Les vacances

223 24 12
                                    

                                2.

Samedi, 10 Juillet. 13h14.

Vous
C'était un peu stupide de ma part d'avoir ignoré ton message, alors que tu l'attendais en trépignant d'impatience. Pas que j'veux insinuer quelque chose mais c'était vraiment inattendu que c'est toi qui fasse le premier pas. En même temps, ça'n me surprend pas tout ça...tu n'es pas vraiment de nature patiente, mais passons d'un sujet à un autre, j'ai fait un certain constat entre nous deux et j'ai remarqué que nous avions quelques points en commun tout les deux,...ne l'as-tu pas remarqué? Nous sommes tous les deux introverties et renfermés sur nous même. Peut être que c'est pour ça que je me sens aussi bien avec toi, que je te parle avec sincérité et que je t'apporte tout mon soutien lorsque tu en as le plus besoin. Après tout, qui s'assemble se ressemble, pas vrai?

Peut être qu'un jour, on arrêtera de tourner autour du pot et de se dire vraiment ce qu'on voudrait dire à l'un et à l'autre. Qu'on pourrait se téléphoner pour parler d'autres choses que des formalités de président et des devoirs de classe,...ça m'ferait plaisir d'entendre ta voix.

Mais...l'un de nous doit faire le premier pas pour ça.

Et qu'on se parlera comme deux adolescents normaux.

-À qui est-ce que tu envoies un aussi long message?

Après avoir envoyé ce message, je rangeai immédiatement mon téléphone dans ma poche et fis comme si je n'avais pas entendu sa remarque. Kurotsuchi plissa des yeux un moment avant de regarder de nouveau ma mère, faisant du skate sur une surface plane qui soit dit en passant était mon skate à moi que papa venait à peine de m'offrir.

J'ai pas pu m'en empêcher, j'avais trop envie d'l'essayer, a-t-elle dit comme bonne excuse.

Elle revint finalement vers nous avec un sourire satisfait et ma planche dans sa main et me la tendit.

-Faites attention...je'n veux pas que vos genoux soient de nouveaux écorché et qu'il finissent tout rouge. Je m'adresse particulièrement à toi Hinata. Dit-elle d'un ton doux.

Je secouai la tête d'un air moqueur et me mis debout sur ma planche en regardant Kurotsuchi pour qu'elle en fasse de même ce qu'elle fit d'un air paresseux et commença à rouler.

Je commençai de même à rouler sur ma planche en la rejoignant.

Nous avions chacune de nous rouler sur nos planches pendant environ quinze minutes.

Jusqu'à c'que mon téléphone se mit à vibrer dans ma poche...

J'avais tellement été surprise qu'au moment même de freiner, mon pied perdit son équilibre et je me retrouvais surprise de moi même en train de rouler sur mon propre corps sur un sol durement cimenter.

En me relevant, je me tins la jambe difficilement et vis une ombre se poster devant moi.

-Oh non, tu saignes. Dit maman en voulant toucher mon genoux sanglant.

Elle affichait maintenant cette mine inquiète et ces yeux qui brillaient à cause de l'émotion.

Elle était tellement douce et attentionnée maintenant...mais quand la rentrée commencera, elle changera du tout au tout.

Heureusement que je'n vivais plus avec elle.

-On va rentrer d'accord, c'est mieux ainsi. Dit-elle en se relevant.

-D'accord. Marmonnais-je.

Kurotsuchi m'aida à me relever et à me mener jusqu'à la voiture de maman.

La vie d'une adolescente, solitaire. (version 2.0)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant