Chapitre 15- Collier

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PDV Zuko

Sokka, Toph et Appa ont quitté la ville à l'aube pour rejoindre l'île Kioshi. C'est là bas que vit Suki, la petite amie de Sokka, et je suis sûre qu'elle saura quoi faire pour notre petite aveugle.

Si je comptais aller directement retrouver où se cache ma sœur et l'attaquer de front, Aang a tempéré mon impatience. Après tout, rien ne prouve que c'est Azula qui retient Katara prisonnière...

Le jeune Avatar a raison. On doit d'abord faire le tour de la ville. Parer à toute les éventualités.

- Bon, on va se séparer. Ce sera plus rapide comme ça. On devrait avoir fini avant midi, je te propose qu'on se retrouve ici.

Nous ne l'évoquons pas, mais je sais que nous espèrons tous les deux que cette matinée suffira à retrouver la fille de l'eau. Même si au fond, l'un comme l'autre, nous en doutons fortement...

Aang acquiesce et tourne les talons tandis que je part de mon côté, ratissant méticuleusement la zone qui m'a été attribuée. À cette heure, alors que le soleil est à peine levé, les rues sont désertes à l'exception de quelques marchands qui installent leur étal et auxquels je ne prête aucune attention.

Après une longue demi-heure de recherche, alors que je me laisse peu à peu gagner par le découragement qui menace de m'engloutir depuis la veille, un homme attire mon attention.

La ruelle sombre et peu recommandable n'y est peut-être pas pour rien, mais à l'instant où je le vois, je sens que cet homme dégage quelque chose de louche.

Mon pressentiment se confirme lorsque j'aperçois son uniforme, similaire à celui que portait les agresseurs de Toph. Il se décale pour me bloquer le passage, un sourire cruel sur le visage. Impossible que cela soit une coïncidence, ma soeur est forcément l'instigatrice de tout cela. Cet homme ainsi que les agresseurs doivent être à son service. En arrivant dans cette ville nous nous sommes jetés dans la gueule du loup. Azula a toujours un coup d'avance. Je m'apprête à lui lancer une salve de feu quand il me jette un petit objet que je rattrape de justesse.

- Tiens. Je crois que c'est ce que tu cherches.

Je l'écoute à peine, trop envoûté par les reflets bleutés du petit pendentif, qui me ramène presque un an en arrière.

🔥 Flashback 🔥

Je marchais de long en large dans les décombres de la prison, ruminant la défaite de ces imbéciles de gardes. Comment pouvait-on être aussi incapable ! Se laisser duper et vaincre par une gamine aux belles paroles et une vingtaine de minables maîtres de la terre !

À se demander comment le royaume du feu pouvait avoir le dessus dans cette guerre avec des abrutis pareils. De rage, je shootais dans une pierre, retenant un petit cri de douleur en me démolissant l'orteil contre ce ridicule cailloux, exacerbant encore ma colère.

Mon oncle Iroh s'approcha derrière moi, posant la main sur mon épaule. Je me dégageais d'un geste agacé, me tournant vers lui en croisant les bras sur mon torse.

- Quoi ?

Je n'essayai même pas d'être poli mais mon oncle ne sembla pas s'en formaliser, comme à son habitude.

- Calme toi mon neveu. Si tu continues comme ça, tu vas cracher de la fumée par le nez comme un dragon. Une tasse de thé te calmerait sûrement.

- Non merci mon oncle. J'ai besoin d'être seul.

Alors que le vieil homme faisait demi-tour, je soupirai et levai les yeux au ciel. Mon oncle avait certes été un grand soldat, mais je ne voyais plus de lui qu'un vieil homme qui refusait de croire que tous les problèmes ne puissent pas être réglés par une tasse de thé.

Alors que je m'avançais vers le bord de la plateforme, un reflet attira mon regard, me tirant de mes pensées. Je m'accroupis près de l'objet qui avait causé ce scintillement. Le prenant délicatement pour ne pas abîmer le ruban maintenant le pendentif, j'observais avec attention le collier aux nuances bleutées.

Il m'était vaguement familier, comme si j'avais déjà vu quelqu'un le porter, mais ce souvenir refusait de rejaillir de ma mémoire. Il n'était cependant pas bien difficile de deviner à qui il appartenait : la fille de l'eau qui avait causé le soulèvement des maîtres de la terre devait l'avoir perdu dans la bataille.

J'aurais pu le brûler pour calmer ma colère, ou encore le jeter à la mer. À la place, je l'emballais avec précaution dans un morceau de tissu que je rangeais dans ma poche avant de relever la tête, fixant l'horizon.

J'ignorais encore qui était cette fille, oui, mais j'étais sûr que nous nous reverrions très bientôt...

🔥Fin du flashback 🔥

Quand je reviens à la réalité, l'homme a déjà disparu et je suis seul dans la ruelle, avec entre les mains la preuve que c'est bien ma sœur qui a capturé Katara.

Et je compte bien la sortir de là le plus vite possible...

À Feu et à SangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant