Chapitre 15 | Terreurs (1)

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Je crois que je ne me suis jamais sentie aussi bien de ma vie. Tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes. Je vis enfin mon amour avec Thomas au grand jour. Ambre est super contente pour nous, ce qui me touche énormément. Naomie, quant à elle, a besoin de temps pour digérer la nouvelle. Elle m'a affirmée qu'elle était tout de même heureuse pour nous.

Pour ce qui en est de Lisandro, il a très mal géré notre séparation.

—Comment ça tu pars avec lui ? s'énerve Lisandro en pointant Thomas du doigt.

—S'il te plaît, sangloté-je, ne t'énerve pas.

Lisandro écrase son poing sur la table et crie :

—Tu ne veux pas que je m'énerve ?! Tu aurais dû t'y attendre avant de me plaquer pour le premier guignol qui arrive. Tu me fais vraiment passer pour un idiot !

Des larmes coulent le long de mes joues et je me tourne vers Thomas, qui n'a pas décroisé les bras. Cette situation ne semble pas l'atteindre.

En retournant ma tête vers Lisandro, je constate que ce dernier a disparu. Tout comme la pièce. A vrai dire, je ne sais pas trop où je suis. Tout est blanc. Je cligne des yeux et reconnais la maison de Thomas. Cette maison est si apaisante.

—Viens, me chuchote-t-il à l'oreille en me prenant par la taille.

Je me laisse aller, mes larmes ont disparue comme si elles n'avaient jamais existé.

Thomas nous dirige dans la salle de piano. Comme lors de ma première visite chez lui, je m'assieds à côté de lui, tandis que la mélodie de All of me résonne dans la pièce.

Je ferme les yeux un instant, savourant chaque note. Je suis soudainement surprise par les douces lèvres de Thomas sur les miennes.

La musique du piano a laissé place à nos souffles saccadés qui s'accordent à l'unisson. Chacun de nos mouvements est effectué à la perfection. Nos corps se connaissent par cœur à présent. Mon cœur tente de s'échapper de ma poitrine, tant notre passion est intense.

Quand je réouvre mes paupières, Thomas n'est plus là. Je suis seule, allongée dans ce grand lit blanc. Rien ne m'indique s'il était là quelques minutes plus tôt. Les draps ne sont pas défaits, pourtant son parfum est présent. Je me laisse alors tomber sur le lit et retombe dans les bras de Morphée.

Mes paupières s'ouvrent doucement. Aveuglée par une lumière puissante, je tente de reconnaître l'endroit où je me trouve. Une ombre s'approche de moi.

—Thomas ?

Aucune réponse. Seuls les talons de cette personne claquant sur le sol résonnent.

—N'aie pas peur, Chérie...

Cette phrase si familière me fait du bien, mais me provoque à la fois une angoisse indescriptible. Ce souvenir que j'essayais de refouler.

Thomas approche ses lèvres des miennes et instinctivement, je ferme les yeux avant que nos lèvres ne se rejoignent. Mais rien ne se passe. Seul un murmure me parvient :

—Tout va bien aller, je te le promets.

Mon sang ne fait qu'un tour. J'ouvre immédiatement les yeux et le découvre, Lui. J'essaie de crier, mais aucun son ne sort de ma bouche. Je tente de le retenir, mais mes pieds sont cloués au sol.

Il faut que je le retienne, je ne ferai pas deux fois la même erreur. Je ne veux pas revivre cela, c'était beaucoup trop dur.

Tandis que des larmes coulent le long de mon visage, un vent glacial m'arrive en pleine face et la lumière s'intensifie. En quelques secondes, je me retrouve à terre, recroquevillée, le ventre déchiré.

Les flammes de la passion | 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant