars vient à peine de me rencontrer et contrairement à Lisandro avec qui je passe chacune de mes journées, il a réussi à voir que je n'allais pas bien.

—Bof, avoué-je en haussant les épaules.

—Tu veux m'en parler ? Je ne répéterai rien. Croix de bois, croix de fer.

Je souris, sincèrement touchée de cet élan d'attention. Je décide alors de me confier à ce garçon que je viens à peine de rencontrer. Je lui déballe tous mes maux, mes craintes, la pression que je subi au quotidien et lui, il se contente simplement de m'écouter.

Lorsque je finis mon récit, je me rends compte à quel point c'est agréable d'avoir une oreille attentive. C'est ce qui me manque le plus avec Lisandro.

—Je suis désolé, conclut simplement Hugo. Je ne sais pas quoi te dire, je t'avoue que je ne voyais pas ce côté de la popularité.

—Ce n'est rien. Merci de m'avoir écoutée.

—C'est normal.

Nous restons en silence, quelques minutes. Nos regards sont plongés l'un dans l'autre et il me serait impossible de me défaire du sien. Le bruit de la fête au rez-de-chaussée a totalement disparu. A ce moment-là, j'ai seulement l'impression d'être dans ma bulle. Seule. Avec Hugo.

***

Hello ! Tout va bien ?

📌Votre avis sur le chapitre ?

📌Que pensez-vous du début de ces révélations ?

📌Que pensez-vous qu'il s'est passé ensuite ?

📌Comment Thomas réagir selon vous ?

Merci de voter et commenter !

A demain.

xoxo❤️