P.d.v. de Bachir
A l'heure de la pause, j'avais reçu simultanément un message et de Diamila et de Máel et tous deux voulaient me parler au plus vite.
Je leur ai alors proposé de déjeuner à la maison sans m'être douté qu'ils voulaient tous les deux développer le même sujet avec moi.
J'étais confortablement installé dans le séjour, attendant que Diamila me serve un rafraîchissement quand je vois mon fils arriver pour me saluer par une tape amicale derrière l'épaule.
-Fils! Et ta journée?
-Ça va!
-Pas trop de travail?
-J'étais pas au boulot. J'accompagnais Zina à sa séance de chimio!
Me dit-il. La pauvre petite!
-Comment elle va?
M'empressé-je de demander alors que Diamila dépose son plateau pour venir se mettre à mes côtés et lancer:
-Tu ne devrais pas plutôt lui demander ce qu'il a fait de son boulot qui l'attendait au bureau?
Elle a toujours tenu à ce que les enfants tiennent à cœur leur travail respectifs et aujourd'hui, je suppose qu'elle s'inquiète pour le poste de Máel qu'il risque de perdre même si ce dernier ne semble pas s'en préoccuper.
-Elle va bien papa!
Omets ce dernier à la remarque de Diamila qui semble très remontée. OK! Apparemment il y a eu altercation entre les deux alors j'interviens en me redressant légèrement.
-Ok! Vous allez me dire ce qu'il se passe maintenant?
Leur demandai-je en les regardant à tour de rôle et c'est à Mael de répondre aussitôt:
-Papa, savais-tu que Zina avait déserté parce que...qu'elle lui avait demandé de le faire?
Je fronce les sourcils, ne comprenant pas.
-Le jour où elle a eu ses résultats de l'hôpital, son premier réflexe a été de venir à la maison dans l'espoir d'être réconforté et cette...ta femme a été la première à la repousser, lui ordonnant de refuser ma demande en mariage et de s'en aller! Est-ce que tu t'en rends compte ?
Me demande t-il la face rouge de colère, si bien qu'il ne veut même pas la regarder alors que moi, je me tourne, offusqué vers Diamila qui garde son air serein, les bras et les jambes croisés.
-Est-ce vrai ce qu'il raconte?
Finis-je par demander à ma femme qui était plus occupée à défier mon fils du regard qu'il ne lui a toujours pas rendu.
-Diamila!
Ai-je repris d'un ton plutôt calme mais qui relate bien ma colère que j'essaie de contenir car je ne crois vraiment pas en cette histoire; elle n'a pu être cruel à ce point surtout avec Zina,cet enfant que nous avons élevé au même titre que les nôtres !
Alors elle se tourne vers moi et me réponds calmement :
-Oui! Et si c'était à refaire je le referai.
-Et puis-je savoir pourquoi?
Demandé-je posément.
-J'ai vu Fadel au bord de la dépression juste parce que sa femme l'a quitté et j'ai aussi vu Máel au bord de la folie parce que sa Zina est partie sans lui donner des explications....
-PARTIE A CAUSE DE TOI!
Le coupe Máel très en colère.
-HEY! tu te tais quand je parle! Ok?
