Tommy,
Les choses ont changé mais ça tu le sais, tu les vis aussi. Il suffit d'observer notre petit groupe d'ami pour voir que rien n'est pareil, que tout a changé depuis septembre. Il suffit de nous voir toi et moi pour savoir que nous avons évolué dans le bon sens. Il y a des choses nouvelles, nos gestes tendres, nos sourires, ton regard brisé et le mien inquiet, ton retour dans le groupe, les disputes de Gally et Minho, leur rupture, tes doutes, mes convictions et notre force. Ces choses ne sont peut-être pas le fruit de quelque chose de parfait et d'heureux et je sais que tu te le reproches. Mais elles sont le fruit d'une progression vers quelques choses de lumineux et de plus joyeux. Et crois moi Tommy, on s'en rapproche tous les jours un peu plus. Même si ce n'est pas évident, je sais qu'on y arrivera un jour.
Même si tu n'en as pas parlé à tout le monde dans le groupe, je pense qu'ils se doutent tous plus ou moins de quelques choses. Tu t'efforces de le cacher et de faire bonne figure, mais parfois c'est difficile de sourire quand on a mal et alors ton masque se fissure et tu laisses paraître un peu de ta détresse. Dans ces moments, j'essaie d'être là pour t'aider et apaiser un peu ta peine. Je reste près de toi parce que j'ai trop peur que quelqu'un de mal intentionné profite de ta détresse pour te faire du mal mais surtout parce que ça me fait du mal de te voir souffrir. Tu m'as laissé accéder à ton âme tourmentée et par moment, les blessures que j'y aperçois me serrent le cœur. Et le pire dans tout ça c'est que tu te les infliges seul.
Dans tes mauvais jours, tu peux évidemment compter sur moi. Je serai toujours là, je te l'ai promis. Mais heureusement, je ne suis pas seul à te soutenir. Je suis pas un pilier infaillible alors je suis bien heureux que Gally soit là pour toi. Lui aussi te soutien. Il te change les idées et il te pousse silencieusement vers l'avant malgré son chagrin d'amour. Tu as de la chance d'avoir un ami comme lui. Chuck est là aussi. Il t'arrache des rire et des sourires. Et puis bien-sûr, il y a tes parents. Ta mère a beau regarder avec crainte nos gestes tendres, elle fait des efforts et elle ne dit rien. Ton père t'arrache des sourires avec ses blagues nulles. Et enfin ta psy t'aide à te battre contre tes démons. Tu vois tu n'es pas seul et chacun de nous te pousse vers la guérison.
Tu sais, parfois c'est dur. Quand tu n'es pas dans tes bons jours, le soutien de ton entourage ne suffit pas à me soulager et le poids de ta douleur m'écrase. Tu es sans arrêt en train de te rabaisser, tu me dis parfois que tu te demandes ce que tu fais avec moi, que je suis trop bien pour toi et ça fait mal. Ça me fait mal de voir à quel point tu es dur avec toi même. Tu t'infliges des maux que tu ne mérites pas. Ta douleur est communicative et je souffre avec toi dans ces moments là.
Et malgré tout, je suis là à te porter à bout de bras, à faire en sorte que tu gardes la tête hors de l'eau ou à avoir de longues discussions épuisantes qui tournent sans arrêt dans le même sens pour te montrer que tout n'est pas noir. Je savais que ce ne serait pas toujours facile, tu m'avais prévenu, mais parfois j'aimerais vraiment fuir loin de ton humeur morose. Ça m'arrive de me sentir fatigué de tout ça et de vouloir du repos. Je ne suis qu'un adolescent après tout et j'ai beau être mentalement robuste, je ne suis pas non plus un roc. Juste après avoir eu ces pensées, c'est moi qui m'en veux parce que j'ai douté de nous alors que tu es sur la bonne voie. Tu fais de véritable progrès. Évidement, ça dépend de tes bons ou mauvais jours, mais il sont bien présents. Tu vas t'en sortir.
Mais si certains jours sont compliqués, ce n'est pas le cas de tous les jours. Parfois tu es calme et silencieux, un peu plus souriant. D'autres tu ris un peu et tu es plus démonstratifs avec moi, et ces jours là, je me sens plus léger parce qu'ils me disent que tu guériras certainement. Je crois en toi tu sais. Je sais que tu peux y arriver. Tu es défaitiste en ce moment et tu me répètes régulièrement que tu n'es capable de rien mais ce n'est pas vrai. Tu as eu ton bac de français avec un joli douze. J'ai eu du mal à te persuader que c'était bien. Tu me répétais sans cesse que tu aurais pu faire mieux. C'était peut-être vrai mais ça ne changeait en rien la fierté de tes parents ni la mienne. Tu avais déjà bien fait.
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Détesté Newt
FanfictionC'est l'histoire de Thomas qui prend peur et qui se met à détester subitement son meilleur ami Newt. C'est aussi l'histoire de Newt qui cherche à connaitre la raison de cette haine soudaine et qui ne cesse à aucun moment de soutenir Thomas. Context...