Chapitre 37 | Colère (2)

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Thomas fronce les sourcils. Il ne semble pas voir où je veux en venir. Il me demande :

—Tu as fouillé dans mon téléphone ?

Je soupire et lui explique l'histoire :

—Non. Quand je me suis réveillée, je suis descendue te préparer un petit-déjeuner et ton téléphone a vibré sur la table. Ça a attiré mon regard et j'ai vu les messages.

—Pourquoi as-tu mis ton nez dans ce qui ne te regarde pas ? s'énerve Thomas.

La preuve qu'il me cache quelque chose. Autrement, il ne serait pas énervé. Je cesse de pleurer et sens la rage monter. Je crie :

—Tu te trompes, ça me regarde ! Toutes ces filles qui t'envoient des messages parce que ton corps leur manque, ça me regarde !

—Non, mais t'as débloqué, ou quoi ?! Je n'ai jamais eu de copine à côté de toi !

Je fronce les sourcils. J'avoue que je suis perdue. Thomas m'explique :

—Depuis le début de l'année, toutes les filles du lycée m'envoient des messages à sous-entendus sexuels, dans l'espoir que je vienne les voir.

—Et tu ne l'as jamais fait ?

—Non, c'est toi que j'aime !

Cassandra : zéro. Ses mauvais choix : trop de points.

—Thomas, je...

—Qu'est-ce qui t'as fait croire que je pourrai te faire une chose pareille ?

—Je ne sais pas... J'ai vrillé en voyant ces messages. Je n'ai pas réfléchi au fait qu'elles te les envoyaient comme ça...

Thomas tourne en rond, sûrement pour canaliser sa colère. Je suis vraiment la pire des personnes sur cette Terre. Incapable de faire confiance au garçon que j'aime passionnément.

—Thomas, tenté-je, je suis désolée. Mais Lisandro m'a tellement fait de mauvais coups, que...

—Que tu pensais que j'étais pareil ? Cassandra, tout le monde ne trompe pas son copain ou sa copine !

Cette pique m'était clairement adressée et je refuse de le laisser me parler ainsi. Que j'aie tort ou non.

—Par contre, tu te calmes Thomas. Tu ne sais absolument rien de ça.

—Pourtant, tu m'as raconté ton histoire avec Hugo en me certifiant qu'il s'agissait de l'entière vérité. M'aurais-tu caché des choses ?

Je serre mes poings, aussi fort de possibles et entre mes ongles dans ma paume. Comment ose-t-il parler comme ça d'Hugo ? Il ne le connaissait même pas. Je rétorque sur le même ton agressif que lui :

—Je t'interdis de parler comme ça de lui. Tu ne sais pas ce que j'ai ressenti. Cette perte me blesse encore aujourd'hui !

—C'est ça ton problème Cassandra, tu vis trop dans le passé. Tu me compares avec Lisandro, puis avec Hugo. Mais il faut que tu saches une chose : ce n'est pas comme ça que tu vas avancer !

Je retiens énormément pour ne pas laisser ma main s'écraser sur son beau visage, tiré par la colère. J'essaye cependant de prendre du recul sur notre situation. D'un regard extérieur, on dirait deux animaux enragés, qui se battent pour un bout de viande. C'est simple, si nous n'étions pas éduqués, l'un comme l'autre, nous nous serions battus.

Je soupire alors un bon coup et déclare, en plongeant mon regard plein de haine dans celui de Thomas :

—Dans ce cas-là, je pense que nous n'avons plus rien à faire faire ensemble.

Thomas acquiesce d'un hochement de tête. Notre pression retombe et nos traits se relâchent. A présent, nous éprouvons de la pitié. Comment en est-on arrivé là ? Au point de se détruire...

Nous restons quelques instants, à nous admirer pour la dernière fois. Je souhaite tout de même garder que le positif de notre relation. Tous ces baisers volés dans cette cage d'escalier, tandis que notre relation était encore secrète. Tous nos éclats de rire, suite à nos moments passés ensembles. Mais ce que je veux retenir en premier, c'est cette soirée de la Saint Valentin, à Monte-Carlo puis chez Thomas, avant que tout ne dérape.

Notre amour était trop fort pour des adolescents de notre âge. Peut-être que nous pourrons réessayer lorsque nous aurons muri. Mais pour l'instant, bien que cela me déchire le cœur, nous devons nous séparer, pour possiblement mieux nous retrouvons.

Je tourne les talons et avant de m'en aller, je me retourne vers Thomas, dont les yeux commencent à se remplir de larmes et dis :

—Au revoir Thomas. Merci.

Je m'enfuis, avant d'entendre une possible réponse de sa part. Ce chapitre de ma vie est désormais clos.

***

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Les flammes de la passion | 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant