Tombée du ciel: ange sans L

Chapitre 33: Je suis ton âme sœur mon ange

- C'est tout ce que je sais Sire.

- Je te remercie Dros, tu peux disposer.

Le serviteur au look étrange disparu dans la pénombre. Arzhel nous avait amené à ce fameux qui-tu-sais qui s'avérait être un démon contrôlant les allers et retours en Enfers. Celui ci nous avait décrit brièvement le type de créature qui ressemblait étrangement à un humain ayant fait son intrusion ici bas, d'ailleurs Arzhel avait froncé les sourcils face à cette description car d'après lui aucun humain ne s'était échappé d'ici. D'après ce Dros, l'humain avait une odeur démoniaque et pouvait être facilement localisable. Voilà pourquoi nous nous dirigions à présent vers le gardien des Enfers: Cerbère. 

- Pourquoi tu ne l'appelles tout simplement pas ? l'interrogeais je, marchant un peu en retrait d'un pied traînant.

- Cela ne fonctionne pas comme ça.  Et puis un peu de marche t'aidera à réfléchir sur ton comportement irrationnel.

- Rappelles moi qui es tu au juste, car aux dernières nouvelles tu n'es ni mon père ni ma mère donc arrêtes de me parler comme si tu l'étais.

- Je suis ton âme sœur mon ange.

Mon cœur manqua un battement mais se reprit bien vite. Ce n'est pas tant sa réponse qui me fit tiquer mais plutôt ce que je venais de lui dire. Qu'était Arzhel à mes yeux ? Malgré le fait qu'il revendique haut et fort que j'étais son âme sœur, nous n'avions jamais parlé de ce que nous étions maintenant. Au début je l'avais rejeté et ne voulais pas avoir affaire avec lui mais aujourd'hui tout est différent. C'est vrai, nous avions échangé des baisers et coucher ensemble deux fois. Non pas que je regrette, bien au contraire mais tout était confus. Pas étonnant que mon comportement soit irrationnel ! Mes émotions étaient confuses, certes ma colère prédominait sur toutes les autres émotions que je ressentais mais elles étaient tout de même présentes.

Un grognement sourd résonna à travers ce petit couloir étroit et me sortit de mes pensées emmêlées. Je remarquais que Arzhel m'avait largement distancé, je parcourus les quelques mètres qui nous séparaient à grandes enjambées et arrivais à la fin du couloir. 

- Cerbère, tu viens avec nous, ordonna Arzhel. Nous allons dans le monde humain alors fais en sorte de passer inaperçus.

Seulement un sifflement lui répondit, dans l'obscurité je ne pouvais absolument rien voir au delà du corps massif de Arzhel. 

- Mais avant, cours voir Dros et imprimes toi de l'odeur de cet intrus ensuite tu nous rejoint là-haut.

Cerbère répondit un autre grognement avant que le silence ne revienne en maître. Arzhel attrapa ma main et en un clignement de paupière, le décors du couloir sombre laissa place à cette chambre que je commençais maintenant à mémoriser par cœur. Je m'assis sans aucune grâce sur le lit et soufflais mon désespoir.

- Alors on va vraiment aller la chercher, soupirais je.

- Oui nous allons vraiment la chercher, rétorqua Arzhel d'un ton sévère. Mais nous avons encore quelques instants avant de partir alors parlons de quelque chose.

- De quoi donc veux tu parler ? fis je en m'allongeant entièrement.

- De toi.

Telle une barrière de passage à niveau, je me relevais droite comme un pic et m'assis correctement au bord du lit.

- Pourquoi ? demandais je sur la défensive.

- C'est plutôt à moi de poser les questions. Où en es tu dans tes sentiments ?

Pourquoi cette question maintenant alors que nous nous apprêtons à secourir ma mère ? Je ne comprenais absolument pas le rapport avec ce qu'il se passait car nous n'avions pas parlé de mes états d'âme depuis un moment. C'est bien pour ça que j'étais revenue sur ce que j'avais dit tout à l'heure dans ce maudit couloir mais aucun mot n'est sorti de ma bouche. A moins que...