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P.d.v. de Souadou

- Tu sais, Zina avait commencé à fumer quand on était ados.

-Ah bon? Si jeune?

-Ouais! Alors comme moi je me prenais pour son double, un jour avec Fadel on avait décidé d'essayer nous aussi pour voir ce que ça allait donner.

-Quoi?

S'offusque Mously en regardant Fadel qui approuve les dires de notre frère par un hochement de tête alors que de mon côté, je m'efforce de retenir mon rire quand à cette histoire.

-Rassure-moi, Souadou, toi tu n'y as pas touché, si?

- Si si! Même que c'est moi qui suis allé payer les cigarettes avec Zina!

Lui dis-je me souvenant de combien nous étions terribles tous les quatre surtout Zina et moi qui arrivions le mieux à doubler les autres que les garçons.

Mael qui était allongé la tête sur les cuisses d'une Mously qui semblait plus qu'offusquée s'est mis à rire en reprenant:

-Mais rassure-toi dé, ce n'est arrivé qu'une fois même que depuis, nous avons commencé à fuire la cigarette comme la peste.

-Ouf! M'en voilà rassurée! Je peux savoir ce qu'il s'est passé?

Demande t-elle et à Fadel de lui répondre d'une expression mimant la colère:

-La secrétaire d'Ibliss qui te sert de fille nous a surpris et est allé tout raconter à Bachir.

Elle s'est alors mis à rigoler.

-Bien fait! Et? Qu'est ce qu'il s'est passé ensuite?

Nous demande t-elle curieuse et bien satisfaite de Maréme et attendant toujours qu'on lui raconte la suite, on s'est simplement contenté de nous regarder tous les trois avant de nous esclaffer.

-Quoi? Qu'est ce que Bachir vous a fait?

Nous demande t-elle en nous regardant à tour de rôle.

-Ça, ça appartient à l'histoire Mously!

Lui répond un Fadel buvant de son café sous nos rires amusés alors qu'elle continuait à chercher à savoir la grande punition que nous avait réservé Bachir.

Mdr...si elle savait!
Il faut avouer que quand il s'y met, il peut être un vrai sauvage et comme s'il lisait dans mes pensées, Mael lui dit:

-Comprends juste que c'est ce jour là que j'ai su que j'allais être avocat pour défendre tous les opprimés sur cette terre!

-Et moi psychologue pour aider les enfants maltraités!

Renchéris-je faisant rire à Mously qui en avait les larmes aux yeux.
Voilà!
Au moins nous sommes arrivés à la faire rire, elle est tellement tendue ces derniers jours.

Nous continuons ainsi à lui raconter nos bêtises lui arrachant, à notre grand bonheur, des fous rires. Nous passions un très bon moment en famille malgré que notre père avait lui, bizarrement décidé d'aller s'enfermer dans son bureau où sa chère Maréme, en digne fille à papa, a préféré l'y suivre au lieu de rester avec nous.

Mais nous ne l'en voulions pas. Au moins, elle lui tient compagnie car Bachir ne semble pas passer ces meilleurs jours dernièrement lui non plus.
Il est devenu distant et grincheux et on a l'impression qu'il se fâche contre quiconque s'approchant de Mously et cette dernière, n'en parlons même pas. Bien qu'elle essaie de nous convaincre que tout va bien, on est tous au courant que ce n'est pas le cas.

Mael a été le premier à faire la remarque quand moi, je leur avais défendu de s'en mettre ou même de s'y prononcer sachant qu'ils sont un couple d'adulte et qu'on a pas à nous mêler de leur problème en plus de les avoir convaincu que Bachir traversait sûrement sa crise de la quarantaine.

RegretsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant