Un(lim)ited

"Je t'aime"

Après les quelques formules de politesse échangées avec la mère d'Elya, nous entrâmes dans notre demeure. Je pris soin de fermer à clef derrière moi, par sécurité puis lançai mon sac sur ceux de mes amis entassés à l'entrée.

- C'est quelle heure ? demanda Mike.

May consulta son téléphone avant de répondre :

- 18h46.

- Déjà ? s'exclama Sarah.

- Ouais. J'aime bien votre maison.

May gratifia Laïla d'un rapide sourire avant d'allumer la télé.

- Bon, on va faire comment pour dormir ? demanda la garçon en enfonçant ses mains dans ses poches.

Je me postai aux côtés de Sarah en lui répondant :

- Il y a trois chambres, c'est réglé.

- Écoute, commença Laïla, Mike c'est mon pote mais il est hors de question de je dorme avec.

Je soupirai en me pinçant l'arrête du nez. Je sentais que ça allait être compliqué avec elle.

- Sœurette occupes-toi des chambres, je commande des pizzas, héla ma sœur.

- D'accord.

Je traînai mes amis à ma suite, montant les escaliers puis arrivai devant ma chambre. Je pivotai vers eux en annonçant :

- Je pense que personne n'y trouvera rien à redire que je dorme avec Sarah.

Mike émit un grognement mais ne protesta pas.
J'ouvris ensuite la porte de la chambre à May et celle de mon père en face.

- Voilà, débrouillez-vous.

- Trop aimable, renchérit la fille au bonnet.

Elle me donna un coup d'épaule en passant puis déclara finalement :

- Je dormirai sur le canapé.

- Non, répondis-je.

- Pourquoi pas ?

Elya nous interrompit en soupirant :

- Les filles vous en avez pas marre de vous sauter dessus toutes les cinq minutes ?

Nous regardâmes Elya au même moment. Laïla lui avoua :

- On n'a pas trouvé d'autre moyen s'entendre.

- Pourquoi ça ne m'étonne pas ? ricana Mike.

Je décidai de tourner les talons avant que la conversation ne prenne un autre tournant. Sarah était assise sur mon lit, les yeux rivés sur son portable.
Quand je la regardais, je comprenais pourquoi j'étais tombé sous le charme de cette fille. Elle dégageait cette énergie pure et innocente, me faisant perdre cet air froid qui lorgnait sans arrêt mon visage. Elle était tout simplement magnifique. D'un regard, je lui ôtai le portable des mains, le faisant planer vers moi.

- Non Tess, c'est important ! gémit-elle.

Je rengeai l'engin dans la poche arrière de mon jean avant de m'approcher du lit lentement.

- C'est qui ? demandai-je.

- Mon amant, avoua-t-elle en souriant.

J'étouffai un rire et la poussai en arrivant à sa hauteur. Elle bascula sur le lit en riant. Je m'assieds à califourchon sur ses hanches et lui attrapa délicatement les revers de sa veste, me penchant vers son visage.

- Tu me trompes ?

- Ouais.

Je pris un air offusqué et l'embrassai tendrement.