Léane
Des voix... Beaucoup de voix.
Des pleurs... Beaucoup de pleurs.
Des cris... Beaucoup de cris.Je suis dans un monde parallèle.
Je suis dans un monde où Aaron est encore avec moi, où il me tient dans ses bras musclés, où il me murmure des mots qui me font chavirer, et l'aimer encore plus.
Je suis dans un monde, où il n'y a pas son corps immobile sur le sol de notre salon.
Je suis dans un monde où mes meilleurs amis ne sont pas à genoux, par terre en larmes, en train de compresser la blessure de mon braqueur.
Non, je suis dans un monde, dans notre monde, et je ne veux pas en sortir...
— Léane ? Léane ? reviens s'il te plait, implore ma meilleure amie.
Non, je ne ne veux pas, je ne veux pas quitter Aaron, si j'ouvre les yeux, je le perds, et je peux pas, je n'y survivrai pas.
Déjà hier, ils ont dû m'injecter un calmant pour que je laisse les secours emmener Aaron dans l'ambulance. Je voulais le suivre, mais ils m'ont retenus, parce qu'il fallait qu'ils soignent ma plaie à la tête. Je me suis sentie partir à l'appart, et je me suis retrouvée allongée dans un lit d'hôpital.
— Jolie Léane, aller, qui va m'engueuler quand je vais faire ou dire n'importe quoi hein ? pleure William.
Je sens une main chaude me caresser la joue, et un baiser sur mon front.
— Pour lui, tu dois te réveiller belle au bois dormant, murmure la voix de Raph. Il a besoin de toi, de ton amour, de ton soutien, vous vous êtes promis de ne jamais vous abandonner Léane, alors c'est le moment de le lui prouver.
A ces mots, j'ouvre les yeux, sur trois paires d'yeux qui me percutent. Des soupirs de soulagement se font entendre, des sanglots étouffés aussi, mais surtout, ce qui me touche au plus profond de mon cœur, se sont leurs sourires. Maxine s'approche du lit, pour me prendre dans ses bras. Elle s'allonge à mes côtés, en prenant soin de ne pas toucher aux perfusions, puis Will prend ma main, la porte à ses lèvres pour y déposer un baiser, tout en me disant :
— Enfin ! J'ai cru que j'allais devoir t'embrasser pour te faire revenir, plaisante-t-il.
— Si tu veux le poing d'Aaron dans ta gueule, vas-y te gêne pas ! le provoque Raph.Je déglutis, avant de poser la question, qui me brûle les lèvres comme de l'acide, mais Raphaël me devance.
— Il va bien, il s'est réveillé ce matin. Pas de bonne humeur, c'est sûr...
Des larmes de joie et de soulagement coulent sur mes joues, Max, les essuie avec un mouchoir en papier, en me serrant encore plus contre elle.
— Un vrai fantasme à vous deux !
— Mais t'es pas possible Will !On éclate tous de rire, et je comprends que Will a réussi sa mission, quand il vient me donner un baiser sur la tempe en me disant, des sanglots dans la voix, que je lui ai foutu une sacré frousse, et que l'autre con aussi.
— Merci mon Norvégien, t'es le meilleur.
— Oh et nous alors ? fait semblant de se sentir offusquer ma meilleure amie et Raph.
— Vous aussi vous êtes...Je suis interrompue par des coups frappés contre la porte. Sans attendre mon consentement, deux hommes entrent, suivi d'une infirmière qui leur demande de ressortir sans aucune forme de politesse. Frustrés, ils abdiquent face à ce petit bout de femme qui vient de les mettre dehors.
— Bonjour Léane, je m'appelle Caty, je suis l'infirmière de jour qui va vous faire les soins. Comment vous sentez-vous ? S'informe-t-elle en vérifiant la perfusion. En se tournant vers mes amis, elle leur lance un regard noir, avant d'ajouter : je ne vous avez pas demander de me prévenir si elle se réveillait ?
— Si... Mais... bafouille William.
— Je plaisante, jeune homme, je suis ses constantes depuis le bureau des infirmières, leur lance-t-elle avec un clin d'œil.
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BraCoeur Tome 2
Lãng mạnUne année est passée depuis leur installation à New-York. Aaron, William, Naël et Raphaël, ont terminé leurs études. Si les trois premiers intègrent un cabinet réputé de New-York, Raphaël décide de travailler pour une entreprise informatique, metta...