Retrouvailles en Angleterre

Chapitre 34

Deux heures et demi du matin horaire américain, Mya venait de quitter le tapis lui ramenant sa valise et son « dormeur ».

Les gens présents dans l'aéroport étaient pour la plupart des hommes d'affaires voyageant la nuit pour travailler le jour. Ils semblaient fatigués, occupés à traverser les différents étages du bâtiment.

La jeune femme était perdue dans toute cette cohue mais ne se laissa pas abattre. Elle finit par demander son chemin à un steward passant avec une hôtesse.

Plusieurs dizaines de minutes après elle était installée dans un taxi récupérant de la folie présente dans l'aéroport.

Le chauffeur un afro-américain qui semblait aimer parler commença une discussion avec sa cliente. - A votre accent, je sais que vous êtes une anglaise. N'est-ce pas ?

- En effet, je suis une anglaise qui vient ici pour quelques heures tout au plus.

Elle regarda les nombreux bâtiments de la ville illuminants la nuit sombre. Ils passèrent devants des gratte-ciels où des lumières éclairées les avenues.

- C'est grandiose ! Admira-t'elle.

- C'est à l'américaine. Rigola l'homme en jetant un regard à sa passagère. - On aime faire les choses en grands chez nous !

- Ça j'avais déjà remarqué. Amit-elle.

Le chauffeur la conduisit d'avantage vers les terres, délaissant le centre-ville. 
Les magasins passés, ce fut les immenses quartiers ainsi que les villas dans la banlieue.

- Votre hôtel se trouve à l'écart, j'y ai déjà déposé plusieurs clients. Sachez qu'il est bien, mais un peu simple pour certaines personnes. Expliqua le quinquagénaire en souriant de ces dents blanches.

- S'il est simple cela me convient  parfaitement surtout pour mon portefeuille. Avoua la séduisante blonde en sentant la fatigue la gagner. Elle n'avait pas réussi à dormir dans l'avion, il y avait toujours un bruit la réveillant.

Ils arrivèrent devant un bâtiment en bois où l'afro-américain se gara près de l'entrée.

L'hôtel qui semblait faire motel aussi était un peu rustique d'extérieur mais il convint à l'anglaise qui ne rêvait pas de mieux.

Comme tout homme galant ou tout simplement gentil, le chauffeur aida la jeune femme à déposer dans le hall, sa valise et la cage de son félin; qui faisait un somme.

- Merci mille fois monsieur, voici le compte gardez la monnaie. Bonne nuit.

- Merci ma p'tite dame, vous aussi. Remercia l'américain en retournant à son véhicule de travail, quelques secondes plus tard il était déjà partie laissant un nuage de poussière.

Mya se tourna vers le concierge de l'hôtel, qui semblait plus dormir que de surveiller les entrées et sortis des gens.

- Puis-je avoir une chambre pour cette nuit minimum ? Demanda poliment la jeune femme en déposant quelques billets sur le comptoir en noisetier.

- Hum chambre 34, ça va ? Interrogea l'homme au regard ensommeillé posant une clé devant la cliente.

- Merci, bonne nuit monsieur.

Sans plus de politesse, le vieux grincheux leva les épaules puis empocha l'argent qu'il mit dans une caisse toute sale.

Elle regarda la salle pour savoir où se diriger. Une simple pièce possédant un comptoir et un couloir à sa gauche menant tout au fond à un escalier en vieux bois. Le couloir était habillé par une vieille tapisserie jaune avec des fleures rouges, défraîchies par le temps des années. Elle s'y engouffra puis commença à chercher le bon chiffre pour sa chambre. Ce fut au deuxième qu'elle trouva enfin la pièce, la fatigue devenait de plus en plus pesante l'épuisant au plus haut point.

La séduisante jeune femme entra dans une chambre des plus simple. Un lit double était posé contre un mur jaune, deux tables de nuits en chêne l'entouraient. Et dans une pièce adjacente se trouvait la salle de bain avec une douche, un toilette ainsi qu'un lavabo. C'était simple mais suffisant pour elle.

Rapidement elle se changea pour se glisser sous la couette sans prendre le temps de fermer les rideaux.

Le soleil se leva rapidement réchauffant Miami connue pour sa plage, d'une beauté sans pareille.

La Duchesse se réveilla en début d'après-midi, son Lucky grognant d'être enfermé et de surtout ne pas avoir sa nourriture.

Elle commença par doucement se repérer dans cette chambre inconnue. Les roses jaunes ne lui rappelèrent rien immédiatement mais doucement son cerveau revint sur la veille. La jeune femme sortit avec quelques difficultés du lit lui rappelant qu'une sieste serait bienvenue. Mais elle devait être prête pour l'ouverture du casino à vingt heures tapantes. De plus elle devait faire quelques repérages du lieu puis si elle pouvait se pavaner au bord de la plage et profiter de ses « vacances ».

Mais pour le moment elle commença par ouvrir la grille de la cage de transport. Son mini félin se fit une joie de sortir en l'insultant de tous les noms d'oiseaux qu'il connaissait. Il put manger ensuite une bonne pâtés qui le rassasia. Il alla ensuite se placer sur le tapis devant la baie vitrée menant à un balcon pour faire une sieste.

Sa maîtresse en profita pour se faire une rapide douche pour bien se sortir des bras de Morphée.

Quand elle en sortit, elle s'habilla avec un maillot de bain rouge, deux pièces simple. Plus une robe fleurie à volant, elle se munit de son chapeau en paille, qu'elle avait eu l'idée d'emporter ainsi que des sandales à talons compensés.

Comme à son habitude la jeune mère passa devant son matou et fit un tour sur elle-même. - Tu en penses quoi, toi ?

Pas le moindre du monde intéressé par celle qui prenait soins de lui depuis des années, il le leva pas même une paupière.

- On peut être une mère et être belle en même temps ! Se dit-elle en se saisissant d'une serviette et d'une crème solaire, qu'elle fourra dans son sac. - Bien monsieur le paresseux, je reviens après un tour à la plage. Sois sage !