Chapitre 17- Souffrance

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/Warning: Violence/

PDV Katara

Ma tête est lourde, mes paupières peinent à s'ouvrir. Un acouphène horriblement désagréable m'empêche d'entendre le moindre son autour de moi. Je ressens un manque, et réalise que mon collier a disparu. J'essaie de bouger le poignet, mais ce dernier est retenu fermement à la plate-forme où je suis allongée.

La panique s'empare de moi, j'ouvre grand les yeux. En suffoquant, je m'aperçois que je suis attachée dans une pièce lugubre, faiblement éclairée. Je suis allongée sur un plaque en fer penchée qui me maintient allongée en diagonal.
Mon regard est attiré par les sources de lumières, faibles lueurs venant du sol. Je me tord pour les voir et étouffe un hoquet d'effroi. Ce sont de minuscules flammes bleus placées en liseré le long du mur. Cette couleur ne peut que confirmer ce que je soupçonne déjà.

Azula.

En m'infiltrant dans ses rangs, je pensais être discrète mais ce ne fut apparemment pas le cas... Mes souvenirs avant de me retrouver ici sont flous, je me souviens seulement d'avoir suivi un homme à la fin de la réunion.
Dans une lenteur et un silence stressant, la porte de métal, à l'image de la pièce, s'ouvre.
Un visage connu apparaît dans l'entrebâillement.
Azula dans toute sa splendeur, vêtue d'une robe rouge sang surmontée d'épaulières ouvragées, d'un ornement planté dans ses cheveux, semblable à celui que porte Zuko. Elle a l'apparence d'une reine.
Ses traits nobles sont mis en valeur par un maquillage parfait, comme sa manucure qui fait de ses ongles pointus de vrais bijoux.
Son sourire qui témoigne d'un esprit brisé vient détruire ce tableau divin. Dans ses yeux flamboie le brasier de sa rage et de sa folie. Je frissonne.

- Bonjour Katara. Quel plaisir de te revoir. Comme je suis heureuse que tu sois accourue si vite à la réception de mon invitation!

Sa voix atrocement mielleuse finit de me terrifier. Je tente cependant de contrôler ma respiration, de serrer les poings et de retenir les larmes que je sens monter.
Son invitation? Les pieds brûlés de Toph. Mais quelle idiote! Comment peut-on être manipulable à ce point? N'importe qui aurait compris. Apaisée par la pensée que le monde était enfin en paix j'ai abandonné sciemment toutes les méfiances et craintes qui m'avait protégées auparavant pour retomber dans mes vieux défauts.
Elle m'a attiré avec une facilité déconcertante dans son piège, elle m'a maintenant sous sa coupe et seuls les esprits savent ce qu'elle est capable de faire.

Je dit d'une voix hachée:

- Que veux-tu?

Elle explose de rire, un de ces rires suffisant qui font comprendre que la personne qui s'esclaffe se fout ouvertement de ta gueule.

Elle reprend sa respiration.

- Ma chère Katara... Si rationnelle, si maternelle, si gentille, si parfaite...

Sa voix se déforme sur le dernier mot. Elle s'avance vers moi, tandis que son visage prend des teintes de folie pure.

Elle commence à hurler.

- Qu'est ce que je veux? RIEN! J'ai tout, vous n'avez même pas eu le temps d'entrer dans notre petit jeu que vous avez déjà perdus! Je prends enfin les rênes, seule, sans personne pour me faire des reproches, me disputer, désapprouver ouvertement chacune de mes actions! Je n'ai plus à jouer le rôle de la fille parfaite pour un homme qui n'as jamais pu considérer quelqu'un d'autre que lui!

Dans son discours décousu, j'arrive cependant à comprendre la dernière phrase.

- Ton père?

Elle rit un nouvelle fois.

- Quel père? Ozai n'a jamais été un père, JAMAIS! Je n'ai plus de famille, je n'en ai d'ailleurs jamais eu! Un égocentrique stupide qui a perdu le trône, un vieil incapable amateur de thé, un traitre chouchouté et geignard...

Tout en gardant sa folie, le volume de sa voix descend brusquement et prends alors une intonation infiniment triste. Elle baisse la tête.

- Une femme qui n'a jamais su me comprendre, m'aimer comme elle le devait, qui a préféré concentrer tout son amour sur ce sale traitre...

Elle relève alors la tête et me fixe de ses yeux qui flamboient dans la pénombre, à travers ses cheveux de jais qui se sont détachés et tombent en mèches devant son visage.

Elle recommence à hurler, mais sa voix est pleine de sanglot.

- Elle s'est sacrifiée pour lui! Elle a disparue du jour au lendemain! Elle m'a ABANDONNÉE!

Ses mains s'approchent dangereusement de mes épaules, crachant de longues flammes qui commencent à lécher ma peau.
J'hurle de douleur, les larmes dévalent les joues. Mon cou, mes épaules, mes bras disparaissent sous le brasier ardent.
Son regard devient noir, son visage passe de bouleversé à impassible.

- Souffre.

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Voilà voilà.
...
J'aime écrire des chapitres très noirs, cela doit se voir non?
Enepfopi s'occupe des moment miiiignon comme elle dit et moi.. de notre chère furie 😈
Prochain chapitre jeudi!

À Feu et à SangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant