•31 Décembre•

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Gally a sonné à ma porte en début de soirée. Je ne pensais pas qu'il viendrait vraiment après mon refus et je ne m'étais pas préparé. J'étais déjà en pyjama dans mon lit, enfoui sous ma couette. Maman lui a ouvert et quand elle a frappé à ma porte, je lui ai dit que je ne voulais voir personne. Elle est entrée pour me faire la morale et me dire que je ne pouvais pas laisser en plan mes amis pour le jour de l'an et que je devais m'amuser un peu de temps en temps. Elle m'a dit que je ferai mieux d'enfiler le costard que m'ont offert papy et mamie et de filer avec Gally si je ne voulais pas qu'elle soit toujours sur mon dos. Apparemment ça me permettrai aussi de bien commencer l'année. Je n'en étais pas si sûr. Elle a ajouté que je devais sortir, que j'avais mauvaise mine. En même temps j'avais pleuré. Pour toute réponse, j'ai grogné et je me suis caché un peu plus sous ma couette. Maman l'a retiré d'un geste sec et j'ai su que je n'avais pas vraiment le choix. Elle voulait juste que j'aille mieux, elle voyait bien que ça n'allait pas.

Je me suis levé en soupirant. Je me suis traîné dans la salle de bain, le cœur encore gros de ce que j'avais appris. Je n'ose toujours pas y croire. C'est faux j'en suis sûr. J'ai pris mon temps sous la douche sans plus penser que Gally m'attendait. J'ai laissé échapper quelques larmes pou mieux me ressaisir. Je me suis coiffé rapidement et j'ai fixé mes yeux rouges et cernés. J'étais loin d'avoir fier allure. Tant pis. J'ai enfilé mon costard comme me l'a conseillé maman et je suis sorti de la salle de bain en traînant des pieds.

Une fois prêt, j'ai posé mes yeux sur Gally. Il était bien habillé, coiffé et ses lunettes d'habitude ringardes lui donnaient un air sérieux et mature. J'ai croisé son regard et j'ai détourné la tête. Il s'est approché pour me faire une accolade et quand il s'est reculé, j'ai su que je n'avais pas envie de répondre à ses questions.

" Qu'est-ce qu'il t'arrive Tom ? "

J'ai préféré détourné la tête en haussant les épaules. Je savais qu'il n'insisterai pas. Il allait me surveiller ce soir mais en aucun cas il ne me forcerai à parler. J'ai embrassé maman. J'avais besoin d'une étreinte encourageante. J'aurais préféré restait avec elle et papa pour cette soirée mais elle pensait sincèrement que je m'amuserait plus avec vous et je n'avais pas le courage de lui expliqué pourquoi elle se trompait. J'ai fait signe à Gally qu'on pouvait y aller maintenant. Je n'avais pas envie de l'ennuyer lui non plus avec mes histoires alors que tout était de ma faute. De toutes façons, tu avais dû tout raconter à Minho et il devait connaître un bout de l'histoire. Pendant le trajet, on était silencieux. C'était agréable et j'ai eu un peu de répit. Mais mon repos a été de courte durée.

Quand nous sommes arrivés, Teresa a complimenté Gally sur sa tenue en se forçant un peu et elle lui a dit que Minho n'était pas encore là. Moi c'est à peine si j'existais. Il lui a dit qu'elle était elle même très jolie et c'était vrai. Elle était vêtue d'une longue robe noire au décolleté en V. Ses cheveux bruns étaient bouclés et elle les avait relevé afin de former un amas de boucles. C'était joli. Chuck était déjà là. J'ai discuté un peu avec lui et Gally. Ils ont essayé de me détendre et de me convaincre qu'on allait passer une bonne soirée mais je ne les ai même pas écouté. Je stressai en attendant le moment où tu serai là. Je m'en faisais mal au ventre. J'avais la nausée et je devait avoir le teint pâle. Mes doigts se tordaient dans tous les sens et parfois je les portais à ma bouche pour les mordre.

Minho est arrivé avec toi. Mon cœur s'est emballé alors que je repensais à tes mots. Ils sont faux. Ce n'est pas vrai, ce n'est pas vrai, ce n'est pas vrai... Je me suis levé d'un bond quand tu as voulu me dire bonjour. Je suis parti d'un pas rapide vers les toilettes. J'avais de plus en plus la nausée. C'était juste le stress mais je me sentais vraiment mal. J'ai craché un peu de bile dans la cuvette, la respiration rapide et le cœur battant. J'avais envie de pleurer. Mes yeux me brûlaient. Gally m'avait vu partir. Il a toqué à la porte en me demandant si tout allait bien et j'ai répondu faiblement qu'il ne fallait pas qu'il s'inquiète. Il a attendu que je sorte et ma lancé un regard inquiet. J'ai essayé de lui sourire.

Détesté NewtOù les histoires vivent. Découvrez maintenant