Chapitre 37 | Colère (1)

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Je n'ai toujours pas digéré cette soirée de la Saint Valentin désastreuse. Deux jours sont passés, durant lesquels Thomas m'a appelée jusqu'à saturer ma messagerie. Je n'ai jamais répondu. Je ne suis pas prête de lui parler de sitôt. Cette fois, je n'ai pas partagé mon problème à mes amies, car elles doivent sûrement saturer d'écouter mes histoires catastrophiques à longueur de journée.

Paradoxalement, d'un autre côté, je trouve que ce qu'il m'arrive est juste. Après l'accident d'Hugo, je n'ai pas connu de difficulté particulière dans mes relations où en cours. Ma vie continuait simplement, mais sans Hugo à mes côtés. Je pensais qu'il s'agissait de ma punition, mais je me trompais, ma vraie punition est celle-ci : Thomas qui se joue de moi en me faisant croire qu'il partage la même passion que moi.

J'arrive super énervée en cours. En plus de la pluie glacée, j'ai mes règles. Et puis quoi encore ? Mes cheveux vont brûler, tant qu'on y est ? Je prends place dans la classe en tirant une tête pas possible. Nathan arrive juste avant que le professeur n'entre dans la salle, suivi de près pas Thomas.

—Ça va ? me demande mon voisin en s'asseyant.

—Ouais.

—T'as tes règles ?

Nathan est hilare, tandis que je le foudroie des yeux. Pourquoi les gars n'ont pas à subir ce petit « cadeau » de la nature ? C'est injuste après tout.

Je ne saurais dire sur quoi portait le cours de philosophie, tellement j'étais énervée. J'ai passé mon heure à gribouiller dans la marge de mon cahier, pendant que Nathan me raillait.

Il faut croire que mon absence mentale a duré plus longtemps que le cours de philosophie, car il est déjà l'heure de la pause déjeuner. Je file le plus vite possible de la classe, dans l'espoir que Thomas ne me rattrape pas. Il ne manquerait plus qu'une discussion avec lui sur sa vengeance pour que cette journée soit la pire de toute mon existence.

Mes cuissardes à talons m'empêchent d'avancer aussi vite que je ne l'aurais voulu, car Thomas arrive à mon niveau, avant que je puisse l'éviter en me réfugiant dans les toilettes des filles.

—Cassandra !

Je fais mine de ne rien avoir entendu et tente de continuer mon chemin sans le regarder. J'essaye de concentrer toute mon attention sur mon objectif, c'est-à-dire ces fichues toilettes qui ne sont qu'à dix mètres de moi.

—Cassandra, répète Thomas un peu plus fort.

Plus que six mètres...

Face à mon absence de réaction, Thomas se poste devant moi, me bloquant la route. Je ne peux malheureusement pas le contourner, à cause d'un flux important d'élève qui s'en va déjeuner. Je lève finalement les yeux vers Thomas et soupire :

—Quoi ?

—Enfin tu me parles ! Qu'est-ce qui ne va pas ? Pourquoi es-tu parti sans rien dire samedi matin ?

Je tente d'analyser son regard. En temps normal, j'aurais pensé que cette émotion dans ses yeux était de la tristesse, mais je ne suis plus aussi sûre de bien le connaître. Thomas est un excellent acteur, il l'a prouvé vendredi soir. Peut-être qu'il aurait voulu voir le moment où mon cœur s'est brisé en un milliard de morceau. Mais désolée Thomas, je ne te donnerai pas ce privilège.

Je réponds alors :

—Rien.

Thomas hausse les sourcils et se gratte le haut du crâne. Je trouvais cela terriblement mignon avant, mais aujourd'hui, cela me dégoûte simplement.

— « Rien » ? répète-t-il. Il n'y a pas rien Cassandra !

—Tu sais très bien ce qui se passe Thomas ! craché-je. Arrête de jouer l'ignorant, je sais tout.

—Je ne vois absolument pas ce que tu veux dire.

Je ris jaune. Il se fout de moi, jusqu'au bout. Il n'est pas possible ce gars. A cet instant précis, je ne souhaite que lui exploser le visage contre le mur. Ce n'est pas grave si je le détruis, il y a encore sept autres merveilles du monde.

Je tente de m'en aller, mais Thomas me retient fermement le bras. J'exagère :

—Aie !

—Désolé, réplique-t-il en relâchant la pression. Mais Cassandra, je t'en prie dis-moi ce qui se passe.

Il m'énerve à ignorer de la sorte. En plus, je n'aime pas me donner en spectacle devant tout le monde. Des élèves commencent à s'attrouper autour de nous, comme si nous étions une attraction touristique.

J'attrape alors le poignet de Thomas et l'entraîne dans la cage d'escalier, la moins empruntée du lycée. Une fois qu'on se retrouve que tous les deux, je ne retiens plus mes larmes et chouine :

—Je sais tout ! J'ai vu les messages !

—Quels messages ?

—Arrête de faire semblant ! Tu as eu ta vengeance, tu m'as humiliée. Maintenant, est-ce qu'on peut arrêter ce jeu malsain ?

***

Hey !

Comment allez-vous ?

📌Votre avis sur ce chapitre ?

📌Cassandra et Thomas c'est fini pour de bon ?

📌Thomas joue-t-il les ignorants ?

📌Ou a-t-il rien à se reprocher ?

📌Que pensez-vous qu'il va se passer ensuite ?

Merci de voter et commenter.

A demain.

xoxo❤️

Les flammes de la passion | 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant