Chapitre 4: Par les Enfers mais comment un ange peut-il être aussi chiant ?

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J'ouvris brusquement les yeux et mon corps se releva presque en même temps à la manière d'un zombie ayant reprit soudainement vie. Je clignais des yeux afin d'éloigner le brouillard qui envahissait mes yeux et observais l'endroit où je me trouvais. D'après les meubles, je dirais que je suis actuellement dans une chambre que je ne connais pas. Je ne pus l'observer plus longtemps car la porte s'ouvrit sur mon voisin, torse nu, encore une fois. Mes yeux furent automatiquement attirés vers son torse musclé qui se soulevait de manière régulière. C'était tellement frustrant de ne pas pouvoir faire obéir mes yeux, mon cerveau ne semblait pas vouloir faire ce pourquoi il avait été fabriqué c'est-à-dire commander mon corps. Tandis que je restais là, bouche ouverte sans qu'un seul mot ne sorte, lui était debout devant moi tout en m'observant sans broncher. Cette situation me rendait nerveuse et très mal à l'aise. Deux sentiments qui ne m'étaient pas familiers. Soudain mon rêve me revient en mémoire, mon regard vient se poser sur son visage qui m'est maintenant trop familier à mon goût. Ma bouche se fit atrocement sèche, rien dans tous les scénarios que j'étais entrain de m'imaginer ne semblait cohérent. Je comprenais maintenant pourquoi mon cerveau éprouvait tant de mal à se faire obéir de mes membres, il était complètement retourné.

- Alors, comment vas tu ? entendis je dans un lointain murmure qui avait beaucoup de mal à se frayer un chemin parmi les décombres de mon esprit.

Je le regardais ahurie par sa question pourtant innocente. Il paraissait détendu mais quelque chose dans son regard m'indiquait qu'il s'inquiétait. La question était pourquoi s'inquiétait il ? Il s'approcha doucement de moi mais je le stoppais d'un mouvement de la main.

- Je.. je ne sais pas ce que je fais ici ni où on est mais s'il te plaît, laisse moi partir, suppliais je en me levant du lit où j'étais assise.

- Au point où tu en es, mieux vaut que tu restes ici le temps que je t'explique, m'informa t-il en s'approchant de moi malgré ma demande.

Je me levais du lit à l'opposé de lui et m'éloignais le plus possible. Mon corps ne se sentait nullement en danger et avait du mal à m'obéir mais mon cerveau lui tournait maintenant à toute allure. Je ne comprenais vraiment pas ce qu'il se passait mais une chose est sûre, un mec qui me retient contre mon gré dans une chambre inconnue n'est vraiment pas une situation rassurante et d'après mes souvenirs cela s'appelle de la séquestration. J'avais l'impression d'être dans un mauvais film d'horreur. Et d'ailleurs que veut il m'expliquer ? Sûrement la façon dont il va me tuer ou me torturer.

- Premièrement, je ne vais ni te tuer ni te torturer, j'en serais bien incapable et deuxièmement je ne te retiens pas contre ton gré puisque tu n'as pas tenté de te sauver. Tu ne m'as même pas frapper.

- Ne me tentes pas, grognais je menaçante.

Il sourit à ma remarque et contre toute attente, un sourire vient étirer mes lèvres. Non mais ça ne va pas de rigoler avec ton geôlier. Peut être qu'après tout, il avait raison. Peut être que j'aimerais connaître ce qui se passait et ce qu'il avait à me dire. Décidément mon instinct de survie avait loupé le démarrage. Rien que de penser à hésiter sur le fait que je dois rester ou non m'effrayais. Pourquoi resterais je ici en présence de Arzhel alors que je pourrais très bien m'enfuir à toute jambe ? Bon au regard de la situation, à par son torse nu, il ne m'avait pas fait de mal ni même forcé à rester car techniquement je n'ai pas tenté de m'enfuir à mon plus grand étonnement. Un profond soupir sortit de ma bouche. Je croisais les bras et attendis qu'il parle mais avant que je l'encourage à accélérer la cadence, je venais tout juste de percuter ses mots. Ou plutôt la réponse qu'il m'avait  donné il y a quelques minutes me parut étrange car elle faisait écho à mes questions qui tournaient en boucle dans mon esprit. Jamais je n'avais fait part oralement de mes interrogations.

Tombée du ciel: ange sans LOù les histoires vivent. Découvrez maintenant