Chapitre 13

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Vous connaissez cette sensation de tomber dans le vide quand on dort et on se réveil en sursaut ? Et bien là c'est la même chose sauf que ce coup si c'est pour de vrai.

Quand je me suis retourné je n'ai vu que le vide. Et en tombant j'ai vu une falaise immense, les hommes qui me suivent sont en haut. J'ai pensé, au moins ils ne m'auront pas attrapée vivante, tout cela en quelques secondes. Je me suis préparé au choc en pensant à mes parents qui ne sauront jamais ce qui m'est arrivée.

Lorsque j'ouvre finalement les yeux, je vois flou puis ma vision se précise petit à petit et je vois la falaise au-dessus de moi. Je ne suis pas morte, mais couchée sur un rocher avec des arbres autour qui ont dû amortir ma chute sinon ce serait le cas, je ne serais plus de ce monde.

J'essaie de bouger, mais je suis submergé par la douleur, je ferme les yeux et attend qu'elle passe, elle diminue légèrement et j'arrive à bouger un peu donc je m'assoie. Ma tête se met aussitôt à tourner j'attends que ça se calme pour bouger à nouveau. Il faut absolument que je bouge de là car ils vont surement essayer de descendre donc il faut que je parte. Je ne peux pas rester ici.

Les hommes qui me poursuivent vont être partie chercher un moyen de descendre pour vérifie si je suis en vie. Comme je ne sais pas combien de temps je suis restée inconsciente donc je ne peux pas me permettre d'attendre trop longtemps, dès que ma tête arrête de tourner je me lève mais tangue dangereusement et je m'appuie difficilement sur ma jambe gauche.

Je fais le bilan de mes blessures, je dois avoir l'épaule droite de cassée je n'ai pas pu m'appuyer dessus pour me lever, sûrement des côtes aussi, je dirais que mon genou gauche est déboîté ou avec une entorse je ne sais pas trop. Et je ne compte pas les coupures et le nombre incalculables d'équimoses et de bleus que j'ai sur le corps.

Je récupère mes sacs et me remet en marche pour m'éloigner d'ici, j'avance beaucoup moins vite qu'avant. Grâce à mon côté métamorphe ce sont des blessures qui peuvent guérir seul avec du repos et de la nourriture, mais je ne vais pas pouvoir beaucoup me reposer.

Je m'arrête pour me reposer à la tombée de la nuit, je ne vais pas me transformer à cause de mes blessures, je décide donc de somnoler pour rester alerte. Avant cela je fais l'inventaire de la nourriture qu'il me reste car je ne vais pas pouvoir aller chasser tant que je ne serais pas guéris.

Cela m'inquiète, je n'ai pas beaucoup de réserve, pas plus de quelques jours et pour pouvoir guérir rapidement il me faut manger en grande quantité.

Je mange un peu et ferme les yeux, il me faut aussi boire beaucoup mais lors de ma chute mes gourdes se sont percé ce qui fais que je n'ai plus de réserve d'eau. Je me réveil le lendemain et me lève difficilement après avoir avalé quelque chose. Priorité aujourd'hui, trouver un cours d'eau, je suis assoiffée.

Après plusieurs heures de marche laborieuse j'entends enfin de l'eau couler. Je m'y rends en me couche au bord afin de boire, j'en profite pour me reposer un peu. Je décide ensuite de poursuivre ma route en suivant l'eau afin de toujours en avoir à disposition et je me dis que les animaux viendront peut-être y boire et que je pourrais donc avoir un peu de viande fraîche.

Quelques jours s'écoulent comme ça et mes réserves diminue très vite, je n'ai pas vu d'animaux ni la moindre traces récente d'un passage dans le coin. Mais au moins je ne manque pas d'eau.

Cela devient de plus en plus dur d'avancer, mon épaule me fait souffrir, sans compter mon genou que j'utilise trop pour guérir et mes côtes protestent à chaque respiration. J'ai mis mon épaule en écharpe avec l'un de mes pulls afin de la soulager, mais cela ne suffit pas et pour le reste je ne peux rien faire.

Je suis obligé de faire de plus en plus de pause car mon corps ne suis plus et celles-ci devienne de plus en plus longue. Je m'endors même parfois et me réveil en sursaut de peur d'être retrouvé.

Dans les moments de doutes je repense aux bons souvenirs du passé avec mes parents ou ma meilleure amie, ils me manquent tellement. Sinon je parle avec Ela, un peu comme en ce moment d'ailleurs.

- Tu peux y arriver.

- Pour aller où ? Ils n'arrêteront jamais de me chercher.

- Tu ne peux pas les laissés nous rattraper.

- Je sais.

- Alors continu de marcher.

- J'essaie, mais je n'ai presque plus de nourriture.

- On va en trouver.

- Je l'espère.

Elle me soutient du mieux qu'elle peut mais parfois cela m'énerve qu'elle insiste, j'ai parfois l'impression qu'elle ne se rend pas compte des blessures que j'ai.

Je continu à marcher sans but précis, je viens de manger la dernière chose que j'avais en réserve. Je n'ai donc plus de nourriture sur moi, il va falloir que j'en trouve d'autre, sauf que je suis énormément fatigué et mes réflexes ne sont pas au top donc difficile de tuer une proie. Je me rabats donc sur des plantes, racines et autres que je trouve et qui sont comestibles. Malheureusement ce n'est pas suffisant.

Je ne sais pas depuis combien de temps cela dure. J'ai perdu le compte des jours depuis longtemps, je suis affamé et mes blessures ne guérissent pas. Je me demande combien de temps je vais encore pouvoir tenir comme ça avant de m'effondrer. Ce qui me fait le plus peur est qu'ils me trouvent, dans cet état je suis incapable de me défendre et ils m'auront sans problème. Je continu donc ma route péniblement, pas à pas.

J'entends du bruit, mon imagination me joue des tours ou se sont des bruits réel, je ne sais plus à quoi me fier. Je m'arrête donc pour écouter mais n'entend rien d'autre donc je me remets en route en pensant à mon imagination. Mais quelques minutes après j'entends à nouveau du bruit et ce coup si pas de doute ce n'est pas mon imagination car je distingue des voix. Ils m'ont retrouvé, j'en ai bien peur.

Je me mets à courir du moins j'essaye du mieux que je peux avec mon genou. D'ailleurs celui-ci proteste vigoureusement tout comme mes côtes et mon épaule.

Je passe outre la douleur pour continuer à avancer le plus vite possible, je ne pourrais pas les semer mais je peux au moins me défendre un minimum. Je cherche donc le terrain le plus approprié pour, je ne compte pas me laisser avoir comme ça sans me battre.

J'atteins une clairière en titubant tant bien que mal, je dois faire peur à voir. Ils arrivent et commencent à s'approcher de moi. Je me mets en position défensive tout en protégeant mon épaule. Je n'ai aucune énergie, la course m'a pris le peu qu'il me restait mais je ne veux pas le montrer, les sacs à terre je suis prête.

- Alors ma jolie on te trouve enfin. "Dit l'un d'eux"

- On va juste t'emmener voir un ami.

- Dans vos rêves.

- Tu n'es pas en état de te battre, regarde toi.

- Elle peut-être pas mais nous on l'est. Vous êtes sur notre territoire. "Inconnu"

Alphas du monde 1. Elyana Partie 1. Les liens du passé 《Terminé 》Où les histoires vivent. Découvrez maintenant