Chapitre 20 | Peurs (2)

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Je prends sur moi et souris poliment. Tout en gardant un contrôle sur ma colère, j'indique :

—Et bien, lorsque vous aurez fini, Thomas, pourrais-tu me rejoindre ne classe ?

Avant que l'intéressé ne puisse répondre, la défenseuse de la nature rugit :

—Ouais c'est ça. Arrête de le chauffer, il n'est pas intéressé par les garces de ton genre.

C'en est trop ! Mon sang bouillonne et j'explose :

—Mais qui es-tu pour me parler comme ça ?

—Sûrement quelqu'un de plus intéressante que toi, étant donné que je n'ai pas besoin de venir chercher les gens afin qu'on me parle.

Alors que je m'apprête à répliquer, et à lui fourrer mon poing en plein milieu de son visage au passage, Thomas s'interpose entre nous et gronde Eugénie du regard.

—C'est bon ? Vous avez fini ?

Thomas dépose une main sur mon épaule ce qui suffit à me faire lâcher la pression. Tout d'un coup je suis apaisée et je me sens en sécurité. Je parviens à retrouver une respiration normale et ma colère envers cette blondasse végane s'évapore lentement.

—Et toi Eugénie, déclare Thomas doucement sans lâcher du regard ma rivale, tu me déçois. Je pensais que tu étais quelqu'un de bien qui défendait une cause...

—Mais...

Avant qu'on ne puisse entendre ce qu'Eugénie veut ajouter, Thomas m'entraîne dans l'enceinte du lycée, sans enlever sa main de mon épaule.

Nous nous installons dans notre salle de classe vide, puis je le remercie :

—En tout cas, merci d'avoir pris ma défense malgré ce qui s'est passé le week-end dernier...

—J'ai défendu ce qui m'a semblé juste, dit-il en croisant les bras sur sa poitrine. Elle t'a agressé sans raison et elle m'a touché indirectement en parlant mal de toi.

Cette phrase me donne tout d'un coup confiance en moi. Mon histoire avec Thomas n'est peut-être pas morte finalement.

Je prends sa main et l'approche doucement de ma joue. Comme d'habitude, sa paume est chaude et douce. Son contact avec mes joues légèrement froides crée un choc électrique qui embrase tout mon corps. Cette sensation m'avait manquée. A vrai dire, j'en devenue accro.

—Cassandra, souffle Thomas. Je...

Je pose à présent mon pouce sur ses lèvres, tout en maintenant le contact de sa main sur ma joue, à l'aide de mon autre main. Du bout du doigt, je dessine le contour de ses lèvres roses charnues. Je meurs d'envie de les embrasser, de me remémorer de leur saveur. Je le pourrais, la situation me le permet amplement. Nous sommes tous les deux, seuls dans la salle de cours. Nos respirations sont synchronisées, nos pupilles attirées tels des aimants. Cependant, je tiens d'abord à discuter avec lui. Je veux faire les choses bien avec lui et ne pas me précipiter et tout gâcher, comme la première fois.

—Thomas, je suis désolée, pour l'autre jour.

—Moi aussi, pardon.

Nous affichons tous les deux un rictus satisfait. Je me mords la lèvre inférieure, afin de calmer mes pulsions qui me pousseraient à l'embrasser. Thomas retire sa main de ma joue et de la même manière que moi, dessine le contour de mes lèvres à l'aide de son pouce.

Dans un murmure, presque inaudible, mais pourtant si assourdissant, il me confie :

—Je tiens énormément à toi et ce que je ressens en ce moment pour toi, cela m'effraye à un point pas possible.

Mon cœur s'affole suite à cette révélation. Pourtant, une boule de stress dans mon estomac persiste. Pourquoi ne veut-il rien d'officiel alors ?

Thomas lit la question dans mes yeux et y répond avant même que je ne la pose à voix haute :

—Les engagements, ce n'est pas trop mon truc. Je n'ai eu qu'une relation qui a été « officielle », mais cela ne s'est pas très bien terminée.

—D'où la peur de t'engager avec moi, complété-je.

Thomas hoche la tête. Je le rassure, sans quitter ses yeux bruns intenses :

—Tu sais, on ne va pas se marier et fonder une famille. C'est juste, histoire de repousser les filles comme Eugénie.

—Je sais, ricane Thomas. Mais je n'ai jamais eu d'exemple de relation qui marche et je ne veux surtout pas perdre ce que j'ai avec toi.

—Je comprends. Moi non plus, je ne veux pas perdre ce que nous partageons, bien que cela m'effraie énormément.

Thomas rapproche son visage du mien, jusqu'à ce nos nez se frôlent. Des papillons entament une danse dans mon ventre, tandis que je rapproche mon bassin du sien.

—Je te promets que je vais faire des efforts, chuchote Thomas.

—Moi aussi, je te promets d'en faire.

A peine je termine ma phrase, que Thomas scelle nos lèvres. Nous avons passé une mauvaise passe, mais ce baiser prouve à quel point nous tenons l'un à l'autre. Nos émotions négatives se transforment en émotions positives. J'aimerai que ce baiser dure éternellement, mais la sonnerie ne va pas tarder à retentir et nos camarades vont arriver.

En nous détachant l'un de l'autre, Thomas prend en coupe mon visage et déclare :

—Je crois en nous. On va réussir à surmonter nos peurs.

J'acquiesce d'un mouvement de tête, avant de rejoindre ma place, en attendant le début du cours.

***

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Les flammes de la passion | 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant