Chapitre 13: Je ne me suis pas mise en danger. C'est moi le danger...

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Un silence régnait depuis déjà de longues minutes, enfin je n'étais pas sûre que ce soit des minutes. J'étais assise dans un coin, mes bras étaient guéris et en pleine forme malgré les vilaines cicatrices qui couvraient mes épaules. La pénombre m'empêchait de voir au delà de mes pieds, je ne savais pas où j'étais et ne me risquais pas à découvrir la pièce. La seule lumière qui arrivait à pénétrer dans la pièce venait de l'extérieur et éclairait le bas de la porte. Les cris avaient disparu ainsi que Arzhel. J'étais de nouveau seule, prisonnière de Lucifer qui n'était pas venu me libérer depuis.

Des bruits de pas se firent entendre, je me levais rapidement et observais la porte dans l'espoir qu'elle s'ouvre. Les pas passèrent devant la porte mais ne s'arrêtèrent pas et continuèrent leur chemin. Je me jetais sur la porte et la martelais de coup tout en ordonnant que l'on me libère. Je me déchaînais sur la porte, la rouais de coup, jetais mon corps dessus. Mais celle ci ne bougea pas, le verrou semblait même me narguer.

A bout de force et de voix, je laissais mon corps s'écrouler au sol. Pourquoi Arzhel ne m'avait il pas entendu ? La pièce n'était pas insonorisée sinon je n'aurais pas pu entendre les bruits extérieurs. J'avais même tenté de lui hurler par la pensée de venir me chercher. Mais aucune réponse. Je l'avais entendu s'énerver sur Lucifer. De plus je n'avais entendu que lui, ma mère ne faisait pas parti de la discussion. Peut être n'était elle pas venue avec lui. Mais pourquoi ? Où était elle ? Je n'avais pas entendu Ethé non plus, Arzhel serait il venu tout seul ?

Il m'avait confié qu'il craignait que Lucifer s'en prenne à moi pour lui forcer la main. Était ce le plan de Lucifer, m'utiliser pour arriver à ses fins ? Si c'était le cas, je ne comptais pas lui donner ce qu'il voulait.

- Veux tu visiter mon palace ? me proposa Lucifer.

Je n'avais pas entendu la porte se déverrouiller ni même s'ouvrir, trop absorber par mes pensées.

- Retournes en Enfers, crachais je en restant assise au sol.

- Tu ne veux pas voir un peu la lumière du jour ? Tu as faim ?

Mon estomac répondit à ma place, il émit un grognement sourd. Je me levais et le fusillais du regard. Il me sourit et m'offrit sa main que je refusais bien évidemment. Il m'invita alors à sortir ce que je fis mais je restais sur mes gardes. Je n'arrivais pas à le cerner. Un jour Lucifer était aimable et serviable et l'autre il se comportait de manière agressive et stupide. J'avançais dans le couloir mais dans mes souvenirs il paraissait plus court. Il me semblait aussi que le couloir ne comportait pas de fenêtre or celui ci était fait uniquement que de baies vitrées. Cela donnait une ouverture sur le paysage environnant.

- Où est ce qu'on est ? demandais je au bord de la panique.

- Je te l'ai dit, dans mon palace.

J'écarquillais les yeux, le paysage était magnifique mais il ne ressemblait en rien à celui dont je me souvenais avant de me faire enfermer. Son "palace" donnait sur les côtes d'une mer douce et non agitée. Les vagues venaient doucement lécher le bord de la falaise sur laquelle nous étions. Où était passée la forêt ainsi que les rares bâtiments de la ville ?

- Où sommes nous ? lui hurlais je au visage, les larmes au bord des yeux.

- Sur une côte, non loin d'une mer, énonça t-il vaguement. Ne crois pas que je vais te révéler notre position exacte, s'amusa Lucifer en me contournant.

Je sentis une vague de panique m'assaillir, j'observais la vue et essayais de voir s'il n'y avait pas quelque chose pour me donner une indication ne serait ce que du pays dans lequel nous étions mais seuls de l'herbe, des rochers et de l'eau à perte de vue. Il fallait que je me reprenne, je ne devais pas paniquer. Je soufflais un bon coup et pris une profonde inspiration. Si je paniquais, je n'arriverais à rien. Il fallait que je prenne sur moi et que j'en découvre davantage sur les plans de Lucifer et à quoi lui servais je. Néanmoins je ne pouvais me décrocher de cette vue. Je devais me raisonner, peut être n'avait on pas changer de continent ?

Tombée du ciel: ange sans LOù les histoires vivent. Découvrez maintenant