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P.d.v. de Mously

Des instants fabuleux, sûrement les plus beaux de toute ma vie.
Je ne voulais en aucun cas pleurer mais je ne pouvais m'en empêcher.
Je n'arrivais même pas à parler.

Je suis en train de vivre les plus beaux instants de ma vie et me demande au fond de moi si je ne suis pas en train de rêver.
Discrètement je me pince de temps à autre car si c'est un rêve je ne veux en aucun cas me réveiller, plus jamais.

Même dans mes rêves les plus fous, je n'imaginais pas qu'un jour, mes enfants seraient ici, dans ma maison, avec moi. Je peine toujours à y croire...

-Allez arrête de pleurer s'il te plait!

Me sourit Souadou quand elle a vu Maréme qui commençait à verser des larmes comme moi.
Je me dépêche d'essuyer les miens pour mieux les regarder, un à un, un grand sourire aux lèvres: je n'arrive toujours pas à y croire.

-Mes bébés à moi! Vous êtes là!

Finis-je par prononcer les larmes coulant toujours en posant ma main sur la joue de mon fils, mes fils...
Ils me rendent mon sourire alors que leur petite sœur se détache de moi pour me regarder:

-Pourquoi tu ne m'avais pas dit que t'étais ma maman?

Me demande t-elle en essuyant ses larmes.
Je secoue simplement la tête pour lui signifier que c'est une longue histoire: une longue histoire que l'on peut aisément résumer par la crainte. J'ai même peur d'être en train de rêver mon Dieu!

-Maman tu sais, j'ai beau être mignon là mais quand je pleure c'est autre chose je te jure! Me fais pas chialer s'il te plait!

Je rigole en regardant mon garçon, mon Dieu! Quand je pense qu'aujourd'hui je peine à les reconnaître, que je ne sais plus qui est Mael ou qui est Fadel. Je ne les discerne que par leur habillement et j'en ai honte.

J'efface rapidement mes larmes alors qu'il sourit en me prenant à nouveau dans ses bras. Il semble être plus ouvert et plus bavard que son jumeau qui se contentait de me fixer, ne m'ayant pas une seconde quitté des yeux et qui avait comme du mal à m'approcher: mon petit papa!

-Ismaela!

Me tournai-je vers lui en posant ma main sur sa joue alors qu'il ferme juste les yeux en posant la sienne dessus.
J'allais de nouveau laisser libre cours à mes larmes quand son frère me sort de mes pensées:

-Non c'est moi Mael...

-C'est faux! C'est lui Fadel. Ils sont faciles à reconnaître tu sais, le plus con et plus costaud c'est Fadel...aïe! Maman!

Le coupe aussitôt Maréme me faisant rire quand il lui a discrètement pincé le bras.
Ça m'a énormément fait plaisir de l'entendre m'appeler maman et de me serrer de nouveau comme pour que je la protège: chose que je compte faire jusqu'à mon dernier souffle.

-Fadel tu la laisse tranquille!

-Elle est seytané ta fille là, je te jure!

Je rigole juste en embrassant la tête de ma petite dernière qui est restée collée à moi depuis leur arrivée.

-Venez! Entrez!

Finis-je par les inviter m'étant rendu compte qu'ils étaient toujours au seuil.
Je prend la main à mes filles de crainte qu'elles ne m'échappent, qu'elles s'en aillent de nouveau. Je ne veux plus me séparer d'eux: plus jamais.

Je les invite dans la salle principale où je souris en les voyant la regarder l'air conquis.
Je les regarde s'installer, un sourire idiot scotché aux lèvres et encore une fois contrainte à effacer mes larmes.

RegretsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant