Bonus Aaron #

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Aaron

Quelques mois après le mariage d'Aaron et Léane.

Voilà déjà trois heures que je suis au cabinet, et je tourne en rond, comme un lion en cage. Impossible de me concentrer, sur le moindre dossier. Pourtant, ce n'est pas ce qui manque, depuis que Naël, William et moi avons ouvert notre propre cabinet, il y a environ six mois. Les clients affluent de toutes parts. Certains nous ont suivi, et ont retiré leurs affaires de chez Benson & Harper, d'autres nous on fait confiance, ou encore le bouche à oreille a fonctionné. Tout ça pour dire, que le travail ne manque pas.

Je fais un tour d'horizon de mon bureau en souriant, quand mon regard se pose sur le canapé en cuir, qui a vu les fesses de ma femme, nu évidemment, il n'y a pas si longtemps. Je savais que c'était un bon investissement, en plus de la salle d'eau.
D'ailleurs, même au bout de quatre ans, on fait l'amour encore deux à trois fois par jour. Rares sont les soirées où nous ne finissons pas dans une salle de bain de chez nos amis, dans les chiottes d'une boîte - oui nous avons remplacé Will - ou dans une chambre. Impossible d'être rassasié de Léane. Depuis le début, elle me rend insatiable, et j'aime, non, j'adore ça. Et mon ange aussi. Je ne sais plus, ce que sait que de commencer une journée sans me perdre en elle, sans notre moment de calins matinaux.

Enfin, jusqu'à ce matin !

Je suis arrivé avec la gueule à l'envers, sans avoir eu ma baise matinale, à cause d'une parole que j'ai dite et que je ne pensais même pas. En connaissant mon ange, j'aurai dû me douter que c'était un piège, mais j'ai foncé tête baissée, mes neurones ayant choisi d'irriguer mon cerveau du bat plus tôt que celui qui me sert à réfléchir. Trop pressé de la prendre contre le lavabo avec cette lingerie qui me narguait depuis le début.

Je fixe mon portable quelques secondes, le faisant tourner entre mes doigts, avant de me décider à l'appeler pour m'excuser, quand on frappe à ma porte. Je vois William pénétrer dans mon bureau sans y être invité.

— Ça t'arrive mec d'attendre que l'on t'autorise à rentrer.

— Pourquoi faire ? Ta porte est entrouverte, c'est que tu n'es pas en rendez-vous.

— Et sinon, tu es là... Pour ? Déjà fatigué de son intrusion et contrarié qu'il m'oblige à repousser mon plan.

— Pour aller me chercher un café ! Mon assistante est d'une humeur de chien, depuis qu'elle est arrivée, et refuse d'aller à la machine à café. Tu le crois toi ?

— Ce n'est pas dans ses attributions mec. Il n'est pas spécifié dans son contrat, qu'elle doit te porter le café.

— Ouais, je sais, mais j'en ai marre. J'ai l'impression qu'elle me cherche tout le temps, aucun respect pour la hiérarchie ! Heureusement qu'elle est compétente, sinon je l'aurai dégagé dans un autre service.

C'est vrai qu'elle nous a bluffé. Elle apprend vite, étudie les dossiers rapidement, et propose des solutions, toutes plus valables les unes que les autres. Même si ce n'est pas son domaine de compétences, nous tenons, mes associés et moi, à ce que nos futurs collaborateurs fassent un stage dans les trois services.

Naël vérifie que les entreprises que nous avons dans notre portefeuille soient en règle, avec les services fiscaux de l'État.

William s'occupe de tout ce qui touche aux différents contrats, qui lient un artiste avec une société de production ou autre.

Et moi, je pratique le droit du commerce et des entreprises.

— Pas besoin de la dégager, elle intègre mon étage dans une semaine.

BraCoeur Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant