La mort est paisible, douce, tranquille. La mort nous donne un second souffle que la vie nous a privé. La vie ne nous ait pas offerte, elle nous ait imposé. Lorsque nous venons au monde, ce n'est pas notre choix, nous venons au monde par force, par pur égoïsme non pas par désir de vivre. La vie n'est que dureté, c'est si dur de vivre. La vie n'est pas un cadeau, c'est un poison qui s'insert dans nos veines et nous oblige à tenir debout jusqu'à ce que la douce mort vienne nous faucher ainsi libérant nos pauvres âmes torturées.
La mort... ce mot qui entoure de nombreux poèmes, livres, films... Elle n'est que fascination, admiration, terreur parfois, obsédante pour certains... Ce simple mot, à son évocation, peut anéantir un peuple entier ou bien le soumettre corps et âme.
Je n'avais pas peur de la mort, peut être était ce dû à mon fort tempérament ou bien simplement que j'ai de la pratique. Je ne me souviens d'aucune de mes morts précédentes et je n'ai jamais voulu en savoir davantage. La mort détruit une partie de l'âme de nos proches ou les détruit entièrement. Ma seule peur était de demander à mes proches la manière dont j'étais morte, j'étais bien trop curieuse mais cette peur m'avait retenu d'assouvir ma curiosité. Le simple fait de penser que demander une telle information pouvait blesser mes proches me rendait malade.
Mes proches... Un bien grand mot, je n'avais que ma mère. Nous formions une famille à deux, cela ne m'avait jamais empêché de vivre bien au contraire. Lorsque l'on parle de famille, les problèmes ne sont jamais très loin surtout si celle ci se compose de beaucoup d'individus.
Il y avait Arzhel mais était ce un proche ? Au fond qu'est ce qu'un proche ? Je n'étais même pas sûre de pouvoir définir ce mot ni même ma relation que j'avais avec lui. Je pensais être sûr de mes sentiments, de mes impressions mais je m'étais fourvoyée lourdement. Moi qui clamais n'être qu'une simple amie pour lui alors que mes hormones et mon cœur hurlaient pathétiquement qu'elles le voulaient tout entier pas simplement en tant qu'ami.
Notre relation n'était pas saine, loin de là. Nous nous parlions comme le feraient de simples personnes, nous rigolions comme le feraient n'importe quel ami, nous nous confessions l'un à l'autre comme le feraient des confidents mais surtout nous nous embrassions comme des amants en manque l'un de l'autre. Non je ne pouvais pas définir notre relation pour la simple et bonne raison qu'elle était indéfinissable !
Ethé m'était très proche, il me soutenait à longueur de temps malgré le fait qu'il m'affublait d'un surnom ridicule. Je l'aimais bien, il était juste, honnête et savait quoi dire en toute circonstance. C'était bien la seule relation saine que j'avais mais le fait que se soit un loup me faisait douter du mot sain.
Ma vie se résumait à cela, relations malsaines, blessures mortelles, baisers fougueux, excès de colère fréquent et sans compter ma totale incompréhension des événements déboulants sans prévenir sur mon chemin.
Au fond, ma mort allait peut être chagriner les maigres membres de mon entourage mais j'aime penser qu'ils y sont habitués depuis la nuit des temps. Je pourrais passer pour une personne cruelle mais ce sont les faits. Ils étaient habitués à me voir mourir continuellement pour me voir renaître quelques mois plus tard. Peut être que mes renaissances les aidaient à faire leur deuil plus rapidement mais cette fois ci que se passera t-il ? Ma malédiction étant dorénavant levée, je n'allais probablement pas renaître cette fois ci. J'allais rester morte et enterrer. Ou peut être pas...
Je me levais d'un bond et respirais comme si c'était la première fois que mes poumons s'éveillaient. Mes yeux parcouraient la pièce bien trop vite pour que je puisse voir quelque chose. Mon cœur battait bien trop vite, mes veines avaient bien du mal à contenir le sang trop violemment pulser. Mes artères n'étaient pas assez résistantes à cette pression, elles menaçaient d'exploser. Ma bouche s'ouvrait et se fermait comme les poissons en manque d'oxygène. Mais cette soudaine panique se calma instantanément à la vue du corps de ma future victime. J'avais beau le reconnaître, j'étais en état de choc post-mort et je ne savais plus du tout où j'étais. Je me levais et me précipitais vers Arzhel avant de le soulever par le col et le plaquais contre le mur environnant. Il fût surpris mais ne se débattait pas. Sage décision.
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Tombée du ciel: ange sans L
ParanormalSelon nos croyances, les anges sont délicats, gentils, attentionnés, beaux, souriants... Bien des qualités et aucun défaut mais est ce vraiment la réalité ? Seuls les habitants de Célestia le savent, ils le savent même que trop bien puisqu'ils sont...