Chapitre 26 | Passionnément (2)

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Cela suffit amplement à me convaincre. Peut-être que Thomas a compris comment me corrompre.

—Attends-moi deux minutes, lui indiqué-je en partant vers ma maison.

Une fois chez moi, je me précipite à l'étage, pour prendre une douche rapide. Le stress et l'excitation forment une étrange sensation dans mon ventre. Je n'ai aucun contrôle sur ce qui va se passer. Qu'allons-nous faire ? Va-t-il me dire ce que j'ai envie d'entendre ? Allons-nous nous mettre en couple ? Ou allons-nous nous disputer de nouveau ? Ces centaines de questions se bousculent dans ma tête, au point de me donner un mal de crâne.

En sortant de ma douche, je choisis en vitesse, mais avec soin, ma robe. J'opte pour une robe noire en dentelle. Simple, chic, efficace. Je laisse ma longue chevelure blonde tomber sur mes épaules et effectue un maquillage léger et rapide.

Je rejoins Thomas, qui m'attend, appuyé contre la voiture.

—C'est bon, lui dis-je en fermant la porte de chez moi.

Je m'avance vers lui et remarque petit à petit les étoiles qui remplissent ses yeux. Le voir réagir de la sorte, me fait chaud au cœur. Un sourire fend ses lèvres, alors j'en fais de même. Nous n'avons pas besoin de communiquer verbalement pour savoir ce que nous pensons l'un de l'autre. Il suffit juste de lire dans nos regards, tout est dit.

Tel un gentleman, Thomas m'ouvre la porte de la voiture, afin que je puisse monter. Je comprends alors qu'il a engagé un chauffeur pour la soirée, lorsqu'il s'installe à côté de moi. Nous ne parlons pas durant le trajet. Le silence qui pèse n'est pas gênant, il est juste agréable. Nous contemplons les lumières de Nice à travers les vitres de la voiture et quelque fois, nous nous contemplons l'un et l'autre.

La voiture s'arrête devant un restaurent qui m'a l'air assez chic. Comme pour l'allée, Thomas m'ouvre la portière et me tend sa main. Je lui donne la mienne et ce premier contact physique depuis une semaine, me provoque une poussée d'adrénaline. C'est comme si je venais de consommer ma drogue. Celle qui m'est indispensable. D'un coup, toutes les émotions négatives que j'avais ressenties et accumulées en une semaine, s'envolent et disparaissent petit à petit de mon esprit. Les gens autour de nous, nous regardent comme si nous étions un jeune couple. Ils nous sourient et nous regardent avec envie. J'adore provoquer ce genre de réaction. Je me sens spéciale et chanceuse.

Thomas se dirige vers le maître d'hôtel, qui nous amène à notre table. Une fois installés, je brise enfin le silence :

—Thomas, je ne comprends pas vraiment...

L'homme qui occupe toutes mes pensées rigole de sa voix rauque, émettant ainsi un son mélodieux. Un son dont je ne me lasserai jamais d'écouter la mélodie. Il prend ma main entre les siennes et sans quitter mes yeux bleus, il m'explique :

—J'ai longuement réfléchi à tout ça.

—Qu'entends-tu par « tout ça » ?

—Et bien, notre situation, nos disputes, nos moments passés, ... En bref, nous.

« Nous ». De sa bouche, ce mot a un sens fort. Mon cœur bat de plus en plus vite et l'excitation me ronge le ventre. Le moment semble trop parfait et j'ai peur de la chute.

—Que se passe-t-il ? me demande Thomas en lisant l'inquiétude sur mon visage.

—J'attends le « mais ». Ce n'est pas possible qu'il n'y ait pas de « mais ». C'est trop beau pour être vrai...

Thomas me coupe en posant son pouce sur ma lèvre inférieure et en dessinant le contour. Aussi bizarre que cela puisse paraître, ce simple geste suffit à m'apaiser immédiatement.

Les flammes de la passion | 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant