Chapitre 36

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Les mains accrochées à la rambarde du balcon, il promenait son regard sur le bas de l'avenue. Des centaines de voitures roulaient produisants un bruit assourdissant. Mais Jacob ne se laissait pas perturber, ses yeux était capturés par ses pensées.

- Monsieur le Duc, votre véhicule vous attend en bas. Avertit une femme de chambre qui se retira aussitôt après avoir donné le renseignement.

Avec une infinie lenteur, l'homme quitta la terrasse. Il n'avait plus l'impression de vivre depuis trois mois, on pouvait le qualifier d'une coquille vide. Son coeur était partit dès l'instant où sa femme avait franchi la barrière de sa propriété.

Son visage était sombre comme la nuit, ses yeux n'avaient plus une étoile seul un noir matte y était présent. Il ne s'était pourtant pas négligé physiquement mais moralement il agissait juste pour paraître convenable devant la télé et sa famille.

La presse people ne savait rien sur le divorce en cours mais semblait avoir certains doutes. Alors dans tous les déplacements du trentenaire, il y avait toujours des journalistes à lui poser des questions. Et comme souvent il restait muet, les ignorants tout simplement.

Sa famille s'inquiétait, surtout son frère qu'il voyait souvent à son travail et sa mère dès qu'elle venait lui rendre visite.

Parfois cela arrivait, qu'il restait une nuit à ressasser les bons moments du passé, un verre de vin blanc l'accompagnait  dans sa douleur. Si cela ne tenait qu'à lui, jamais ils n'auraient divorcé. Il aurait égoïstement garder sa femme pour qu'aucun homme ne puisse jamais l'épouser, ni lui prendre. Quelques fois il laissait son cerveau imaginer que serait sa vie si tous deux filaient le grand amour. Ils seraient sûrement deux parents comblés vivants au château avec un gros chien gardant les enfants comme dans les films.

Malheureusement cela n'était qu'un rêve, jamais il ne serait heureux. Il venait de signer les derniers papiers du divorce, il ne manquait plus que la signature de Mya et officiellement ils seraient séparés.

C'était avec un sentiment d'abandon qu'il avait signé. Il avait su dès l'instant que son stylo avait touché la feuille, que jamais il s'en remettrait. Cela marquait la fin d'un chapitre et aussi la fin de son coeur maintenant perdu dans une douleur inconsolable.

Jacob regarda d'un oeil absent le duplex, cela soulignait la réussite de sa famille, son rands, sa richesse mais pas son bonheur. Il regagna le hall d'entrée ou il s'arrêta pour observer son reflet. Son costume noir était impeccable aucune poussière n'était visible. Son petit noeud papillon tout aussi sombre était correctement mit en place. Ses chaussures ancres sentaient encore cuirs de vaches.

Il remonta son regard vers son visage, un visage impassible, froid et presque indémodable. Oui personne ne semblait remarquer un mal ayant volé tout son intérieur.

Il détourna ses yeux de son reflet et tourna le dos à la glace. D'un main il saisit ses clés ainsi que de son cellulaire dernier crit.

Il fit appeler l'ascenseur jusqu'à son étage et c'était avec un léger cliquetis que les portes s'ouvrir. Il y entra et se laissa glisser vers le rez-de-chaussée pour arriver dans un hall fait de marbre gris et blanc. Deux jeunes femmes étaient derrière un comptoir en bois.
Elles avaient les rôles de concierges, elles répondraient à toutes les demandes des habitants de cette tour en verres.

Elles firent chacune un signe respectueux envers l'homme qui leur répondit par un simple signe de tête. Il quitta l'immeuble et juste devant lui se trouvait sa Lamborghini noir matte. Une petite merveille de technologie et de puissance, laissant les passants pas indifférents à une telle beauté. Le Duc avait déjà remarqué un paparazzi, commençant à le mitrailler de photos.

Il jura avant de se glisser derrière le volant de sa voiture et de faire résonner dans l'avenue son moteur surpuissant. Il partit au quart de tour semant presque immédiatement le parasite.

Il regrettait déjà d'aller à cette soirée mondaine. Son amis Simon Ghermant avait tellement insisté pour qu'il y soit présent, qu'il avait accepté. Le trentenaire avait aussi eut envie de se changer ses idées noirs mais il le regrettait.

Rageusement il appuyait sur l'accélérateur doublant avec souplesse les conducteurs médusés. C'était rapidement qu'il rejoignit un grand parking.

Jacob coupa le moteur et jeta un coup d'œil à sa Rolex, sept heures cinquante. Il était en avance sur l'ouverture mais il apercevait pourtant des tonnes de personnes qui rentraient dans un bâtiment en verre et béton. Le conducteur observa avec intérêt l'architecture des lieux. Son ami avait fait construire sur une ancienne maison, une petite tour moderne consacrée aux jeux et à la boisson. Le nom du lieux brillait de mille feux, attirants les regards curieux des badauds. Déjà une foule de journalistes attendaient aux côtés d'un tapis rouge. Des personnalités prenaient la pose, répondant avec joies aux questions des journalistes assoiffés de news.

Le Duc ouvrit la porte de son véhicule de luxe et s'en extirpa avec grâce et souplesse. Il rejoignit l'entrée en quelques enjambées et immédiatement fut assaillit de flashs et de questions. Les quelques femmes présentes sur le tapis arrêtèrent leurs sourires de façades et le saluèrent avec exagération, tellement que cela aurait pu être drôle.

Le trentenaire ne s'arrêta pas un instant devant l'entrée et grimpa les marches sans la moindre attention pour son public. Un vigile attendait en haut des marches interceptant chaque personne pour vérifier l'identité ainsi que l'invitation. Seul le Duc n'eut pas à se présenter, l'homme le laissa immédiatement pénétrer dans le lieux.

Dès le perron franchit, il déboucha dans une grande salle illuminée par un grand lustre ancien. Il y avait face à lui un comptoir de bar fait de bois, plus précisément de chêne. Des barmans s'occupaient de préparer des boissons que les serveurs s'empressaient de servir. Quelques tabourets étaient utilisés par des hommes seuls, certains discutaient, d'autres buvaient comme si leurs vies en dépendaient. Les femmes quand à elles, elles discutaient sur des banquettes de simili cuir, marron. Et sur les tables face à elles étaient posées des flutes de champagnes  vides. A sa gauche se trouvait un grand escalier en spirale, le bois blanc avait été vernis et était la même matière qui habillé les murs de la salle.

- Alors monsieur le Duc, qu'est-ce que vous en pensez ? Résonna une voix derrière lui.

Le concerné n'eut pas le besoin de se retourner pour savoir qui était la personne, Simon Ghermant.

- Je trouve que vous vous êtes pas mal débrouillé pour ce casino ! Admit le trentenaire en finissant par se retourner.

Devant lui se trouvait un grand blond à la carrure athlétique. Son regard bleu-vert était admiré chez les femmes. Et son sourire si caractéristique donnait un visage enfantin, mais tout de même adulte grâce à une fine barbe.

Ils se firent une accolade amicale avant que le propriétaire des lieux ne l'entraîna vers le bar pour lui faire prendre un verre. - Tout est gratuit pour vous ! Alors racontez-moi comment vous allez ? Tiens d'ailleurs votre femme n'est pas présente ici ?!

- Malheureusement...

Il fut coupé par la voix de son ami qui s'adressait à une personne derrière lui et il manqua de renverser le verre que venait de lui donner une serveuse quand il entendu la réplique de Simon.

- Ah et bien elle semble pressée de vous revoir mon ami !

Jacob se retourna d'un mouvement brusque n'en croyant pas ses oreilles. Elle ici ?! En effet elle fonçait doit sur lui avec détermination.

Retrouvailles en Angleterre Où les histoires vivent. Découvrez maintenant