Chapitre 21 | Craintes (2)

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Thomas constate mon état second et s'approche tout doucement de moi, sans rien dire. Délicatement, il prend mon épaule et m'attire contre lui. Je me laisse faire, tandis qu'il me serre contre lui, toujours en silence.

Nous restons dans cette position durant un certain temps. Peut-être une minute, si ce n'est une heure ou plus. Je l'ignore, mais ce que je sais en revanche, c'est que cette marque d'affection me fait du bien. Comme d'habitude, Thomas réussit à me faire du bien. Il arrive à faire exactement ce dont j'ai besoin, sans que je ne lui dise.

Dans ses bras, je me perds dans mes pensées, tout en respirant calmement son odeur. Mes craintes s'envolent petit à petit et une espèce de concon agréable se forme autour de nos deux corps. Nos respirations s'accordent, nos corps se réchauffent l'un contre l'autre.

—Ça va mieux ? me demande Thomas d'une voix hésitante.

Je me redresse de manière à pouvoir rencontrer son regard à la fois mystérieux et rassurant, sans couper le contact entre nos deux corps. D'une voix faible, je murmure :

—Oui, merci.

Thomas approche son pouce du coin mon œil et essuie une larme qui m'a échappée, malgré moi. De mes doigts encore tremblants, je saisis sa main et la serre contre ma joue. Je veux m'imprégner totalement de son contact. Je veux me souvenir à tout jamais du bien qu'il me procure. Je ne veux pas perdre nos souvenirs. Je ne veux pas le perdre lui.

—Changeons de sujet, propose Thomas visiblement gêné par l'effet procuré par sa question.

—Non, chuchoté-je. Je veux t'expliquer ce qui se passe. Je pense que cela me fera du bien de dire à haute voix ce qui me tracassasse.

Je prends une longue inspiration et détourne mon regard de celui de Thomas. Seulement, ce dernier m'en empêche en exerçant une pression avec ses doigts sur mon menton. Il me supplie :

—Regarde-moi s'il te plaît. Ne me fuit pas, je ne suis pas là pour te juger. Je souhaite seulement que tu ailles mieux.

Un petit sourire étire le coin de mes lèvres, de même pour Thomas. Je prends une profonde inspiration et explique :

—Ce sont mes parents, j'ai l'impression qu'ils me cachent un problème...

—Quel genre de problème ?

—Je ne sais pas, rétorqué-je en haussant les épaules. Argent, divorce, ... J'ignore ce qui se passe et c'est ça qui me travaille tant l'esprit.

Thomas se contente d'écouter et qu'est-ce que ça fait du bien ! Lisandro n'avait pas cette qualité. Souvent il se désintéressait de ce que je disais, ou soit il me coupait sans cesse.

—Je tourne en boucle depuis ce matin, rajouté-je. Si ça se trouve, je me fais du mal pour rien... Mais je te jure que j'ai l'impression que mes parents me cachent quelque chose !

Je sens les larmes monter, mais Thomas me serre vite contre lui, pour m'empêcher d'en verser une seule. Il me rassure de sa voix éraillée :

—As-tu fait part de tes inquiétudes à tes parents ?

Je secoue négativement la tête. Thomas me conseille :

—Je pense que tu devrais. Ce n'est pas une bonne chose de garder ça pour toi seule.

—Oui, mais je suis inquiète de leur réponse. Imagine qu'ils m'annoncent que quelqu'un de proche va mourir ?

Je ne veux pas revivre ça...

Un frisson me parcourt le corps à cette simple pensée, mais heureusement que Thomas est là et qu'il me protège de son aura.

—Cassandra, il ne faut pas que tu ais peur de parler avec tes parents et je parle en connaissance de cause. Lorsque mon père a commencé à avoir des problèmes avec la justice, je n'osais pas partager mes craintes avec lui ou ma mère. Résultat, je ne cesse de regretter. Peut-être que si j'avais manifesté mes peurs auprès de ma mère, elle se serait montrée plus forte et qu'elle serait encore là aujourd'hui.

Je me sens incroyablement mal vis-à-vis de la tournure de la conversation. Je me colle plus fort contre Thomas, au point de ressentir son rythme cardiaque. Son cœur bat extrêmement vite. Du bout des doigt, je dessine maladroitement des petits cercles sur sa poitrine. Un geste qui se veut rassurant. Cela semble fonctionner, car Thomas et moi commençons à respirer plus régulièrement.

—Je leur parlerai, dis-je à voix basse en rompant le silence. Je te le promets.

Thomas dégonfle sa poitrine, comme si un poids venait de s'envoler et de nouveau, une atmosphère paisible se met en place.

Peut-être que parler de nous n'était pas une bonne idée, mais cela nous a fait du bien de dire ce qui nous pesait sur le cœur.

—Voyons le bon côté des choses, déclare Thomas alors que je commençais à sombrer dans le sommeil. Si tu ne pars pas en vacances, cela nous permettra de nous voir tous les jours de ces deux semaines de vacances !

—Génial, ironisé-je. Je vais devoir te supporter en plus des cours.

Piqué par ma raillerie, Thomas s'éloigne de moi et m'analyse de haut en bas.

—Tu ne réalise pas la chance que tu as de pourvoir côtoyer Thomas Ricci en période de vacances, Chérie.

—Et toi, continué-je sans masquer mon fou rire, tu n'estimes pas cette chance de passer du temps avec l'unique Cassandra Perret...

Un éclair de malice passe dans ses yeux, avant que Thomas ne se jette sur moi et ne commence à me chatouiller. Je me débats tant bien que mal, tout en explosant de rire.

Ces vacances s'annoncent être les plus belles de toute ma vie.

***

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A demain.

xoxo❤️

Les flammes de la passion | 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant