Chapitre 18- Sauvetage

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PDV Zuko

Je marche silencieusement dans les rues désertes. La nuit est tombée depuis longtemps. Même si mes propres pouvoirs sont affaiblis en l'absence du soleil, ceux de ma sœur le sont aussi, tandis que la puissance de la maîtrise de l'eau d'Aang et de Katara est exacerbée par la lune presque pleine qui éclaire la ville d'une clarté irréelle.

Nous ne savons pas précisément où se cache ma sœur, mais je ne me fais pas d'illusion : Azula nous attend. Si elle veut que nous la trouvions, nous la trouverons.

Au bout d'une dizaine de minutes de marche, j'entends des bruits de combat. En m'approchant, je remarque Aang face à un petit groupe de rebelles dont il a déjà évincé la moitié tandis que les autres prennent la fuite.

Je suis discrètement les fuyard jusqu'à leur cachette et les assomme rapidement avant qu'ils ne donnent l'alerte. J'ai caché mon visage sous le masque de l'esprit bleu. Comme si ça pouvait faire une quelconque différence...

Les couloirs sombres sont éclairés par des torches aux flammes vacillantes qui ajoutent au lieu une atmosphère oppressante. J'avance à l'aveugle, sans vraiment savoir où je dois aller. Le stress monte au fur et à mesure que je tourne en rond. Le temps presse.

Finalement, une torche attire mon attention. Elle est en tout point semblable aux autres à l'exception d'un détail : la couleur de sa flamme. Au lieu de présenter le rouge orangé habituel, le feu affiche une couleur bleuté que je ne connais que trop bien.

Je sais que c'est un piège. Je suis même pratiquement sûr que cette flamme était normale la dernière fois que je suis passé par ici. Mais je n'ai pas le choix : je sais que ces flammes me conduiront à Katara. Ensuite... On improvisera.

Si je commence par marcher discrètement, je finis par accélérer, courant le plus vite possible. Cet endroit m'opresse de plus en plus. Les flammes bleues, d'abord réparties toute les cinq ou six torches, emplissent maintenant tout le couloir de leur lumière irréelle.

J'accélère encore, puis m'arrête subitement devant une porte. D'apparence, elle ressemble à toutes les autres. Mais les minuscules étincelles bleues qui dansent sur le bois sombre, formant un éclair parfaitement tracé, ne laissent aucun doute sur ce que je trouverai derrière.

Je pousse la poignée. Je ne sais pas à quoi m'attendre, dans quel état je vais retrouver la fille de l'eau. Même si je me suis montré rassurant avec Aang et Sokka, en réalité, je ne suis même pas sûr que Katara soit encore en vie.

La pièce est éclairée par un brasier bleuté qui illumine les lieux comme en plein jour. Cet endroit est plus petit que je ne l'aurais cru, et l'atmosphère qui s'en dégage est encore plus oppressante que les couloirs. Mais je l'ignore, empli de soulagement.

Devant moi, attachée fermement à une plaque métallique, se trouve Katara. Elle semble inconsciente, et sa respiration est saccadée, mais elle est vivante, et pour le moment c'est tout ce qui compte.

Je la détache rapidement et elle s'écroule dans mes bras comme une poupée de chiffon. La voir dans cet état me serre le cœur, mais je n'ai pas le temps d'un examen plus approfondi. Une voix glaciale résonne derrière moi, me faisant frissonner.

- Zuzu ! Mon cher grand frère... Tu m'as tellement manqué...

Je serre les dents et repose précautionneusement Katara avant de me retourner lentement pour faire face à mon adversaire, laissant au passage tomber mon masque.

- Azula.

Ma voix est teintée d'une colère froide. Si j'ai un jour eu pitié de ma sœur, ce sentiment a entièrement disparu. Loin d'être impressionnée, Azula fait quelques pas vers moi. Je m'écarte, méfiant, mais ce n'est pas après moi qu'elle en a.

Elle s'accroupit à côté du corps inconscient et désarticulé de la fille de l'eau, un sourire fasciné étirant ses lèvres en un rictus terrifiant tandis qu'elle s'adresse à moi d'une voix détachée, étonnement calme.

- J'ai toujours aimé l'art, pas toi Zuzu ?

Sa question me paraît tellement incongrue que je ne prend même pas la peine d'y répondre. Elle continue, l'air toujours aussi absent et absorbée dans sa contemplation de Katara.

- Laisser ma marque quelque part, quelque chose d'indélébile...

J'écarquille les yeux, craignant de comprendre. Mon pressentiment se concrétise quand elle effleure du doigt la peau de la jeune maître de l'eau, murmurant plus pour elle même.

- Et Katara faisait un si beau modèle...

- Ne la touche pas !

Ma voix résonne plusieurs secondes dans l'espace confiné. Azula hausse les épaules et sourit en coin.

- Tu ne veux pas venir voir mon œuvre par toi même...?

————————————————————————Je JURE que je ne le fais pas exprès 😂
Merci Lyra130499 🤦🏼‍♀️
Donc deux chapitres à la suite 😊

À Feu et à SangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant