Chapitre 13 | Avouer ses sentiments (1)

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Cela fait une heure que j'ai croisé Thomas à l'étage et je ne me sens toujours pas mieux. Une sensation étrange s'est installée dans mon ventre et ma tête tourne. C'est la dernière fois que je bois autant à une soirée.

Je reste auprès de Lisandro, de peur de m'évanouir à tout moment. Ce dernier ne semble pas remarquer mon mal-être, ce qui m'agace profondément.

—Allez, m'incite Lisandro. Tu ne veux pas aller danser ?

—Non.

Lisandro soupire tandis qu'il cherche quelqu'un du regard. Je demande :

—Tu cherches qui ?

—Ambre ou Naomie.

—Pourquoi ?

—Pour que tu ailles les rejoindre, ce sont tes potes.

J'arque un sourcil. Je suis peut-être bourrée, mais encore assez lucide pour deviner qu'il veut se débarrasser de moi.

Calmement, je lui indique :

—Pas besoin, j'ai envie de rester avec toi.

—Mais Princesse, j'ai envie d'être avec mes potes là.

—Ben je viens avec toi.

Il soupire en passant main dans les cheveux.

—Cass, tu vas t'ennuyer...

—Je m'ennuie déjà, ça ne peut pas être pire.

—Mais on va parler de trucs de mecs. Tu serais mieux avec Ambre et Naomie quand même !

La colère m'envahit soudain et je m'emporte :

—Mais Lisandro, tu ne vois pas que je ne suis pas bien ?! J'avais envie de passer un peu de temps, rien qu'avec toi !

—Ne t'énerves pas comme ça...

—Non, mais ça suffit, j'en ai marre ! Va t'amuser avec tes potes. T'as raison je peux trouver meilleure compagnie.

Je serre les poings, tourne les talons et m'en vais folle de rage. En plus, j'entends cet abruti dire dans sa barbe :

—T'es casse-pieds quand t'as tes règles.

Je lui balancerai bien mon poing dans le visage, mais j'ai vraiment la flemme de faire demi-tour.

Je me pose dans une chambre à l'étage et m'allonge sur le lit, qui se trouve au milieu de la pièce. C'est fréquent que Lisandro et moi nous disputions en soirée. Lorsqu'il boit, il ne voit rien autour de lui, ce qui m'énerve, d'autant plus vite quand j'ai bu. Mais heureusement que tout rentre en ordre rapidement.

Je m'assieds sur le lit et tiens ma tête entre mes mains, tellement elle me paraît lourde. Au même moment, quelqu'un toque à la porte. Un énorme sourire se dessine sur mon visage, tandis que je crie :

—Lisandro, entre !

La porte s'ouvre, mais ce n'est pas Lisandro qui apparaît. Etonnée, je demande :

—Thomas ? Qu'est-ce que tu fais là ?

—Je t'ai vue monter, tu n'avais pas l'air bien. Je voulais seulement m'assurer...

—Tout roule, le coupé-je. Tu peux partir, au revoir.

Au lieu de s'exécuter, Thomas referme la porte et prend place à côté de moi sur le lit. Je fronce les sourcils :

—Qu'est-ce que tu ne comprends pas dans « tu peux partir » ?

—Rien. Mais je sais que tu me mens et que tu ne vas pas bien. Dis-moi ce qui se passe.

Les flammes de la passion | 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant