Chapitre 35-Cristaux

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PDV Katara

A mes dépends je ressens... du soulagement? De la joie? Un sentiment quelque part entre les deux. Mon orgueil lutte pour sauver ma fureur et je m'exclame:

-Rassure moi, tu as bien tenté de m'embrasser après cela n'est-ce pas?

Il se retourne en se frottant le visage, l'air exaspéré.

-Mais bien évidemment! As-tu aussi peu confiance en moi? En ma loyauté?

Il se retourne, le regard hagard.

-Ai-je en réalité un jour seulement regagné ta confiance où ne m'as tu jamais vraiment pardonné ma trahison aux catacombes de cristal?*

Sa voix se brise sur les derniers mots. Il souffre. Je le fais souffrir, et j'en ressens douleur aiguë. J'ai envie de lui dire qu'il a tout faux... mais ce n'est pas totalement vrai. Après cette trahison j'ai appris à lui refaire confiance sur des décisions de groupe, stratégiques, ou amicales. Mais je n'ai jamais osé lui ré-ouvrir mon cœur comme je l'ai fait.

Ce jour là, nous nous sommes ouverts l'un à l'autre, dévoilant nos cicatrices si similaires en un sens. Je n'avais pas eu le temps de guérir sa blessure, et bien que je me suis dite que sa trahison avait été positive dans un sens, car grâce à cela j'avais pu conserver l'eau magique pour sauver Aang par la suite, que ce serait-il passé? Que serait-il advenu de lui, de moi, de nous si il avait fait le bon choix?

-Je... Zuko comprends moi...

Il baisse la tête et s'assoit à même le sol.

-Je sais. Je te comprends. Pourrai-je seulement te demander une chose?

Sa tristesse flagrante me donne le courage nécessaire pour avouer ce que j'ai sur le cœur. J'inspire un grand coup et ignore sa question pour le moment.

-Zuko. Je veux te faire confiance. Tu me connais... Je suis de ceux qui n'oublient pas facilement. Mais je tiens à toi. Je m'excuse, j'ai réagi de façon immature.

Il esquisse un sourire triste.

-Ne soit pas désolée. On est encore des gamins, et il nous ait arrivé tellement de choses... Pour survivre et lutter pour notre cause on a du mûrir vite, trop vite, ce n'est pas juste.

Il me prends la main.

-Alors ne soit pas désolée de te comporter comme une adolescente normale, d'accord? Nous ne sommes ni des dieux ni des héros, nous ne sommes pas parfaits et nous faisons tous des choses que l'on regrette...

Ses yeux brillent. Sa voix vibre de conviction, comme si il aurait souhaité hurler ces paroles au monde entier. Je lui serre la main et hoche doucement la tête. Au bout de quelques secondes, je brise le silence.

-Quelle était ta demande?

-Laquelle...? Oh...

Il passe une main dans ses cheveux, l'air songeur, puis fixe ses yeux dans les miens.

-Katara. On a perdu tant de monde dans cette guerre... Je ne peux pas te perdre aussi. Je sais que tu es une battante et que nous avons besoin de toi, mais fais moi la promesse que pendant le combat qui nous opposera à ma soeur, tu ne te mettra jamais en danger.

-Mais pourquoi...

Il a un rire nerveux et détourne la tête.

-Par pitié, je ne veux pas qu'elle ai la possibilité de ne serait-ce que reposer un doigt sur toi. C'est un monstre et j'ai peur que si elle te reprenne dans ses griffes elle ne te brise un peu plus, au risque de te tuer...

Il bute sur le mot "monstre" et crispe les poings. Je n'ose imaginer quelle douleur ce mot doit lui faire ressentir. Nous savons malheureusement tous que la soeur de Zuko est morte sans que l'on ne sache précisément déterminer quand. Azula n'est plus qu'une folle sadique rongée par la haine. A l'idée seule de la souffrance qu'elle m'a infligée, et dont je garderai toujours les traces, ma peau se couvre de frissons.

-C'est d'accord... Je suis convaincue que si l'on veille les uns sur les autres tous se passera b...

Toph déboule brusquement en faisant claquer la porte contre le mur et nous crie avec entrain que les guerrières Kyoshi sont arrivées. Sa voix descends brusquement d'un ton en nous ressentant aussi proches l'un de l'autre.

-Oh. Je peux repartir vous savez c'est...

Zuko la coupe d'un geste en se relevant.

-Non c'est bon, on te suit.

Au moment où je crus qu'il allait me laisser en plan, il se retourne et me tend la main pour m'aider à me relever. Sans un mot je la saisit et il esquisse un petit sourire.

Peut-être pouvons nous reprendre là où nous nous étions brusquement arrêtés, entourés de cristaux?

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Un petit moment mignon avant des instants bien plus durs 😊
(Moment mignon par moi et non par ma chère Enepfopi contrairement à d'habitude, je sors de ma zone de confort avec ce chapitre 😅)
À jeudi!

À Feu et à SangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant