Les flammes de la passion | 1

Chapitre 40 | La sortie des Enfers (1)

Au moment où je referme la porte de la pièce, Thomas interrompt le morceau qu'il était en train de jouer et se retourne surpris. Il l'est d'autant plus en me découvrant moi.

—Cassandra ? Je ne savais pas que tu étais ici.

—Moi non plus. Enfin, je veux dire que je ne savais pas que tu étais là.

Thomas sourit, alors j'en fais de même. Il nous est vraiment impossible de nous cacher nos vrais sentiments.

Nous restons quelques instants à nous fixer sans rien dire. Je romps finalement le silence, lorsque la douleur dans mes jambes, provoquée par le port des talons aiguilles, est insoutenable :

—Je peux ?

Je désigne le banc du piano.

Thomas acquiesce et se décale afin de ma laisser suffisamment de place. Je le frôle légèrement en m'asseyant à ses côtés et ce simple petit contact, suffit à raviver la flamme passionnelle qui embrase immédiatement mon corps tout entier.

De nouveau, un silence embarrassant plane au-dessus de nous, mais contrairement aux apparences, nous communiquons. La connexion entre nous n'est pas perdue. Je le lis dans ses yeux et lui le lit dans les miens. Quoi qui se passera entre nous, ce lien sera indestructible, car il est passionnel.

—Je... nous exprimons-nous en même temps.

—Vas-y, ricané-je.

—Honneur aux femmes, réplique Thomas.

Je ne m'y oppose pas. C'est moi qui dois faire le premier pas. C'est de ma faute si tout cela a explosé. Je dois me faire pardonner auprès de Thomas et la première étape n'est clairement pas la plus facile. Je dois avouer mes torts.

—Thomas, dis-je sans vraiment savoir par quoi commencer. Je... Je voulais...

Je déteste présenter mes excuses. Je ne sais pas comment on doit s'y prendre. Je prends une profonde inspiration et laisse parler mon cœur plutôt que ma tête :

—Je suis sincèrement désolée pour tout ce que j'ai fait. J'ai agi comme une gamine et à cause de moi, nous souffrons tous les deux. Je n'ai pas cessé de prendre les mauvaises décisions, mais je reste persuadée que tu es la meilleure que j'ai pu prendre de toute ma vie.

Thomas hoche lentement la tête et esquisse même un sourire. Je stresse par rapport à la réponse qu'il peut m'apporter. Et jamais, il est vraiment en colère contre moi ?

—Vraiment pardon, rajouté-je.

—Je ne t'en veux pas Cassandra. Je ne pourrai pas.

—Pardon ?

Je suis surprise. Je ne pensais pas que cela serait aussi facile. Cependant, je suis ravie de cette tournure.

Thomas toussote et prend mon visage en coupe dans ses mains. La sensation de ses mains chaudes sur mes joues froides forme un contraste parfait. Cela m'avait tellement manqué de le sentir contre ma peau. Si je le pouvais, je prolongerais ce moment éternellement.

Thomas m'explique, sans rompre le contact de ses mains :

—Tu l'as remarqué, entre nous chaque émotion est décuplée. Lorsque nous sommes heureux, c'est de l'euphorie que nous ressentons. Lorsque nous sommes tristes, c'est du désespoir que nous ressentons. Lorsque nous nous mettons en colère, c'est de la rage que nous ressentons. Et lorsque nous nous aimons, c'est plus que de la passion qui brûle en nous.

Cette déclaration me touche sincèrement et efface un peu les remords que j'ai.

Thomas a totalement raison sur toute la ligne, quoi qu'il se passe entre nous, une force qui nous dépasse nous réunira. Nous ne pouvons pas être l'un sans l'autre, comme Roméo et Juliette, nous somme Thomas et Cassandra.

***

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