Chapitre 37

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Le taxi déposa la jeune femme sur le parking proche de la cohue que produisait les voitures se stoppant devant le tapis rouge.

Elle zigzagua entre les véhicules dont certains étaient de véritables perles. Quelques couples et personnes seules se pavanaient sous le feu des objectifs. Contrairement à eux, elle posa une main contre ses yeux pour éviter les flashs et essayer de passer inaperçu.
Mais manque de chance, une journaliste cria son prénom avec éclat faisant braquer tous les regards sur elle. Les questions valsaient dans tous les sens ainsi que les clics d'appareils photos.

Heureusement la séduisante blonde atteint sans encombre le haut des marches et présenta sa pièce d'identité au vigile. L'homme en costume noir, semblait tout droit sortir de prison. Il avait une épaisse barbe noir et des lunettes de soleil. Il posa les yeux dessus et sans un mot lui permit le passage malgré qu'elle n'eut d'invitation.

Elle lâcha un « ouf » mental, en analysant la salle cherchant des yeux son mari. Grâce à la carrure de se dernier et surtout car c'était le point de fixation de chaque femme présente dans la salle, Mya le trouva facilement. Un homme qu'elle connaissait de vue, était à ces côtés, un certain Simon Ghermant.

C'était avec bonheur qu'elle marchait jusqu'à eux sans les quitter des yeux.
L'homme qui possédait les cheveux blonds dit quelque chose à Jacob que la Duchesse n'entendit pas mais le résultat fut que Jacob se retourna pour l'apercevoir. Le temps semblait s'être arrêté dès que leurs regards s'accrochèrent comme à leur première rencontre.

Les gens de la salle avaient braqué leurs attention sur le couple mit dans une bulle.

Plus Mya avançait plus le trentenaire s'entait son coeur revivre. Il ne la lâchait pas des yeux de peur que cela ne soit qu'un rêve. Pourtant il entendait bien des voix en bruit de fond mais son cerveau était déconnecté au monde réel.

Il vit sur le visage de sa femme, des larmes glissaient sur ses joues pour se perdre dans son cou. Puis soudain elle se jeta dans ses puissant bras laissant éclater sa joie ainsi que sa peine.

Le trentenaire la serra dans ses étaux qu'étaient ses bras, il refusait de la perdre.

Ils restèrent comme cela plusieurs minutes où aucunes personnes n'osa les interrompre ou même essayer de comprendre. Et ce fut tout gêné que Simon dérangea le couple en murmurant pour qu'eux seuls puisse entendre.

- Suivez-moi je vais vous emmener dans un endroit tranquille. Vous semblez avoir des choses à partager.

Le Duc confirma d'un signe de tête et encercla les fines épaules de son épouse pour la diriger. Le propriétaire les fit prendre une porte privée où il y avait un salon plongé dans le noir qu'il s'empressa d'allumer.

- Heu voilà... bon j'y vais ! Dit-il avant de prendre la poudre d'escampette sur la pointe des pieds.

Les deux personnes ne firent pas attention aux mobiliers ni à rien d'autres, qu'à eux-mêmes. Ils avaient les iris accrochés rien ne pouvait briser leurs attractions.

Se fut Jacob qui parla le premier sentant la situation devenir électrique.

- Que fais-tu ici ?

A peine la phrase venait de franchir ses lèvres que Mya se sentait mal tout d'un coup, le stresse redescendait.

- Je suis désolée, Jacob, je n'ai pas eu confiance en toi, en moi, en nous. J'ai tout fait rater alors que l'on pouvait très bien tout recommencer. Tu t'es investis cœur et âme pour me faire changer d'avis, pour me rassurer pour me redonner courage et confiance. Mais je n'ai rien fait pour t'aider, ni t'encourageait alors que petit à petit tu réparais ta faute. J'ai pris conscience de cela trop tard, un immense vide naissait dans mon cœur rongeant ma joie. Tu es le seul à pouvoir le combler et tu seras toujours le seul. Alors pardonne-moi, je n'arrive plus à vivre seule avec une tristesse qui ne cesse de grandir en ton absence.

L'homme à ces côtés ne dit rien préférant assimiler chaque morceau. Bien sûr il lui pardonner, bien sûr il allait continuer à l'encourager à reprendre courage pour leur histoire loin d'être terminé. Mais serait-ellE capable de ne pas partir le jour où les problèmes reviendront ?!

- Évidemment que je te pardonne. Lui répondit il. - Mais je ne vais pas pouvoir tout porter, tu devras faire des efforts pour notre histoire.

Il put percevoir dans les yeux azurs de sa compagne, des étoiles s'allumaient comme plusieurs années au paravent.
Un immense sourire lui fendit le visage transparent sa joie. - Je compte plus que m'investir. Murmura-t'elle en lui prenant ses mains, qu'elle aimait tant.

L'homme lui sourit en retour puis se pencha pour lui agrippée les lèvres dans un baiser de retrouvailles. - Jamais je ne te laisserais partir, plus jamais tu entends ?! D'ailleurs le divorce il finira par allumer le feu cet hivers au château.

- Tu es au courant qu'il faudra attendre pour arriver en hier nous sommes que au début du printemps ?! Gloussa Mya contres ses lèvres.

- Je t'ai attendu tant d'années, c'est pas ça qui va m'arrêter ! Déclara Jacob en lui saisissant ses hanches souhaitant la rapprocher encore davantage de lui.

Mya était toute joyeuse, elle avait enfin pu mettre un terme à sa cavale de femme meurtrie. Ils allaient pouvoir enfin vivre l'amour en Angleterre, surmonter les épreuves ensembles et surtout s'aimaient et élèveraient leur fille ensemble ...

Le cerveau de la jeune mère se connecta aussitôt, le bébé qui naissait en elle, Jacob ne savait même pas son existence !

Alors elle s'écarta de son homme qui fronça immédiatement les sourcils d'incompréhension, la relâchant. - Qu'est-ce qu'il y a ?

Elle lui saisit sa main doucement puis elle observa avec attention chaque expression passant sur son visage quand elle posa sa main contre son ventre rond.

D'abord il ne comprit pas, puis lentement il dévia son regard sombre vers la partie où leurs mains étaient enlacées. C'était avec des yeux ronds, qu'il découvrit le ventre de son épouse. - Oh mon dieu ! Tu es... enceinte ?!

Elle confirma pour affirmer en un chuchotement que c'était lui le géniteur.

Il s'agenouilla devant sa femme qui avaient les mains de chaque côté du ventre. Il posa sa large main contre le tissus rose de la robe moulante comme pour faire un lien avec le bébé. Il ne retint pas la larme qui dévala sa joue pour venir se perdre dans les poils de sa barbe.

- Je vais être père. Se murmura-t'il heureux en se redressant vers celle qui portait son enfant.

Il l'embrassa avec bonheur se rappelant que plusieurs heures avant il se laissait dépérir de peine. La situation venait de changer radicalement pour devenir un rêve éveillé.

Retrouvailles en Angleterre Où les histoires vivent. Découvrez maintenant