•1 Novembre•

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Tommy,

Tu sais que tu étais magnifique dans ton costume hier ? On aurait dit un futur loup garou. Tu avais l'air dangereux, et je sais que tu l'es vraiment. Mais pas par volonté. Tu as peur c'est tout. Même si je ne sais pas pourquoi.

J'ai l'impression d'avoir regagné un peu de ta confiance. Tu m'ignores, ce n'est pas non plus un immense progrès, mais c'est déjà mieux que rien. Je ne peux que nous féliciter pour chaque étapes franchis. On y va lentement mais sûrement et tu vois, un jour je saurais, tu me feras assez confiance, on redeviendra ami et tu me diras pourquoi. Pourquoi il y a eut ces quatre années horribles entre nous.

Cette soirée où j'ai dormi chez toi, sur ton dos, elle m'a fait pensé aux soirées d'avant. Celles où l'on parlait de tout et rien, où l'on riait rien que tous les deux et où l'on jouait dans la plus grande des complicités. Je me suis senti nostalgique à ses souvenirs. C'était il y a longtemps. Et pourtant je souhaite plus que tout les retrouver. On était bien dans ces moments. Et même si ce n'était pas vraiment le retour de ces instants à deux, cette soirée y ressemblait vaguement. Tu m'as accepté malgré ta réticence et je sentais que tu avais peur. Mais j'étais là et je voulais calmer ta frayeur, bien que tu refuses toujours de me dire d'où elle vient. Un jour tu comprendras que je n'ai jamais cessé d'être là pour toi et tu ne chercheras plus à me virer de chez toi comme un malpropre.

Puis il y a eu celle où l'on a fini l'exposé. On se parlait comme deux étrangers. Mais de mon point de vue c'est beaucoup mieux qu'ennemi. Tu étais étrangement calme et je m'en suis trouvé agréablement surpris. Tu t'es contenu, tu t'es tenu loin du Thomas bouillonnant de colère. Tu n'étais plus ce Thomas prêt à entrer en éruption pour n'importe quoi. Tu n'as pas toujours été aussi irritable et ça m'a fait du bien de voir que tu pouvais te contenir, que ce n'était pas définitif et que j'avais une chance de retrouver mon Tommy souriant. Même si ça n'a pas duré longtemps et qu'encore une fois tu m'as mis rapidement à la porte.

Pendant l'exposé, j'ai été présent pour toi. J'espère te montrer que je suis là, n'importe quand, que tu peux me parler et me faire confiance. Même dans ces petits rien du quotidien. J'espère qu'ainsi, tu te sentiras capable de te confier sur ta haine soudaine et ce rejet brusque. Même si je l'ai toujours en travers de la gorge, je ne peux pas m'empêcher de penser que tu ne l'as pas fait par envie. Il s'est passé quelque chose. Tu es blessé et tu te défends maladroitement, je le vois dans tes yeux. Mais je suis bien le seul à le penser... J'ai essayé d'en parler à Minho. Il te prend pour le pire des connards et n'a rien voulu entendre. Il ne te connaissait pas aussi bien que moi à l'époque, je suis sans doute le seul à voir qu'il y a quelque chose qui cloche vraiment. Qu'est-ce qu'il se passe Tommy ? Si tu savais comme cette question m'obsède...

J'ai pensé qu'on ferait la paix après ces évènements. Mais tu t'es contenté de m'ignorer. C'était manifestement trop tôt et j'essaye de ne pas me sentir vexé. Je peux encore attendre si tu as besoin de plus de temps. Je ne te forcerai jamais, j'espère que tu le sais. Au moins je ne reçois plus d'insultes, tu ne me détestes pas à tout bout de champs sans raisons valables. C'est une maigre consolation et en général, elle me fait plus grimacer qu'autres choses. Si tu as définitivement arrêter de me faire du mal, je préfère ne pas regarder mes cicatrices. Ça ne sert à rien. On ressent beaucoup plus la douleur quand on la regarde en face.

Je me suis disputé avec Minho une fois à cause de mon désir de faire ami-ami avec toi. Il disait que c'était dangereux, qu'il faut que je me tienne le plus loin possible de toi et que tu ne cesseras jamais de me faire du mal. Je veux bien croire que je ne suis pas au bout de mes peines avec toi, mais j'espère réellement que tout ira mieux un jour. Minho a sûrement raison quand il me dit de t'oublier. J'aurais sans doutes moins souffert si je l'avais fait. Mais je ne peux pas Tommy. Pas tant que je n'aurais pas élucidé le mystère de ta haine soudaine. Je te l'ai dit plus haut, ça m'obsède. Je finirai par trouver la réponse à mes questions. Je m'en voudrai si je n'essaye pas. Je ne veux pas laisser quelqu'un souffrir en silence. Et puis au fond de moi tu me manques terriblement. Je veux qu'on redevienne comme avant. Je suis prêt à te pardonner tout nos maux des dernières années. Je crois même que je t'ai pardonné depuis longtemps. On ne peux pas en vouloir à une personne apeurée et blessée.

Détesté NewtOù les histoires vivent. Découvrez maintenant