Chapitre 7, 2ème partie: Le synonyme de danger c'est toi dans le dictionnaire

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- Non n'y penses même pas Rubis, dois je te rappeler ce qu'il s'est passé la dernière fois ? Nous ne sommes plus la bienvenue nulle part, remarqua Arzhel d'une voix mélancolique.

- Je le sais, avoua ma mère.

- Peut être pourrais je avoir mon mot à dire ? grognais je mécontente d'être mise à l'écart.

- Écoutes, dormons et voyons ce que l'on fera demain. La journée a été longue et personne nous a suivi néanmoins je prends le premier tour de garde comme ça vous pourrez dormir sans être inquiéter d'être attaquer.

- Non, je le prends. Je n'arriverais pas à dormir de toute façon, reste avec elle, lui conseilla ma mère avant de sortir sans un mot de plus.

Ils m'avaient tous les deux ignorés en beauté, pas même une once de regret. Je voulais être en colère contre eux, le fait qu'ils parlent de moi comme si je n'étais pas dans la même pièce qu'eux m'agaçais au plus haut point mais ma journée avait été plus que longue et tout mon être réclamait un peu de repos. Tant pis pour la douche.

- On ne t'a pas ignoré, lâcha Arzhel alors que mes yeux se fermèrent pour gagner un sommeil amplement mérité.

- Je ne sais pas comment tu appelles ça dans ton langage mais en ce qui concerne le mien quand une ou plusieurs personnes ne me répondent pas et qu'ils parlent de moi à la troisième personne comme si je n'existais pas, moi j'appelle ça de l'ignorance pure et dure, répliquais je d'une voix enrouée par la fatigue.

Il planta son regard dans le mien et se mit à réfléchir. Peut être à mes propos ou bien à un autre plan. Il n'avait d'ailleurs pas répondu à ma question tout à l'heure et maintenant qu'il est tout seul, il ne pourra que me répondre.

- Est ce que tu peux vraiment téléporter ta maison où bon te semble ? l'interrogeais je une seconde fois, l'envie de repos étant soudainement  passée.

- En quelque sorte oui, répondit il simplement.

- Comment ça en quelque sorte ? fis je confuse en lui tirant les vers du nez.

- Je peux la téléporter oui mais c'est un procédé très complexe que je n'ai pas envie de t'expliquer maintenant.

La discussion s'arrêta là. Je restais encore bouche bée de la finalité de la soirée. Ma mère et Arzhel avaient parlé des options dont nous disposions afin de fuir un destin que je ne comprenais pas encore. Puis notre pseudo discussion n'avait duré que quelques minutes. Je ne sais pas ce qu'il se tramait ce soir mais personne n'était dans son assiette à l'exception de moi qui était seulement fatiguée par tous ces événements. Je regardais Arzhel réfléchir à quelque chose qui le tracassait, il froissait les sourcils et jouait avec ses mains. Il s'était assis sur l'une des chaises inconfortables et n'avait pas bouger. Malgré ma fatigue, mes yeux ne voulaient pas se fermer. Je n'arrivais pas à dormir, ma mère surveillant les alentours de la chambre et Arzhel toujours éveillé dans la chambre. Rien ne prêtait à me faire dormir. De plus je me sentais affreusement inutile. J'avais l'impression d'être un poids dont ils s'encombraient et ce n'était vraiment pas flatteur. Je poussais un léger soupir et commençais doucement à me lever. C'est à ce moment précis que j'ai réalisé que je remerciais le ciel de m'avoir faite ange car ce sentiment de faiblesse et d'impuissance ne m'allait vraiment pas. La nourriture que j'avais ingéré avait aidé mon corps à reprendre des forces. J'étais stable sur mes jambes et ma tête ne tournait plus. Je me dirigeais donc vers la salle de bain sans me retourner ce que j'aurais dû faire car lorsque je passais la porte de ladite pièce, enfin pièce était un bien grand mot, un corps massif se heurta à mon dos ou plutôt à mes ailes. Je sursautais et me retournais presque aussitôt. Arzhel me lança un regard interrogateur ne comprenant pas pourquoi je m'étais retournée.

Tombée du ciel: ange sans LOù les histoires vivent. Découvrez maintenant