Chapitre 26: Un ballet langoureux et sensuel.

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Son souffle sur ma peau sensible me provoque de longs frissons parcourant chaque partie de mon corps. Mes paupières s'ouvrent sur un paysage sombre mais d'une beauté à couper le souffle. Une multitude de plantes aussi exotiques les unes que les autres se trouvaient devant nous. Je me décollais de Arzhel et observais les alentours, nous nous trouvions dans une serre. A part un fin trajet de pierres blanches, chaque parcelle de la serre était occupée par des parterres de fleurs. Un gigantesque arbre d'une forme étrange s'étirait très haut. Un vent léger amena de nombreuses senteurs jusqu'à mes narines pour le plus grand bonheur de celles ci. Par automatisme, mes pieds s'avancèrent à travers les nombreux végétaux, du bout du doigt j'effleurais une pétale d'un jaune pétillant. Une substance granuleuse recouvrait  à présent l'extrémité de mon doigt.
- Fais attention mon ange, me mit en garde Arzhel.
Je plaquais brutalement mes bras le long de mon corps à la manière d'un enfant ayant fait une bêtise. Mon attitude le fait sourire.
- Tu pourrais perdre ton doigt si tu touchais la mauvaise plante, argumenta t-il.
Je fronçais les sourcils en observant les plantes qui bougeaient en rythme avec le doux vent.
- Certains végétaux que tu pourrais trouver ici ont quelques vertues spéciales.
- Quel genre de vertue ?
Il attrapa ma main et me conduit jusqu'à une magnifique fleur rampant le long d'un arbre lambda. Ses tiges vertes étaient recouvertes de petits piquants d'un rouge sanguin. D'ailleurs un liquide rougeâtre semblait couler de ces piquants. Quant aux pétales, ils n'étaient pas du tout du même rouge que les piquants mais plutôt dans un rouge bordeaux très sombre.
Toujours sa main dans la mienne, il m'expliqua :
- Celle ci par un simple contact avec ses épines pourraient te rendre malade.
- Malade comment ?
- Ce n'est pas pour rien qu'elle est rouge comme le sang. Le liquide que tu vois s'échapper là se mélange avec le sang des humains et le solidifie lentement. Il provoque tout un tas d'autres choses comme des convulsions ou des fièvres. Le genre de choses que font les humains quand ils sont malades quoi.
Le détachement dont Arzhel fait preuve est quelque peu déroutant. Avant de connaître ma nature angélique, j'étais humaine et le simple fait d'entendre son ton supérieur m'irrite.
- Pourquoi infliger de telles choses aux humains ? dis je en observant attentivement la fleur.
- Tu as tendance à oublier que je suis un démon mon ange. Qui plus est je suis même le roi ici. C'est mon devoir de punir les humains ici, le poison est une sorte de torture comme une autre.
- Quelle horreur ! m'indignais je en me détachant de sa main.
- Rappelles toi que les humains font leur propre choix et ceux qu'ils soient bons ou mauvais. Les humains qui atterrissent ici ne sont pas des saints loin de là...
- Et rappelles toi que je n'étais qu'une humaine il y a de ça quelques mois alors ne prend ce ton supérieur quand tu parles d'eux.
- Quel ton supérieur ? m'interrogea Arzhel d'un ton tout à fait sérieux.
- Celui que tu as pris quand tu parlais des conséquences que pourrait avoir le poison sur eux.
Je m'étais éloignée de lui sans m'en rendre compte mais une fois remarqué, je ne pris pas la peine de me rapprocher. C'est lui qui fit le premier pas en ma direction suivit d'un deuxième puis d'un troisième jusqu'à ce qu'il soit face à moi, me surplombant de toute sa hauteur.
- T'ais je offensé ? Car ce n'était pas mon attention loin de là.
Nous restions un instant silencieux, ses yeux ancrés dans les miens.
- Si je me souviens bien, reprit il une voix mielleuse, tu adorais mon ton supérieur lorsque nous nous sommes rencontrer la première fois.
Mes joues se chauffèrent doucement.
- Je veux dire la vraie première fois, ajouta t-il.
- Oh non détrompes toi, c'est ce ton ci qui m'a donné envie de te planter ma lance, balançais je en me remémorant ce souvenir.
- Avoue que tu avais envie de me planter plus que ta lance, avança Arzhel avec cette même voix charmeuse.
J'eus un hoquet de surprise, ne m'attendant pas du tout à entendre ça.
- C'est ce que toi tu aurais voulu, répondis je d'une voix mal assurée.
- Oh mais ça tu le savais déjà que je voulais te planter.
J'avalais ma salive de travers à l'entente de ce sous entendu plus qu'illustratif. Arzhel tournait autour de moi tel un félin en quête de sa proie. J'étais sa proie.
Je me retournais, il se stoppait face à moi.
- Alors tu m'as amené ici seulement pour me planter ? énonçais je avec un sourire.
C'est à son tour d'être déstabiliser, il ne s'attendait probablement pas à ce que je réponde ça.
- En effet mon ange, je ne m'attendais pas à ce que tu me dises ça.
Un sourire victorieux vient étirer mes lèvres, ce mouvement ne passa pas inaperçu de Arzhel qui alternait entre mes yeux et mes lèvres. Il mourrait d'envie de m'embrasser, comme moi à vrai dire.
J'attrapais son visage et sans un mot j'écrasais ma bouche sur la sienne. Il répondit avec passion à mon baiser. Ses mains se baladaient d'abord le long de ma colonne vertébrale avant de s'attarder sur mes fesses. Un gémissement s'échappa d'entre mes lèvres lorsqu'il me souleva, mes jambes viennent naturellement s'enrouler autour de ses hanches. Sa bouche quittant la mienne en direction de mon cou et de ma clavicule, laissant sur son trajet un chemin de baiser doux et humides. Mes mains viennent attraper ses cheveux sombres et les tirer doucement. À son tour il poussa un gémissement presque suppliant. Alors que sa bouche revient à la rencontre de la mienne, un léger vertige m'assaillit avant que les bras puissants de Arzhel ne me dépose à terre. D'une main experte, il arracha mon haut. Tandis qu'il s'aventurait sur ma poitrine, je pus remarquer que nous étions dans sa chambre.
Lorsque sa bouche attrapa un de mes tétons, ma tête se balançait en arrière sous les assauts de plaisir que cela me provoquait. Mais je voulais plus, j'avais besoin de plus. Comme si mon corps et mon esprit réclamaient quelque chose qu'il leur revenait de droit. Lui.
J'attrapais son menton et ramenait sa bouche à la mienne, profitant au passage pour lui retirer son t-shirt. Je fus déconcerter quelques instants par la facilité de déchirer un vêtement. Tandis que j'ôtais le dernier lambeau de son haut, ma bouche déposait de nombreux baisers le long de son cou. De sa main il caressait doucement mes longs cheveux blonds .
- Mon ange ça fait si longtemps que j'attend ça, murmure t-il dans un grognement de plaisir.
Je le fis taire d'un baiser encore plus passionné que les précédents, nos langues entraient en contact et dansaient un ballet langoureux et sensuel. Ma poitrine encore emprisonner dans mon sous vêtement voulait à tout prix être en contact avec le torse de Arzhel. Celui ci le décrocha sans quitter ma bouche avant de soulever mes hanches et me déposer sur le lit délicatement. Il ôta ensuite son pantalon qui laissa découvrir son membre aussi droit qu'un piquet. J'eus un sourire lorsque je vis qu'il ne portait pas de sous vêtement. Arzhel s'allonga sur moi et automatiquement mes jambes viennent entourées ses hanches. Lorsque sa bouche mordilla le lobe de mon oreille, un frisson douloureux dévala mon échine. Tandis qu'il continuait de me mordiller, je gémis.
- Enlèves mon bas, le suppliais je voulant le sentir pleinement contre ma peau.
Il n'écouta pas ma plainte et continua de m'embrasser le long de ma clavicule. J'attrapais brusquement sa tête entre mes mains et plaquais ma bouche sur la sienne avant de lui demander une nouvelle fois de me débarasser de ces vêtements. Il s'éxecuta et dans un mouvement rapide, mon pantalon ainsi que ma culotte se retrouvaient à terre, rejoignant le reste de nos vêtements respectifs. Alors qu'il me pénétra, un grondement sourd nous échappa. Ses vas et viens se font lents et doux, faisant durer le plaisir longtemps mais mon corps réclamait plus et plus vite.
- Dagon s'il te plaît, gémis je en plantant mes ongles dans la chair tendre de son dos.
- Sois patiente mon ange, grogna t-il en mordant ma lèvre.
Nos yeux se croisèrent, plus besoin de mots. Arzhel accéléra la cadence, s'enfonçant un peu plus en moi. Mon regard ne quittait pas le sien, bien ancré au fond de ses prunelles brûlantes et rouges. Dans un même geste, nos ailes se déploient synchroniquement et viennent eentourer nos corps luisant de sueur. Peu de temps après, l'extase prit place dans nos corps et nous jouissions.
Le corps de Arzhel se glissa sur le mien tout en gardant sa jambe sur les miennes.
Nos souffles bruyants résonnaient dans un même son contre les murs de pierres.
- Tu m'as appelé Dagon, annonça t-il avec un sourire suffisant.
- Tu as dû rêvé, répliquais je.
Une mèche de ses cheveux bouclés lui barrait le front, je m'empressais de la replacer délicatement tout en attrapant le drap pour couvrir nos corps nus.
- Oh que non j'ai pas rêvé, j'ai presque faillit jouir rien qu'en entend mon nom.
Une douce chaleur s'insinua à l'intérieur de mes joues. Ma respiration, ayant resprit sa régularité, s'accéléra à la vue du regard ardent que Arzhel posa sur moi.
- J'ai une folle envie de te retirer ce drap qui te couvre beaucoup trop et de t'entendre encore gémir.
Ma bouche devient rapidement sèche, mes yeux alternaient entre ses yeux et ses lèvres qui n'attendaient qu'une chose: d'être embrasser. Mais nos envies allaient devoir attendre.
- Irina ? appela ma mère d'une voix lointaine.
Je me redressais à l'entente du deuxième appel. Je laissais tomber le drap et m'habillais en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire sous le regard toujours aussi brûlant de Arzhel accompagné d'un rire moqueur. J'ouvrais la porte et cherchais des yeux ma mère que je trouvais à quelques mètres de moi.
- Je suis là, qu'est ce qu'il y a ? l'interpellais je.
- Je...
Elle semblait perdre son sang froid ce qui m'inquièta étant donner que ma mère était une femme plutôt calme et posée. Je remarquais que ses yeux se posaient derrière un point derrière moi. Ses yeux s'écarquillaient, sans savoir pourquoi je me retournais et esquivais de peu une dague qui plongeait droit dans ma poitrine. D'un coup de pied, je fis valser la lame en l'air qui alla s'écraser à quelques mètres de nous. Lorsque mon regard remonta le long du bras qui maniait l'arme, un cri qui remonta le long de mes entrailles resta bloquer au fond de ma gorge. Lui aussi semblait désarçonner par mon expression ou par le simple fait de voir mon visage face à lui. Je savais qu'il se tramait quelque chose mais une telle trahison, je ne l'aurais jamais imaginer même dans mes pires cauchemars. Mes jambes tremblaient tout en reculant lentement. Je ne voulais pas le quitter des yeux pourtant malgré moi, je me retournais et aperçu le visage sombre de ma mère, son expression faussement paniquée avait disparu et avait laissé place à la honte et la tristesse. Une larme roulait le long de mes joues pâles et froides. Cette femme que je pensais être ma mère allait ramasser la dague à terre et d'une main tremblante la lança au dessus de moi. J'ouvris la bouche sans qu'aucun son ne sorte et suivis des yeux la trajectoire de l'arme blanche qui atterie parfaitement dans la main de celui qui la maniait il n'y a de cela quelques minutes. Le choque et la trahison m'empêchaient d'esquiver ce coup. J'avais l'impression que le temps venait de s'arrêter, la lame étincelante se dirigea vers mon abdomen. Lentement, comme ci le temps voulait que je sente la lame s'enfoncer doucement dans la chair et la lacérer tendrement. Mais la trajectoire de la dague fût dévier et se planta au niveau de mon bassin. La main qui tenait cette arme, qui déchirait maintenant mes intestins, se fit plaquer contre le mur du couloir. Je pouvais sentir d'ici la colère qu'émanait de celui qui venait de plaquer mon meurtrier. Il ne se défendit pas tandis que Arzhel enchaînait les coups de poings. Un liquide épais s'échappait de l'ouverture faite par la dague et tomba au sol dans une mare aussi large que mon corps lorsqu'il tomba au sol. Mes paupières étaient lourdes, je n'arrivais pas à résister mais je pus voir avant de fermer définitivement mes yeux, le corps de Lucifer tomber à terre martelé par les coups toujours aussi colériques de Arzhel. Lucifer m'adressa un regard de regret. Le regret de m'avoir poignarder.

Tombée du ciel: ange sans LOù les histoires vivent. Découvrez maintenant