Je m'exécute, en omettant le « doucement » en tournant la tête. Je deviens blanche en voyant ce qui se passe. Lisandro et sa nouvelle copine. Sa copine qui n'est personne d'autre que cette blondasse d'Eugénie. Je ne sais pas si je suis triste ou en colère. Tellement d'émotions se mélangent, que cela me blesse plus qu'autre chose.
—Cass, chuchote Naomie sans vouloir me bousculer. Si tu veux parler, on...
—Je vais me rafraîchir, coupé-je.
Je me défais de l'emprise de mes deux amies et monte aussi vite que possible à l'étage, à la recherche de la salle de bain. Je marche sans regarder ce qui se passe devant moi, si bien, que je heurte un torse musclé. Sans même lever les yeux vers l'individu que j'ai bousculé, je reconnais le parfum de cette personne et prie pour que ce soit un mauvais rêve.
—Cassandra ? s'écrie Thomas en me découvrant. Tu le fais exprès ou ça se passe comment ?
—Arrête Thomas, je n'ai pas envie de parler de ça pour l'instant.
Inconsciemment, mes pupilles plongent dans les siennes et le sentiment de sécurité que me procure ce garçon, m'enveloppe peu à peu, apaisant ma douleur.
Ma bulle ne tarde pas à être éclatée, lorsque Thomas me tire de mes pensées :
—Tu vas rester plantée là encore longtemps ?
Je serre les poings et tente de garder mon sang-froid. Ce n'est pas vraiment le bon moment pour me chercher. Mais Thomas n'en reste pas là et continue à me pousser à bout :
—Alors c'est bon, tu ne veux vraiment plus m'adresser la parole ? Ne fais pas la gamine, Chérie...
C'en est trop, j'explose et dis tout ce que j'ai sur le cœur :
—Bravo Thomas ! Tu as gagné ! C'est ça que tu veux entendre ? Tu as réussi à ce que je m'attache à toi et maintenant tu veux que je me batte pour te récupérer ? Sache que je ne ferai pas deux fois la même erreur avec toi. Tu m'as manipulé et j'ai perdu le gars que j'aimais vraiment ! Tu peux t'applaudir, tu as bien joué, Casanova. Maintenant, je te demande seulement de me laisser en paix et que tu arrêtes de me parler si ça te chante.
Sans que je m'en rende compte, des larmes se sont échappées et roulent sur mes joues. Thomas semble perdu après ce discours, pour le moins inattendu. Il parvient seulement à dire :
—Désolé, je ne savais pas que...
—Je me fiche de ce que tu vas dire, le coupé-je. Comme tu l'as dit, on n'est rien l'un pour l'autre.
—Cassandra, tu sais que ce n'est pas ce que...
Je n'entends pas la fin de sa phrase, car je suis déjà trop loin. Je m'enferme dans la salle de bain et pleure toutes les larmes que je peux.
—Ça va ? demande quelqu'un derrière la porte.
Je sursaute légèrement et contrôle les tremblements de ma voix, en répondant :
—Oui, oui. Merci.
—Ok, cool. Euh, est-ce que tu peux sortir, je dois prendre de quoi nettoyer mon pote. Il a vomi et c'est vraiment dégoûtant...
Je m'appuie sur le lavabo pour me lever et ouvre la porte de la salle de bain. Je suis surprise de tomber sur Nathan, tout comme lui, qui ne s'attendait pas à me voir là.
—Cassandra ? Je... T'es sûre que ça va ?
Je hoche la tête, pas convaincante. Je baisse le regard, alors que Nathan insiste :
—Cassandra, je sais que je peux être relou parfois, mais je te promets que tu peux me parler. Je ne répéterai pas.
Je lis sur son visage sa sincérité. C'est vrai que Nathan peut être très maladroit parfois. Il peut paraître extravagant, hautain, mais parmi tous ces défauts, se cache un cœur en or et sincère. C'est ce que j'apprécie chez lui.
—C'est Lisandro, finis-je par dire.
—Ah... C'est parce qu'il est venu avec Eugénie ?
Je hoche doucement la tête. Constatant mon mal être, Nathan pose amicalement sa main sur mon épaule et me rassure :
—Je ne vois pas pourquoi tu pleures. C'est lui qui devrait.
J'arque un sourcil, l'air interrogateur. Le grand blond explique :
—Et bien de passer de toi à Eugénie, avec tout le respect que j'ai envers Eugénie, qui est inexistant je précise, il est tombé bien bas !
Je m'esclaffe. Nathan a l'art de trouver les mots qu'il faut pour remonter le moral au gens. Parti sur une bonne voie, il rajoute :
—Je pense que t'es d'accord avec moi pour dire que cette blondasse n'a rien à t'envier. Sérieusement, à quoi joue Lisandro ? S'il veut manger du quinoa le reste de sa vie...
De nouveau j'explose de rire et toute ma douleur s'évapore. Mes larmes de tristesse se transforment en larmes de joie.
Dès que je reprends ma respiration, je remercie Nathan :
—Wow, merci Nathan. Tu as un réel talent pour remonter le moral des gens.
—Pas de quoi gente demoiselle, salue Nathan en tirant une révérence. Nathan pour vous faire rire, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Sept jours sur sept. J'anime les anniversaires, les mariages, les enterrements, ...
De nouveau j'explose de rire jusqu'à ce qu'une douleur apparaisse dans mon estomac. En ouvrant les yeux, j'aperçois Thomas au fond du couloir. Il nous observe, Nathan et moi. Il ne semble pas apprécier ce moment de complicité que nous partageons et je dois avouer, que cette vision m'enchante. Il nous regarde, l'air envieux. Je sens cet instant, comme un moment de revanche par rapport à tout à l'heure, lorsqu'il m'a attaqué alors que je me sentais mal.
Tout d'un coup, sans que je ne m'en rende compte, j'écrase mes lèvres contre celles de Nathan, sans cesser de guetter la réaction de Thomas, au bout du couloir. Ce dernier a l'air ahuri. Il ne s'y attendait pas, tout comme Nathan ou moi, d'ailleurs. Nathan se recule légèrement et me fixe droit dans les yeux.
—Je sais que je provoque souvent cet effet aux filles, mais je pense que ce serait abuser de ta faiblesse de t'embrasser. Cassandra, ce n'est pas que tu ne me plais pas, au contraire, mais je viens de te consoler, donc je ne pense pas que tu aies les idées claires...
Je vois qu'il prend des pincettes pour ne pas me blesser en me recalant et je trouve ça adorable. Je serre Nathan dans mes bras et le rassure :
—Tu as raison, merci ! T'es un mec bien.
Il me serre contre lui, tout en souriant. Lorsque nous nous séparons, il saisit une boîte posée près du lavabo et m'indique :
—Bon, je vais m'occuper de mon pote malade. Si tu as besoin de parler à quelqu'un, n'hésite pas.
—Merci Nathan.
Je le salue, sans me rendre compte que je souris comme une idiote. Je ne perds pas mon sourire en croisant le regard de Thomas, au contraire, il s'intensifie. Ce dernier serre tellement les poings, que la colère se lit clairement sur son visage. Même s'il est assez loin, je perçois la veine qui va exploser sur son front. Le faire souffrir est le seul moyen que je connaisse pour apaiser mes propres souffrances.
J'ai gagné ma bataille et j'en suis très fière. Je salue Thomas d'un signe de main et marche en direction des escaliers, en remuant mes fesses autant que je peux. Maintenant, Thomas sait à qui il a à faire.
***
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Les flammes de la passion | 1
RomanceL'amour : un étrange sentiment qui obsède des millions de personnes, dans la quête du bonheur. Je pensais cela de l'amour, avant que celui-ci me blesse profondément. Depuis, je masque ma douleur omniprésente, chaque matin avec une seule crainte qui...