Détesté Newt,
J'ai longuement hésité devant ta porte. Était-ce une bonne idée ? Est-ce que j'avais vraiment bien fait de venir ? Est-ce que je ne risquais pas gros en venant frapper à ta porte pour ce fichu exposé ? Est-ce que tu m'en voudrais ? Certainement. Est que je ferai mieux de partir ? De toute évidence oui ! Mais je te déteste Newt. Alors j'étais là.
Finalement j'ai sonné. J'ai fait ce geste en fermant les yeux et fronçant le nez, encore en train de me dire que c'était vraiment la pire idée du siècle. Et je me suis maudit aussitôt après. J'avais le chic pour foncer tête baissée dans des situations plus complexes que mon existence. Ça allait forcément dégénéré et je le savais. Pourtant je ne suis pas reparti.
C'est ta mère qui m'a ouvert. Elle était d'abord souriante et puis elle s'est figée, l'air surpris. Elle n'a pas bougé en me détaillant longuement des pieds à la tête. Elle semblait chercher une réaction correcte. J'ai dégluti parce que je me sentais vraiment pas à l'aise dans cette situation. Visiblement tu l'avais mise au courant. Et de toute évidence, je ne serai plus jamais le bienvenu chez toi.
" Thomas...Qu'est-ce qui t'amènes ? »
Son ton était plat, elle paraissait calme. Comme toi, dans n'importe quelle situation elle garde son sang froid. J'ai commencé à triturer le bas de mon t-shirt vraiment pas à l'aise.
« - Bonjour Lucy. Je viens voir Newton.
— Je ne suis pas sûre qu'il soit disposé à te voir. "
Elle était méfiante et ses lèvres pincées témoignaient de sa capacité à me claquer la porte au nez à tout moment. Je n'étais plus le bienvenu chez toi depuis pas mal de temps maintenant. Je n'étais plus son fils de cœur comme elle aimait me le dire autrefois. Tout ce qu'elle voyait devant elle c'était le bourreau de son fils unique, son petit protégé, la prunelle de ses yeux dont tu as hérité. Celui qui a trahis sa confiance, qui le maltraite chaque jour à coup d'insultes et de petites violences. Je la comprends et je priais pour qu'elle me refoule. Ainsi je ne te verrai pas et ça ne pourrai pas dégénérer. C'était sans compter sur toi. Tu gagnes toujours.
" Laisse maman. Je l'ai invité. "
J'ai grimacé à ta voix. J'aurais préféré que tu disparaisses et que rien de tout ça n'aie lieu. Mais tu es toujours là au mauvais moment. Ça participe sûrement à ma haine tu sais. Ta mère s'est retournée lentement vers toi. Elle était vraiment confuse et te sondait du regard. Comme toujours tu étais déterminé et implacable. Vous avez échangé quelques secondes en silence, un de vos pouvoirs entre mère et fils à la relation fusionnelle. Elle a vu à quel point tu étais borné et j'ai pensé qu'elle aussi savait que c'était une mauvaise idée. Finalement, elle a pris une grande inspiration sans doute pour se convaincre de ne pas te surprotéger comme elle aimait le faire, de te laisser gérer pour te sortir de tes problèmes. Elle sait qu'elle ne sera pas toujours là alors elle s'est écartée pour me laisser passer. Tu m'as fixé du regard, neutre, quelques longues secondes. J'ai su que ces heures à tes côtés seraient une torture. Je n'osais même pas avancer.
Tu m'as invité à rentrer d'un signe de la tête. Quand tu as croisé le regard de ta mère, elle t'a pris la main et l'a serré, visiblement inquiète. Tu ne t'es pas arrêté. Tu as continué jusqu'à ta chambre. Tu n'y accordais pas d'importance. Ce qui importait c'était le temps qu'on s'apprêtait à passer ensemble. Moi je ne savais plus quoi faire. Ton calme et ta détermination me perturberont toujours. Je suis restais un moment sur le pallier alors que tu disparaissais dans ton appartement. Ta mère me jaugeait toujours du regard. J'ai fini par souffler et je suis entré. Il fallait qu'on fasse ce putain d'exposé.
Quand je suis passé devant elle, j'ai eut le droit à un regard noir. Le genre de regard qu'on retient. Celui qui fait réfléchir. Celui qui fait peur au plus dur des durs à cuire. Un frisson m'a parcouru. Je n'étais pas vraiment le bienvenu, je le savais déjà avant d'entrer, je ne sais vraiment pas pourquoi je l'ai fait. Je t'ai suivi, hésitant dans ce décor que je connaissais par cœur. Celui que je côtoyais presque tous les jours à une époque. Cette époque que je déteste plus que tout.
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Détesté Newt
FanfictionC'est l'histoire de Thomas qui prend peur et qui se met à détester subitement son meilleur ami Newt. C'est aussi l'histoire de Newt qui cherche à connaitre la raison de cette haine soudaine et qui ne cesse à aucun moment de soutenir Thomas. Context...