Chapitre 21: Ton père est...

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- Que devons nous faire mon Seigneur ?

- Pour l'instant, surveillons notre invité, il ne devrait plus tarder à arriver.

Les échos d'une discussion entre deux inconnus me réveilla de mon sombre sommeil. Au moment où mes yeux s'ouvrirent doucement, un silence pesait dans la pièce. Je n'osais pas bouger le moindre centimètre de mon corps, je ne savais pas où j'étais ni qui était avec moi dans cette pièce. Le lit où je reposais était affreusement dur comme si c'était de la pierre, le haut plafond ressemblait à celui d'une cathédrale. Un long frisson traversa le long de mon dos.

Je ne suis pas froussarde bon sang mais dans une telle situation,  la méfiance et la peur n'étaient pas une mauvaise chose. Je pris mon courage à deux mains et relevais mon buste pour découvrir le lieu où j'étais endormie. Oh seigneur dites moi que je rêve...

- Lucifer ?! m'exclamais je non étonnée de le voir devant moi.

Je me souvenais de notre dernier échange et si j'en crois ma mémoire c'est de sa faute si je me suis endormie, il a osé me kidnapper. Je me levais et me dirigeais précipitamment vers lui d'un pas colérique. Il me vit arriver et recula de quelques petits pas à peine perceptibles avant de me faire face. Deux gardes attrapèrent simultanément mes deux bras et me stoppaient dans ma course. Je tentais de me débattre mais ceux là étaient plus robuste que tous ceux que j'avais combattu jusqu'à présent.

- Au moins tu sais apprendre de tes erreurs, grognais je en regardant les gardes me tenir fermement.

- Je savais que tu n'allais pas être de bonne humeur à ton réveil, répondit Lucifer.

- Ah bon mais enfin, pourquoi serais je de mauvaise humeur sachant que tu m'as drogué ! m'emportais je.

- Je t'ai proposé de venir sans y être obliger mais tu as joué une fois de plus les têtes de mule ! Mais maintenant que tu es là, profitons en pour discuter.

- Mon Seigneur, intervient brusquement la voix d'un démon.

Le regard de Lucifer quitta mon visage pour venir se poser sur son sbire. Son expression reflétait son exaspération pourtant il garda son attitude digne et puissante.

- Qu'est qu'il y a ? demanda Lucifer en soufflant discrètement.

- Il est arrivé.

Lucifer resta sans voix durant quelques secondes avant de diriger son regard vers une autre personne que je ne pouvais voir, les deux gardes obstruaient ma vue et m'empêchaient tout mouvement.

- Essayes d'aller le raisonner.

J'entendais l'écho de pas qui s'éloignaient. Lucifer reporta son attention sur moi. Il fit un hochement de tête aussitôt suivit de la disparition des deux brutes qui me maintenaient immobile. Je regardais autour de moi mais, hormis Lucifer et moi, il n'y avait personne dans cette gigantesque pièce. Je reviens en face de Lucifer et croisais mes bras sur ma poitrine dans l'attente de sa prétendue discussion.

- Bah vas y, parles, l'encourageais je sans douceur.

- Vu ton attitude fermée, cela va s'annoncer plus compliqué que prévu. Alors je vais t'amener quelqu'un qui sera plus à même de te parler sans que tu ais envie de commettre un meurtre.

- Qui que ce soit, cela n'enlèvera pas mon envie de t'écorcher vif, le prévenais je d'un ton dur.

Un sourire étira ses lèvres. Il leva sa main à hauteur de mon visage et claqua deux de ses doigts. J'observais chacun de ses mouvements, je n'avais aucune confiance en ce type. Le moindre de ses mouvements pouvaient bien me réserver de mauvaises surprises. Il abaissa sa main, je relevais mon regard au niveau de son visage et remarquais qu'il regardait un point au dessus de ma tête. Je fronçais mes sourcils et me retournais, curieuse de voir ce qui pouvait bien attirer son regard. Mes bras tombèrent le long de mes hanches, mes yeux s'embuèrent d'eau. Je fis un pas, puis un autre, puis les pas se transformèrent en grandes enjambées. Sans que je m'en rende compte, je m'étais mise à courir. A courir jusqu'à ce que je tombe dans ses bras. J'arrivais telle une fusée, percutant ma mère comme une balle mais par miracle, aucune de nous ne tomba. Je la serrais tellement fort contre moi que pendant un court instant, j'avais cru entendre un de ses os craquer. Ma mère caressa tendrement mes cheveux d'une manière rassurante et aimante. Après de longues minutes, je desserrais mon étreinte et observais ma mère comme si c'était la première fois que je la voyais. Elle m'adressa un sourire réconfortant.

Tombée du ciel: ange sans LOù les histoires vivent. Découvrez maintenant