Chapitre 32

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Les mois d'hiver laissèrent place au printemp, chassant les températures fraîches pour des températures douces.
Paris semblait avoir reprit vie après une nuit de pluie. Aucun nuage était à l'horizon. Malgré ça les degrés étaient encore bas.

Quelques semaines plutôt Mya avait embouché une employée qui convenait aux critères. Cette femme nommait Alice Guédint était une pâtissière qui avait en sa possession des diplômes en comptabilité ainsi que de pâtisserie. Elle était d'une grande aide à Mya qui s'épuisait facilement. Son regard vert remplit de gentillesse avait tout de suite plu à l'anglaise.

Aujourd'hui Mya avait laissé son employer s'occuper de la préparation des cakes pour l'après-midi. Depuis se matin, elle empiffrait de pains trempés dans de la moutarde pour le plus grand dégoût d'Alice. Elle observait d'un oeil sa patronne descendre un peau de moutarde.

- Mya, Lilou ma fille termine les cours à midi est-ce qu'elle peut venir ici ? Elle aura du trav...

- J'irai la chercher. La coupa la jeune femme en s'essayant sur une chaise.

La pâtissière fronça les sourcils en arrêtant tout geste pour se tourner vers son employeur.

- Je sais pas si c'est nécessaire, elle peut venir à pied toute seule. Elle l'a déjà fait, tu n'es pas obligée.

- J'ai besoin de faire de la marche. Regarde, j'ai pris du poids, j'entre plus dans mes vêtements en 38. Expliqua la séduisante blonde en regardant sa tartine de moutarde.

- Je m'inquiète pour toi, tu fatigues vite alors une marche ...

- Justement il est temp que je prenne en mains. S'écria-t'elle en allant courir à la caisse car la sonnette venait de retentir.

Quelques instants plus tard la responsable revint à la cuisine. Son sourire habituel scotché aux lèvres, elle se tenait le ventre.

- Un client vient de m'acheter une douzaine de tartelettes aux citrons. Il semble satisfait de la boutique, il m'a dit qu'on avait un grand nombre de choix. Merci à toi Alice, c'est vrai que c'est dernier temp je te laisse te débrouiller seule. Mais sitôt que j'irai mieux on sera une vrai équipe de combattantes. Lui dit-elle en sautillant comme une enfant qui avait reçu un cadeau.

- Je n'en doute pas, Mya, mais j'aimerais que tu ailles chez le médecin, tu as des grosses cernes sous les yeux et tu t'épuises facilement, j'espère que tu ne couves pas un virus. Avoua Alice en se lavant les mains remplis de farine.

- Mais non ! Lui répondit l'interpellée en rigolant. - Tiens il est déjà onze heures un quart, je vais aller me changer puis je vais aller chercher ta puce au collège.

La jeune blonde alla courir se changer à l'étage où elle habitait un petit appartement cosy. Elle mit robe grise moulante ainsi que des cuissardes couleur ancre qui rehaussaient sa taille de dix bon centimètres. Elle mit une veste en jean puis elle se saisit de son sac à main.

- Me voilà prête, on peut-être belle malgré qu'on fasse de la marche.

Elle regarda son reflet dans le miroir de l'entrée et en fut satisfaite de l'image qu'elle renvoyait.

Elle regagna la rue où des dizaines de passants arpentaient les rues au pas de course ignorant les gens environnants. La jeune femme marchait d'un pas assuré mais dû s'assoir au bout d'un moment pour reprendre son souffle.

- He bien ... je comprends l'expression se laisser aller, il faut absolument que je fasse du sport, ce n'est plus possible.

Elle arriva tout de même à l'établissement où l'attendait une adolescente de quatorze ans, Lilou, le vrai portrait de sa mère.

- Bonjour Mya. S'écria-t'elle en s'approchant de l'anglaise, un sourire heureux collé à son visage.

- Bonjour ma grande, alors comment tu vas ?

- Ça devrait être moi qui te le demande. Tu es toute essoufflée, maman m'a dit que tu fatiguais vite mais à ce point !?

- Je me suis assise sur un banc il y a un quart d'heure. Admit l'employeur de sa mère en soupirant. - Je manque d'endurance, j'espère ne pas faire avoir des problèmes respiratoires.

Lilou ne répondit rien et continua d'avancer au rythme de Mya. Quelques rues plus loins, la jeune femme s'assit sur le même banc qu'elle avait déjà utilisé. L'adolescente fit pareille en retirant son sac à dos.

- Désolé ma grande mais je suis déjà fatiguée regarde mon ventre. Je ne fais que manger depuis mon retour d'Angleterre et j'ai pris un gros ventre. Ce plaignit la principale intéressée en montrant du doigt son ventre rond.

Lilou le regarda attentivement et déclara sans ménagement à Mya. - Bah t'es enceinte, ma tante à le même bidon que toi parce qu'elle attend un môme !

Ah la suite de cette phrase la jeune femme ne dit rien, préférant réfléchir à la bombe que venait de lancer la jeune fille. Elles reprirent la marche en silence laissant les bruits de la rues le combler à la place de leurs voix.

Toutes deux passèrent devant une pharmacie de quartier et la fille de son employée se stoppa. - Tu veux en avoir le coeur net ?

Mua se crispa comprenant où elle voulait en venir. Non elle ne pouvait être enceinte de Jacob en se moment il était presque arrivé à la phase final du procès. Comment elle allait faire si un enfant naissait d'eux ? Elle devrait l'éduquer sans son père et lui cacher la vérité ? Ou bien le prévenir et devoir arranger le divorce ?

- Mya ?! Allez viens, c'est peut-être pas facile mais faut le faire ! Ordonna Lilou en lui prenant la manche de sa veste et en la dirigeant vers l'entrée. Justement il y avait personne alors ce fut rapide pour obtenir plusieurs tests. Le pharmacien expliqua quelques informations et inscrit des noms de cabinets gynécologiques. L'adulte paya puis sortit encore sonné par tous se retournement en à peine cinq minutes.

Finalement elles arrivèrent à la boutique où plusieurs clients attendaient pour payer leurs achats. Mya les salua d'un hochement de tête en allant directement vers la caissière.

- Alice je vais aller à l'étage si tu peux t'occuper de tout cet après-midi Lilou t'expliquera.

Sans rien ajouter de plus, elle laissa son employer travailler avec sa fille pendant qu'elle montait à l'étage.

Elle se dépêcha d'aller dans les toilettes pour exécuter les tests de grossesse. Puis elle attendu les plus longues secondes de sa vie. Pour finalement apprendre qu'elle était belle et bien mère.

Retrouvailles en Angleterre Où les histoires vivent. Découvrez maintenant