Chapitre 7, 1ère partie: Vivre pour toujours ça sonne mieux

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Je sentais une poigne ferme me secouer. Mes yeux s'ouvrirent, après plusieurs battements de cils, sur un Arzhel très inquiet. Je voyais ses lèvres bougées mais aucun son ne parvint jusqu'à mes oreilles. Je remarquais que Arzhel était préoccupé mais je ne comprenais pas ce qu'il se passait. Étais je devenue sourde le temps d'une sieste ? Puis peu à peu quelques sons revenaient, je n'entendis pas tout mais j'en comprenais l'essentiel.

- Prends... respiration.... mal, entendis je seulement avant qu'une atroce douleur ne vient floutée ma vue.

Mon épaule me brûlait et m'élançait. Quelqu'un avait dû retirer la corne qui était plantée dans l'épaule. Je pouvais maintenant entendre tous les sons ce qui me rassurais. Je remarquais que j'étais assise sur une chaise en bois très inconfortable mais c'était la dernière chose à laquelle je pensais.

- Est ce que ça va ? demanda ma mère inquiète, la corne ensanglantée dans sa main.

- Comme une personne à qui on aurait retiré un objet enfoncé dans l'épaule, sifflais je en tournant la tête et constatant ma plaie.

Ma remarque n'avait pas pour but de la vexer ni de la blesser pourtant cela eu cet effet sur elle. Peu importe ce que je disais, cela avait un effet négatif sur elle, à croire que mes mots voulaient définitivement la blesser, quoi que je dise. Mais j'éloignais la culpabilité pour le moment, je n'avais toujours pas oublié ses nombreux mensonges et je lui en voulais pour ça.

- Bon, nous n'avons pas le temps de te laisser guérir toute seule, commença Arzhel d'un ton grave. Tu vas devoir serrer les dents mon ange, veux tu que je t'explique ce que je vais te faire ou tu préfères avoir la surprise ? me demanda Arzhel d'un ton qui se voulait taquin mais se tintait d'inquiétude et de peur.

- Dis moi, m'entendis je répondre.

Je ne voulais pas l'entendre car je savais que je n'allais pas aimer ce qui allait suivre pourtant ma curiosité et ma peur parlèrent à ma place. Je regrettais déjà ma réponse. Mais au moins si j'avais connaissance du châtiment que j'allais subir, je pourrais mieux appréhender la douleur et mieux m'y préparer.

- Je vais devoir faire bouillir ton sang de l'intérieur pour que le poison suinte de tes pores et s'échappe de ton organisme, annonça t-il de but en blanc sans me laisser le temps de digérer le sort qu'il me réservait.

Je hochais la tête afin de lui faire comprendre que j'avais entendu mais je ne réagis pas. Je concentrais mon énergie à appréhender la douleur qui n'allait pas tarder à arriver. Arzhel approcha ses mains de mes bras et planta son regard dans le mien afin que je sois sûre de continuer. Je n'étais sûre de rien mais je n'avais pas le choix si je voulais survivre à ce poison présent dans mon sang. Pourtant je ne ressentais pas les effets, j'allais globalement bien malgré la douleur lancinante dans l'épaule. Je me sentais très bien.

- C'est le but du poison mon ange, petit à petit tu vas te sentir de mieux en mieux voir invincible et c'est à ce moment précis que le poison aura commencer à ronger tes organes vitaux, m'informa Arzhel.

- T'ai je déjà dis que ta façon de lire dans mes pensées m'agaçait gravement. Je te jure que si tu recommences encore, je vais te le faire regretter, le menaçais je avec un regard noir.

- Oh, tu me l'as dit plus d'une fois, répondit il un sourire en coin comme si ce souvenir lui était nostalgique, mais j'ai compris l'avertissement.

Bizarrement je ne le croyais pas une seule seconde mais peu importe. Cela me fit oublier un court instant que j'étais empoisonnée. Il me regarda longuement, pas sûr de vouloir me faire subir cela mais d'un geste de la tête, je lui intimais de commencer. Il hocha la tête et bientôt je sentis ses mains me chauffer les avants bras. Cela ne fit rien au premier abord mais la douleur apparue bien trop rapidement. Je sentais mon sang entrer en ébullition, tout l'intérieur de mon corps brûlait. Je tentais vainement de serrer les dents et retenir mes cris mais la douleur était trop intense. Mes vaisseaux laissaient circuler de petites bulles de sang et c'était une terrible torture. Ces maudites bulles semblaient couper délicatement l'intérieur de mes veines, comme une feuille de papier couperait un doigt. Un hurlement inhumain sortit de mes lèvres, tous mes membres étaient crispés sous la douleur. Je sentis un liquide chaud coulé le long de mes joues. J'étais entrain de pleurer d'agonie. J'émis un autre cri insupportable à entendre. Un liquide noirâtre commença à sortir de tous mes pores, je le voyais ruisseler le long de ma peau. C'était  étrange mais la douleur était telle que je m'en fichais, tout ce qui m'importait était cette douleur insupportable. Je pus voir ma mère au côté de Arzhel inquiète de mon sort, mais celui qui me préoccupait le plus c'était lui. Je pouvais le voir souffrir à travers mes yeux embrumés par mes larmes. Je sentais de temps à autre un tissu se frotter contre ma peau. Arzhel ferma les yeux, sûrement pour s'éviter ce spectacle d'agonie tandis que ma gorge s'efforçait de lâcher des hurlements plus effroyables les uns que les autres. Des milliers de petites bulles circulaient dans mes veines, mes artères. Mon cœur était sur le point d'exploser, littéralement. Je le sentais sous forme de masse molle et malléable avec à sa surface et en son sein de grosses bulles très chaudes. 

Tombée du ciel: ange sans LOù les histoires vivent. Découvrez maintenant